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Voice of Eye › Emergence

cd • 11 titres

  • 1Emergence 11:30
  • 2Exquisite Epilogue 2:35
  • 3Chrome Vortex 1:35
  • 4Ode To Every Circus Dog 5:57
  • 5Depressed Robot Sheep 4:48
  • 6Filth 10:59
  • 7Global Orgasm 5:00
  • 8Monster 6:29
  • 9Free 5:54
  • 10Dark Ritual 11:46
  • 11The Eleventh Ultimatum 2:38

informations

Sessions improvisées en 2006-2007

CDr, 100 exemplaires. Réédité en doublé avec Immersion sur Old Europa Café en 2009

chronique

Douze étés se sont écoulés entre les derniers faits d'armes de Voice of Eye et leur grand retour, en 2007, avec de nouvelles sessions improvisées. Douze ans, c'est long ; mais si vous croyez que nos amis se sont tournés les pouces, c'est bien les méprendre : après le terminal Transmigration, ils se sont mis en pause pour appliquer leurs pensées spiritualistes (et écolo, de plus en plus de pair) et ont bâti une superbe habitation baptisée EarthShip dans le désert, en fonctionnement autonome et à l'architecture fantaisiste, dont la construction est détaillée sur leur site. Ceci étant fait, ils se sont remis à considérer les concerts et ont célèbré leur retour par deux sorties en Cdr, Emergence et Immersion (séparément puis rééditées en dur chez Old Europa Café, en 2009) totalement improvisées, comme manifeste d'un retour aux sources. Or l'improvisation, discipline familière des lecteurs mélomanes, n'est pas chose aisée, loin s'en faut. Cela commence bien, au ras du sol sablonneux et des courants frais qui glissent le long des dunes. On sent réellement le souffle enseveli du groupe revenir lentement à la surface du sensible, grignotant peu à peu en divers rebonds et échos tremblottants l'espace sonore qu'il reconquert au fil de hululements abstraits jusqu'à un chaos de forme tout à fait réjouissant. Pourtant, tout n'ira pas aussi facilement. "Exquisite Epilogue" et "Chrome Vortex" bien que plaisants sont loin d'être aussi flamboyants qu'auparavant, souffrant à mon goût d'une esthétique beaucoup trop léchée, sans but particulier. La flûte, noyée dans ses propres volutes d'échos, semble bien moins indispensable que sur les vieux opus, jusqu'à atteindre une sorte de lancinance new age un peu bizarre ('Depressed Robot Sheep'). Arrive le très noir et glauque 'Filth' qui mêle un dialogue dissonnant entre grincements et grognements insensés sur une basse ultra lente. Du new age, on passe directement à une sorte de Khanate de crypte du désert – surprenant et malfaisant. Et zou, 'Global Orgasm' (quand tu veux), drones étincelants qui laissera place à plusieurs longues suites d'improvisations aux textures multiples foisonnantes mais aux résultats inégaux, tant l'absence de cohérence globale se fait ressentir. Seul 'The Eleventh Ultimatum' a un petit air de Transmigration quand le reste, certes intéressant soniquement, peine à s'extraire de l'observation rocailleuse et tellurique que reflète si bien la pochette, résonnant en cascades de percussions aléatoires réverbérées, de cliquetis et de boucles de voix sans Verbe. Il en ressort une collection sans grande unité, qui a ses bons moments mais qui est longue, très longue à s'enquiller d'une traite.

note       Publiée le mardi 18 janvier 2011

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