Pulcher Femina › Shadows of the lovers

Le premier album de Pulcher Femina avait été la bonne petite surprise sortie de je ne sais quel chapeau magique; mu par un excès de confiance, j'ai donc acquis le second sans l'écouter...Erreur fatale ! Celui-là, c'est d'un masque à gaz cyber qu'il nous vient, Roberto Conforti a été piqué par la mouche du 'blip pidip' synthétique et s'est rendu compte qu'en produire était sans doute plus lucratif que la dark wave. 'Shadows of the lovers' est sautillant, pop, mielleux et écoeurant à souhait (je ne mentionne même pas les vocaux de pétasse qui sont à gerber, comme sur 'Take me'; Anna aurait-elle 'gourdassé' son timbre ?). Pulcher Femina fait mine de marcher sur les terres de Frozen Autumn le talent en moins et surtout sans la technique de composition nostalgique caractérisant les Milanais. Ce qui chez eux débouche sur une mélancolie glacée aux sonorités délicieusement vintage se mue sur cet album en une horrible musique dansante limite variété (pourquoi limite ?) se voulant tristounette et s'avérant surtout naïve et grotesque, à croire que notre musicien a subi un lavage de cerveau depuis sa première galette. C'est dommage car il a une voix plutôt agréable qui convient bien à l'orientation pop, encore faudrait-il que les sonorités, les mélodies suivent...N'est pas Covenant qui veut.