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Stevie Wonder › I was made to love her

lp • 12 titres • 32:15 min

  • 1I Was Made To Love Her
  • 2Send Me Some Lovin'
  • 3I'd Cry
  • 4Everybody Needs Somebody (I Need You)
  • 5Respect
  • 6My Girl
  • 7Baby Don't You Do It
  • 8A Fool For You
  • 9Can I Get A Witness
  • 10I Pity The Fool
  • 11Please, Please, Please
  • 12Every Time I See You I Go Wild

informations

Produit par Henry Cosby et Clarence Paul

line up

Stevie Wonder, Funk Brothers

chronique

Ici, la qualité est constante, mais on s’adresse aux complétistes de Wonder ou de la Soul. Ceux qui veulent vraiment découvrir la Motown, en revanche, doivent se pencher sur une bonne compilation (4 cd minimum, oubliez la période post-80 cela dit). I was made to love her est l’un des albums les plus marquants de la période 60’s de Stevie Wonder… On y trouve d’abord le tube éponyme, bon exemple du style enjoué dans lequel il excellait à cette époque, ainsi que trois reprises de classiques soul : Respect d’Otis Redding, Please Please Please de James Brown et My Girl de Smokey Robinson… On sent ici une envie, une revendication même : celle de l’age adulte, que Wonder semble attendre avec impatience (la face B joue même le jeu de l’amant éploré). La note est la même que précédemment, mais en dépit de l’absence d’un tube du calibre de Uptight, ce I Was Made To Love Her lui est supérieur, ne serait-ce que par l’énergie juvénile et la ferveur rhythm & blues/soul que montre tout le groupe, qui, dans la grande tradition Motown, joue comme un seul homme, sans mettre en avant la moindre individualité, ça joue "tight" comme on disait à l’époque. Simple et tight.
Juste après sortira ‘Alfie’, album instrumental sorti sous le nom de Eivets Rednow, car Berry Gordy ne voulait pas que les fans soient déçus en croyant acheter du Stevie Wonder (un peu comme les fans de Mayhem avec A Grand Declaration of War, un true black cravateux, ce Berry Gordy). Wonder y explore les possibilités de son instrument fétiche (après la voix) : non pas le piano comme on pourrait le croire mais l’harmonica ! C’est du coup l’un rares disques Motown où on peut entendre les Funk Brothers (musiciens maison de Motown) mis en avant et ça, c’est déjà pas mal. Un mot sur ‘Signed, Sealed, Delivered”, premier album où Stevie commence à s’autoproduire, mais encore sous l’oeil de la Motown : c’est l’album du mariage avec Syreeta Wright, sa choriste, pour qui Wonder réalisera deux albums, ce qui nous amène a évoquer brièvement ses collaborations. Wonder écrit quelques chef d’œuvres intemporels pour les autres entre la fin des 60’s et le milieu des 70’s : It’s a Shame des Spinners, Tears of a Clown de Smokey Robinson et Tell me someting good de Rufus & Chaka Khan, par exemple (également certains titres de Minnie Riperton). Il est intéressant de constater à quel point les allusions à l’amour, au mariage et à la séparation des chansons de Wonder reflètent sa situation au regard de la Motown : I was made to lover her, c’est un jeune Stevie qui dit à ses parents de le laisser vivre son rêve de musique. ‘Signed, Sealed, Delivered’, une métaphore du contrat qui libèrera bientôt Wonder de ses contraintes artistiques. En 72, il finit par se séparer amicalement de celle qui fut aussi secrétaire chez Motown, Syreeta... Là où Marvin Gaye vivra un mariage très tumultueux avec Anna Gordy, sœur de Berry Gordy, le patron de la Motown himself. Wonder, qui fut reçu en 69 par Nixon pour le féliciter de sa "promotion de la cause des handicapés" allait bientôt lui dédier deux chansons lapidaires… Vous l’aurez compris, avec les 70’s, on entre dans une toute autre période, musicalement à des années-lumière de ces premiers albums qui ont beaucoup vieilli, surtout comparé à la suite…

note       Publiée le mardi 25 janvier 2011

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