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Earth › Angels of Darkness, Demons of Light I

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soulsmaster      mercredi 2 mars 2011 - 16:09
taliesin      samedi 5 avril 2014 - 16:58
Cyril_M      vendredi 4 avril 2014 - 13:00
gotulb      mercredi 11 janvier 2012 - 13:03
reno      jeudi 3 mars 2011 - 10:06
stickgrozeil      vendredi 19 novembre 2021 - 12:53
Rastignac      samedi 25 avril 2015 - 14:37
moustache      jeudi 3 mars 2011 - 18:43
dimegoat      mercredi 2 mars 2011 - 18:37

cd • 5 titres • 60:28 min

  • 1Old Black08:50
  • 2Father Midnight12:11
  • 3Descent To The Zenith07:30
  • 4Hell’s Winter11:33
  • 5Angels Of Darkness, Demons Of Light I20:25

informations

Enregistré et mixé aux Avast Studios Seattle, Washington, Avril & Juillet 2010 par Stuart Hallerman - Masterisé aux Aleph Studios par Mell Dettmer, Octobre 2010. - Produit par Adrienne Davies, D. R. Carlson, & Stuart Hallerman

Artwork par Stacey Rozich

line up

Karl Blau (basse, claquements de mains, cor d'harmonie, vocaux), Dylan Carlson (D. R. Carlson) (guitares, machines), Adrienne Davies (batterie, percussions), Lori Goldston (violon, machines)

chronique

Curieusement, je vous parlais déjà d'anges et de démons lors de la chro du précédent album... Que beaucoup avaient trouvés mou et chiant, voire culcul la praline. Ceux-là peuvent fuir à toute jambe ce Angels of Darkness... Car là, Dylan Carlson vient de faire un pas supplémentaire dans l'épure, plus que jamais proche de ces déserts américains filmés par Gus Van Sant... Certains s'ennuient, crient à l'arnaque, d'autres adorent, sont hypnotisés. Ceux qui veulent avoir l'air à la mode se ruent dessus comme la misère sur le pauvre monde et encensent à tour de bras tels des prêtres à la messe... Ainsi, encore plus que ses prédécesseurs, peut-être même plus que le dernier Sunn0))), ce dernier Earth suscite l'enthousiasme des foules. Je me garderai bien de tenter d'expliquer pourquoi, toujours est-il que je suis pour ma part mitigé, cette fois-ci. J'étais charmé par "Bees Made Honey...", me voilà assez indifférent désormais. Si l'on excepte le discret violoncelle joué par Lori Goldston tout au long du disque (déjà en guest sur le MTV Unplugged de Nirvana, ce qui permet aux marketeux/"journalistes" de faire croire qu'il y a une ex-Nirvana dans la chro aux moutons de panurge), il n'y a aucune nouveauté à l'horizon. Un horizon clair et dégagé, vierge de toute présence humaine. Ceux qui cherchent toujours une musique proche de la BO de Dead Man seront encore une fois intéressés. Neil Young est visiblement LA grande influence de Carlson, vu que le premier titre, Old Black, est aussi le surnom donné par le canadien à la Gibson Les Paul Goldtop de 1953 qu'il n'a jamais quitté depuis le début de sa carrière solo. A noter la présence d'un Ex-Microphones à la basse, Karl Blau, autre groupe amoureux des espaces sauvages nord-américains, dans un tout autre style. Un disque à écouter en marchant dans la montagne, la steppe où le désert, rigoureusement inutile à écouter à l'intérieur.

note       Publiée le mercredi 2 mars 2011

chronique

  • country-doom automnale

Chapitre 1 : où Earth devient un quatuor, formation propice aux interactions improvisées, où un violoncelle renouvelle le son du vieux bourdon, où les paysages se teintent de gris et où la neurasthénie tend à l'apathie. Faut de renouvellement, une formule aussi minimaliste que celle de Earth 2.0 risque de s'épuiser assez rapidement. Après de gigantesque opus comme HEX ou Bees, qui poussaient l'americana dans ses recoins les plus préhistoriques, Carlson se fixe sur une nouvelle forme, guitare, basse, batterie et violoncelle qui sans reprendre tout à zéro, amène tout de même son lot d'évolutions. A commencer par Lori Goldtson, dont les grincements d'archet prennent à leur actif le fameux son de bourdon qui faisait la nature intrinsèque du groupe pendant si longtemps. A nouveau, Earth vibre sur ses bases, le silence dans lequel les notes de guitare résonnaient comme des carillons est sans cesse dérangé par des lignes graves et boisées, volontiers dissonantes. Du coup, l'espace se brouille de nuages, l'horizon se bouche de masses humides. Un son moins désertique et finalement plus lugubre, plus déprimé, météorologiquement parlant. Le fabuleux "Old Black", dans la lignée plus directe de l'album précédent, opère une transition vers une nouvelle forme qui, elle aussi, participe de cet aspect grisatre, automnal, pour tout dire cafardeux. Travaillant un équilibre entre les instruments, là où le Roi Bourdon et sa reine Adrienne écrasaient de leur pesanteur un album comme HEX, le quatuor dérive lentement (toujours lentement avec Earth, c'est de la subduction musicale) vers un feeling presque plus jazz, avec un thème établi à force de répétitions puis une partie où guitare et violoncelle semblent dialoguer plus librement avant de reprendre la figure d'introduction. Tout ceci était déjà plus ou moins en ébauche, en ombre chinoise dans la musique de Earth, mais cette-fois c'est évident dès le très beau et néanmoins ultra neurasthénique "Father Midnight", dont les accords principaux auraient été empruntés à Fred Chichin, selon l'aveux de Carlson lui-même. Et c'est peu dire que l'ambiance ne s'arrange pas au fil de l'album, "Descent to the Zenith" porte bien son titre en forme d'oxymore, de descente il s'agit bien, ça sent la prise de cachetons qui cassent les pattes, c'est gris comme un Dimanche de pluie dans une maison de grand-mère décédée, le bois des meubles travaille au son de l'archet insatiable mais patient de Goldston. Earth est devenu un globe poussiéreux sur la table en bois d'arbre, un groupe de country de chambre vide. Alors c'est pas joyeux-joyeux et ça peut finir par se confondre avec la tapisserie un peu déchirée, un peu moisie dans les coins humides. C'est familier comme une vieille couverture qu'on connaissait déjà enfant, élimée avec le temps, à la senteur d'ancien qui fait un peu tourner la tête mais qu'on aime bien, qui nous rappelle ces journées de maladie où le corps n'obéit plus qu'à une seule injonction : rester au lit, trembler un peu, le cerveau dans la purée et la purée dans l'assiette aux figures surranées. Earth et ses grincements de violoncelle sentent un peu le vieux, du coup, il se goûte par petites gorgées de tisane, allongé dans la chambre de mémé, histoire d'abrutir un peu l'ennui.

note       Publiée le samedi 5 avril 2014

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stickgrozeil Envoyez un message privé àstickgrozeil

Réécouté récemment... et bah il va rejoindre le carton des albums à la revente!

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Consultant en informatique Envoyez un message privé àConsultant en informatique
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Pas écouté ce groupe depuis très longtemps (ils m'ennuient insondablement, depuis qu'ils ont commencé à se prendre pour des musiciens), par contre, vraiment quelle jaquette ! Ça donnerait presque envie de leur redonner une chance (mais ça n'arrivera plus).

taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

Très bon album en ce qui me concerne - sans être révolutionnaire, soit ;-) Le II est limite un poil meilleur (et sa pochette est plus belle ^_^).

Note donnée au disque :       
(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Ah oui mais alors non (comment je vais pas ré-utiliser mon vieux com d'il y a deux ans dans ma contre-chro moi…).

absinthe_frelatée Envoyez un message privé àabsinthe_frelatée

Ouais ça fait penser à Aku dans Samurai Jack.