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Yellow Magic Orchestra › Solid State Survivor

  • 1979 • Alfa ALR-6022 • 1 LP 33 tours

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Membre Note Date
Alfred le Pingouin      vendredi 22 février 2019 - 00:15
MaxwellsDemon      lundi 7 mars 2011 - 00:11
Ntnmrn      lundi 21 mars 2022 - 23:46
COLDSTAR      samedi 23 juillet 2016 - 01:19
NevrOp4th      samedi 14 septembre 2013 - 10:30
sergent_BUCK      mercredi 25 mars 2015 - 03:52
E. Jumbo      mardi 19 juillet 2011 - 00:26
Alliage      mercredi 16 mars 2011 - 22:18
Soup      lundi 7 mars 2011 - 23:39
Trimalcion      lundi 7 mars 2011 - 00:57

cd • 8 titres • 32:03 min

  • 1Technopolis 4:14
  • 2Absolute Ego Dance 4:38
  • 3Rydeen 4:26
  • 4Castalia 3:30
  • 5Behind The Mask 3:35
  • 6Day Tripper 2:39 [reprise des Beatles]
  • 7Insomnia 4:57
  • 8Solid State Survivor 3:55

extraits vidéo

informations

Enregistré au "A" Studio, Shibaura, Tokyo - Ingé-son : Mitsuo Koike Ingé-son et remix : Norio Yoshizawa - Producteurs exécutifs : Kuni Murai , Shoro Kawazoe - Recording Coordinators : Akira Ikuta , Masako Hikasa - Arrangé par Yellow Magic Orchestra

Logo par Lou Beach, Artwork par Heikichi Harata

line up

Haruomi Hosono (basse, électronique, claviers, arrangements), Ryuichi Sakamoto (claviers, électronique, percussions, voix), Yukihiro Takahashi (batterie, percussions, électronique, voix)

Musiciens additionnels : Hideki Matsutake (programmation des machines), Makoto Ayukawa (guitare électrique sur la 6 et la 8), Chris Mosdell (lyrics)

chronique

  • absolute banzaï funkiness

Pendant des années, les occidentaux se sont moqués des japs. En 79, quand sort cet album, ils s’apprêtent à revenir en force en envahissant les salons du monde entier. Jeux vidéos, mangas, téloches, hi-fi, tout le bazar. L’URSS est sur le déclin, l’empire du soleil levant a une revanche à prendre, et je peux vous jurer que ça s’entend sur cet album. Est-ce que nos trois larrons se sont laissé griser par l’ampleur du phénomène YMO depuis le succès explosif du premier LP ? Toujours est-il que cette année-là, impossible de leur échapper au Japon, et leurs dates à l’étranger s’enchaînent. Coïncidence ou non, ce Solid State Survivor énorme comme un bloc de granit présente un groupe à 100% conscient de son avance considérable sur la musique occidentale. De son étrangeté vis-à-vis de ce nouveau public, aussi : matez moi la pochette. Non, mais, allez la voir en grand sur google. C’est eux qui vont vous mater de toutes façons. Une pochette pareille, c’est elle qui te regarde, pas l’inverse. Quant au contenu, il est à l’avenant : tout tue, tout est parfait et carré, à faire passer Jarre ou Tangerine Dream pour de l’ambiant cafardeux. Pour vous donner une idée de la précision et de l’inspiration stratosphérique déployée ici, figurez-vous que cet album est au Discovery de Daft Punk, ou à Justice (c’est pareil de toutes façons : des samples de cette époque bénie et rien d’autre), ce que XTC est à Franz Ferdinand, ou, pour être vraiment très clair, ce que Michael Jackson est à Justin Timberlake. Michael Jackson qui ne s’y est pas trompé, puisqu’il reprendra Behind The Mask, la perle absolue qui ouvre la face B (cette intro, mon dieu… grande musique quand tu nous tiens !!) lors des sessions d’enregistrement d’un petit disque obscur des années 80, Thriller, je crois, un truc comme ça. Quincy Jones a failli mettre ça à côté de Billie Jean et Beat It, mais moi j’dis ça, j’dis rien. La reprise n’est sortie que cette année dans une version remixée infâme, de peur qu’on écoute de la trop bonne musique. Behind The Mask fait partie, avec Rydeen et Technopolis, des hits en puissance que compte cet album, ce qui en fait le classique absolu du groupe avec le premier éponyme. Technopolis, en particulier, donne à imaginer une gigantesque ville-lumière en effervescence permanente, où une armée d’ingénieurs ultra-disciplinés s’apprêtent à conquérir le monde. Derrière YMO, c’est tout un monde qui avance, un monde qui inclue les boîtes à rythmes Roland, les Sega Saturn et les Power Rangers. Une grandeur désuète dès le départ, et qui se conjugue aujourd’hui à la nostalgie : pas besoin d’un DVD, le film de Leiji Matsumoto défile tout seul à l’écoute de cet album conquérant, compact et infatigable. Il s’agit de l’œuvre la plus immédiate du groupe, et surtout la plus funky, ce qui lui vaudra une influence incalculable sur les scènes techno/electro naissantes en Angleterre et à Detroit. On parle souvent de Kraftwerk et de Funkadelic comme les deux ingrédients chers à Jeff Mills, Juan Atkins et autres pionniers, mais on peut y ajouter YMO, et les 3 continents sont représentés. Entre deux crises de smurf dans vos survèts rouge fluo, vous remarquerez que YMO se met soudain à devenir sérieux le temps de deux morceaux : Insomnia et le feutré et cinématographique Castalia, annonciateur de la direction prise par le trio après ce disque. Un virage à 190 degrés qui fait de SSS un album de transition, pour lequel la note maximale ne peut être décernée, au regard du génie qui le précède et qui lui succèdera 2 ans plus tard… Mais Technopolis et Behind The Mask, avec leurs vocoders vieux comme le monde, méritent 6, je tiens à le préciser.

note       Publiée le dimanche 6 mars 2011

Dans le même esprit, dariev stands vous recommande...

Devo - Q : Are we not men ? A : We are Devo

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Q : Are we not men ? A : We are Devo

Ok, pour Day Tripper, il faut reconnaître qu’ils se sont inspirés, mais la filiation Beatles-YMO-Jackson justifie à elle seule Day Tripper.

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Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

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dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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Je ne sais pas ou poster ça, donc ça va là :

https://www.youtube.com/watch?v=I5rNliIpNtk

pas mal.

Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

C'est bien cheezy ce truc (et un peu kitsch aussi) ! Moi qui suit dans une période "Air" en ce moment, la découverte de ce groupe (et de cet album) me ravit.

(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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La classe, simplement :

http://gqjapan.jp/2013/11/18/decade-ymo/

Horn Abboth Envoyez un message privé àHorn Abboth

Insomnia c'est complètement pompé sur Les Mannequins de Kraftwerk. En tout cas, c'est assez génial dans son genre. Y'avait que des japonais qui pouvaient nous pondre un truc pareil.