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Alice In Chains › Alice In Chains

cd • 12 titres

  • 1Grind4:45
  • 2Brush Away3:22
  • 3Sludge Factory7:12
  • 4Heaven Beside You5:27
  • 5Head Creeps6:28
  • 6Again4:05
  • 7Shame in You5:35
  • 8God Am4:07
  • 9So Close2:45
  • 10Nothin' Song5:40
  • 11Frogs8:18
  • 12Over Now7:03

informations

Bad Animals Studio, Seattle, USA, 1995

line up

Jerry Cantrell (chant, guitare), Mike Inez (basse), Sean Kinney (batterie), Layne Staley (chant, guitare)

chronique

Le grunge était déjà une affaire entendue quant, en 1995, Alice in Chains publie son troisième album, et déjà, son dernier. De tous les groupes de cette scène, il est sans doute celui qui exprima le mieux ce mal de vivre qui faisait la charpente de ce mouvement éphémère, mais salutaire. Une musique viscérale et malsaine indissociable du mode de vie de leurs leaders qui savent exactement de quoi ils parlent. C'est plus que jamais une évidence avec cet album qui, m'est avis, dispose de toute la mâturité que son glorieux successeur, "Dirt", n'avait pas. "Alice in Chains" respire la rancoeur, la noirceur et le désespoir, à mettre aux côtés d'oeuvres aussi fulgurantes que "Presence" de Led Zeppelin ou l'incontournable "Sabotage" de Black Sabbath. Avec un son gros comme ça. Marécageux, poisseux, vil, malsain (je me répète), des adjectifs détestables au possible s'il en est, mais qui résonnent en nous comme l'écho d'une attente que l'on sait nôtre. La force d'Alice in Chains, à savoir un duo de chanteurs épatants, redoublés de deux sensibilités guitaristiques très différentes mais complémentaires, fonctionne ici à plein tube et contribue de manière redoutable à l'achêvement de l'épitaphe du mouvement grunge. Au cours de cette bonne heure, le groupe se laisse néanmoins aller à quelques errances fortuites ("Heaven Beside You", "Shame in You") mais nous délivrent également - et c'est bien le plus important - quelques titres décisifs ("Sludge Factory", "Again", "God Am" ou encore le fantastique "Frogs") surlesquels on se retournera plus d'une fois. Le rock alternatif, dans ses moments d'excellence, ressemble assez à quelque chose comme ça. Obscur. Sombre. Grand.

note       Publiée le mardi 7 mai 2002

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Note moyenne        73 votes

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Une osmose aussi fascinante que celle de Gahan-Gore, et c'est pas peu dire...

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Vocalement, l'osmose des deux est surnaturelle ici, ouep.

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Ultimex Envoyez un message privé àUltimex

Alice in Chains, ou une longue histoire d'amour contrarié. Il m'aura fallu les commentaires récents pour donner sa chance à cet album, longtemps laissé de côté après les semi-déceptions que furent les précédents disques du groupe. Et voilà, plus de 10 ans après mes premières tentatives avec le groupe, le déclic, aussi (comme Aplecraf), enfin !

Difficile à dire pourquoi d'ailleurs : la prod, plus lourde, plus boueuse que mes souvenirs des précédentes offrandes du groupe ? Plus de variété dans les morceaux et les arrangements ? Le duo Cantrell/Staley au chant qui me semble plus naturel et varié que par le passé ? Une sensation de fin imminente plus marquée ? Qu'importe au final. Va falloir que je retente les autres disques maintenant.

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Ouaip, pourrissement lent par infusion de pavot, c'est sûr c'est plus "prog" qu'un départ au fusil ou au nœud coulant. Ça sent le sapin depuis le début de la discographie pour Stèle-hey, de toute façon... Et là donc c'est post-fin, dans un cercle que Dante a pas répertorié, quelque part entre les Limbes et la cave.

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Damodafoca Envoyez un message privé àDamodafoca

C'est le truc terrible avec cet album - et plus encore avec l'unplugged : c'est que ça empeste la fin pour Staley... mais que le mec ne décédera que 7 ans plus tard. On imagine difficilement l'état du mec pendant cette période.