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Ultra › Roman Holiday

  • 1997 • G.m.b.h. GMBHCD 001 • 1 CD
  • 2010 • Dom America DOM US 2LP 21, DOM USS 22 • 3 LP 33 tours

cd • 9 titres • 43:07 min

  • 1Clusterfuck (Family Version)4:09
  • 2Whistle For Your Mistress8:03
  • 3Perfect Pitch And Manchester United2:34
  • 4Wad 25:45
  • 5Ultratumba4:39
  • 6Doll Rally3:19
  • 7New Centurion3:10
  • 8Malaria7:37
  • 9Letter Of Introduction4:07

extraits vidéo

informations

Les pistes 3 et 9 sont issues du single Letter Of Introduction 7" (Syntactic, 1997). La piste 6 est issue de la compilation Circusirus 3x7" (Petri Supply, 1996). La piste 7 est issue du single I Can't Stand A Bitchy Chick 7" (Aquilifer Sodality, 1989). Les autres pistes sont inédites.

chronique

Je vous rassurre, même si son titre taquin convoque les fameux combats de la Rome Antique, cette compilation d'Ultra ne requiert en aucun cas de baver en secret sur les films de gladiateurs (quoique...). Nous sommes néanmoins prévenus : une appétence pour les exhibitions dégradantes et cruelles est fortement conseillée. Il en faudrait plus pour choquer les pervers pépères qui se vautrent dans le power electronics de psychopathe à longueur de journée, certes, sauf que lesdits pervers savent bien, tout comme moi, qu'Ultra se tient bien au-dessus de cette fange consanguine, étant l'un des rares groupes à savoir offrir de vrais climats dépravés. N'importe lequel de leurs premiers albums studio convainc sans peine les plus dubitatifs. Et si, pour être franc, «Roman Holiday» n'en atteint globalement pas l'excellence, je ne saurais malgré tout trop la recommander à tout ceux désireux de se frotter à ces ambiances bellmeriennes. Parce qu'il y a du connu, tout d'abord, et du très bon qui plus est, comme les insidieux hits «New Centurion» et «Letter Of Introduction» qui témoignent qu'il n'est nul besoin de larsen et de basses écrasantes pour glacer, voire terrasser l'auditoire (quel chant, misère... va te rhabiller, Bennett). Parce qu'il y a du rare, comme «Doll Rally», et ses relents de no-wave décadente. Et puis aussi et surtout parce qu'il y a de l'inédit à se mettre sous la dent, cinq morceaux somme toute inégaux, mais qui tous jouent sur l'économie de moyens (drones synthétiques, piano mélancholique, tape voices, guitares) pour dessiner les facettes d'une fragilité mise en jeu, celle du corps malmené, celle de la mémoire souillée, le tout sous les railleries ici et là d'un public voyeur et cruel, quand il ne s'agit pas de notre approbation complaisante. Une fois encore, on touche là un point très important du vocabulaire d'Ultra, celui de l'exhibition forcée, qui en fait la vraie perversion. «Roman Holiday» recèle ainsi tout le savoir-faire musical du groupe, jetant un pont entre les collages des débuts, les chansons débridées des singles, et les drones minimalistes du «Lifestyle» à venir. A signaler enfin pour les collectionneurs, la très belle réédition vinylistique chez Dom America.

note       Publiée le dimanche 20 février 2011

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    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    De grands malades, ces Ultra, mais c'est comme cela qu'on les aime ;-)

    Note donnée au disque :       
    VL Envoyez un message privé àVL
    avatar

    non

    MaxwellsDemon Envoyez un message privé àMaxwellsDemon

    Il vaut le coup le dernier Ultra (Stain) ?