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Aïoli › Achète mon disque!

cd • 12 titres • 53:00 min

  • 1Les gros cons
  • 2La mliha
  • 3L'arsenal
  • 4La cagole
  • 5Pars devant
  • 6Y'a pas de pet
  • 7Les bonnes
  • 8Rap'Aïoli
  • 9C'est grand
  • 10Les M.A.C.
  • 11Je suis un chien
  • 12Achète mon disque

informations

Enregistré et mixé par Serge Bégnis au studio "La Reine Jeanne" à Cuers dans le Var, mieux que chez Pierre Gaby à Bath. - Arrangements : Fredéric Rivière - Réalisation : Jérome Buigues et Frédéric Rivière - Mastering : Parlies

Conception pochette : Arsenic

line up

Yves Pujol (chant, paroles), Frédéric Rivière (basse, composition, chant sur Pars Devant), Jérôme Buigues (guitare & chant), Christian Pagani (batterie), Joel Lecanu (percussions)

Musiciens additionnels : Nicolas Baudino (saxophones), Marc Borlet-Hote (trompette & bugle), Thierry Gau (Trombone), Franck Pantin (piano, synthés), Laurent Coppola (percus additionnelles), Nathalie Xuereb (choeurs)

chronique

En fait, oubliez mes précédentes chroniques, le voici, le chef d’œuvre de l’année 1998. Dès la pochette, hommage subtil à Ummagumma de Pink Floyd, le marcel à Joël en lieu et place du patte d’eph de David Gilmour, on sent que l’écoute de ce disque va nous tenir en haleine pendant de longues après-midi productives. Aïoli reste à ce jour le groupe le plus marquant jamais sorti du Var (où ils sont mondialement connus), qu’on apprécie ou non leur style rieur, irrévérencieux et potache. D’ailleurs, Gilmour lui-même connaît bien ce département, pour y avoir été déniaisé bien comme il faut par Brigitte Bardot un été à Saint-Tropez, selon la légende. Comme si d’emblée, Var était synonyme de débauche, de sexe, d’alcool joyeux et de 3ème degré. Et c’est donc ce que chante Aïoli. Servez-vous donc un petit jaune (non, pas un sirop de citron, bande de lyonnais), et savourons ensemble cette chronique célébrant le retour des beaux jours. On raconte qu’Aïoli a commencé comme un groupe de rock "sérieux", il y a une quinzaine d’années. Lorsque je les découvris à l’époque, ils étaient déjà passés du côté parodique de la force… Mais avec le groove et la musicalité d’un groupe rôdé par des années de scène. Il faut comprendre que dans le Var, région bien peu rock à la base, il n’y a pas de distinction bien nette entre hard rock, funk, balloche et farandoule du village. Aïoli mélange donc tout cela, avec une bonne dose de blagues sudistes, et le résultat, c’est un disque qu’on se prend à réécouter en y découvrant une foultitude de détails. Citons d’emblée parmi les réussites éclatantes ‘L’arsenal’, véritable tube de funk/reggae/rock, ‘La Cagole’, hommage à 2 Unlimited largement supérieur à l’original, et résumé impitoyable de la culture "boîte", et surtout ‘Je Suis un Chien’, relecture d’AC/DC décapante et délirante, où il est révélé la vraie origine (familiale ?) du timbre si particulier de Brian Johnson. Sur ces 3 titres, Aïoli va bien au-delà du genre parodique : il trouve un nouveau sens - souvent drôle et adapté au folklore local - à des genres musicaux pourtant à la base étrangers au style de vie Bas-varois (rien à voir avec la bière et la saucisse). D’autres genres sont bien sûr passés à la moulinette : le raï, pour un vibrant hommage aux pieds-noirs du coin (La Mliha), les boys band (Les gros cons, morceau définitif sur le "genre"), le slow mielleux (Pars devant, plus Francis Lalanne que Lalanne lui-même), ou encore la variété typiquement 90’s, façon B.O. de Bodyguard, avec ‘Les M.A.C.’ (Mannequin Actrice Chanteuse), description du mode opératoire de Carla Bruni et compagnie 10 ans avant. Pour autant, Aïoli n’est pas un groupe versatile, sans caractère : outre l’humour très particulier, qui ne s’apprécie vraiment qu’avec le livret (particulièrement drôle), leur patte musicale est instantanément reconnaissable ; elle est faite de cuivres en fanfare clinquants à l’ancienne, de lignes de basse funky, de solos de synthés invraisemblables (celui des ‘bonnes’ est entre Charlie Oleg et Ozric Tentacles). Vous l’aurez compris, ce disque, je le kiffe. Jamais l’aspect gaudriole n’y noie la musicalité du groupe, comme un pastaga bien équilibré, ni trop pâteux, ni trop fillette. Une musicalité qui sent bon la sueur, le travail, et les arrangements aux petits oignons (aïl ?), en dépit de l’image de bons fainéants que tout cela véhicule. J’ai pu le vérifier à l’époque, lors de mon tout premier concert (aucune honte, il n’y avait de toutes façon aucun groupe ‘national’ qui venait jouer dans le coin, ne parlons même pas des étrangers), où la folie du groupe, hybride entre concert de rock et spectacle humoristique, avait de quoi faire tourner Gobi. Un gobi spécialement à l’honneur aujourd’hui, bien entendu.

note       Publiée le vendredi 1 avril 2011

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Pour la pochette...

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Tu l'as aussitôt tranquillisé, j'espère, en lui disant " Mais non, t'inquiète, il se fout des mecs du 83 !" (ou du 84, je les confonds tout le temps) ?

Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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beaucoup écouté il ya longtemps le hit "je suis un gros con, je chante et je danse, je suis un gros con etc." ; un gars du 06 m'avait dit en entendant le morceau : "on dirait qu'il se fout de notre gueule, non ?" ( à classer avec "Michel, ingénieur informaticien" et "l'Aveyron" de 4P feat. Zaz)

Message édité le 14-03-2023 à 18:33 par Rastignac

Raven Envoyez un message privé àRaven
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Je m'attendais à Patrick Bosso meets Wesley Willis, j'étais effrayé par ce sourire puant la cigale, par ce marcel rouge qui crie pétanque... et je découvre la puissance dancefloor de JP Mader, couplée au raffinement mélodique de Bryan Ferry (de Costa Croisières). L'huile d'olive ne remplacera jamais le beurre, mais c'est une de ses plus belles tentatives à ce jour.

stickgrozeil Envoyez un message privé àstickgrozeil

Aïe... un des classiques de la culture toulonnaise. Pourquoi je suis tombé sur ça sur GoD?

Message édité le 08-03-2023 à 10:26 par stickgrozeil

dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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jamais deux sans tr... non, je déconne.