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Stevie Wonder › Talking book

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nowyouknow      mercredi 10 juin 2015 - 22:19
NevrOp4th      mardi 25 janvier 2011 - 12:05
GrahamBondSwing      lundi 27 février 2023 - 13:12
Rastignac      jeudi 7 mai 2015 - 02:11
floserber      dimanche 13 février 2011 - 20:58
edenbeast      mardi 25 janvier 2011 - 11:54
Dun23      mardi 25 janvier 2011 - 08:49
Seijitsu      jeudi 8 décembre 2011 - 00:39

lp • 10 titres • 43:31 min

  • 1You Are The Sunshine Of My Life 2:45
  • 2Maybe Your Baby 6:45
  • 3You And I (We Can Conquer The World) 4:39
  • 4Tuesday Heartbreak 3:09
  • 5You've Got It Bad Girl 4:55
  • 6Superstition 4:40
  • 7Big Brother 3:35
  • 8Blame It On The Sun 3:28
  • 9Lookin For Another Pure Love 4:45
  • 10I Believe (When I Fall In Love It Will Be Forever) 4:48

informations

Enregistré en 72 aux Air Studios (Londres), Electric Lady Studios (NYC), Crystal Studios (LA), Record Plant (LA) par Joan De Cola et Austin Godsey - Produit par Stevie Wonder, Robert Margouleff et Malcolm Cecil - Masterisé par George Marino au Cutting Room, New York.

line up

Jeff Beck (guitare lead sur la 9), Scott Edwards (basse sur la 1), Lani Groves (chœurs), Ray Parker, Jr (guitare sur la 2), Stevie Wonder, Daniel Ben Zebulon (congas sur la 1 et la 5), Dave Sanborne (solo de saxophone alto sur la 4), Trevor Laurence (saxophone sur la 6), Steve Madaio (trompette sur la 6), Buzzy Feiton (idem), Loris Harvin, Shirley Brewer, Debra Wilson, Gloria Barley, Jim Gilstrap, Denise Williams (choeurs)

chronique

Voici un des disques les plus célébrés de Stevie Wonder (avec "Innervisions" et "Songs in the key of life"), célébré par la critique, célébré par les co-producteurs synthésistes Cecil et Margouleff comme leur meilleure collaboration avec Stevie, célébré par le public avec les tubes "You are the sunshine of my life" et "Superstition". Et pourtant, de toute sa période dorée (qui pour moi s'étend bien de 1971 à 1979), c'est celui que j'aime le moins, que j'ai le moins régulièrement envie d'écouter. Les sons de synthés Moog, synthé-basse, ARP et autres clavinet, y sont plus moelleux, plus travaillés, plus parfaits encore que sur le précédent opus, il y a du swing et du feeling à revendre dans les compos. Mais le son d'ensemble est beaucoup trop mellow - et les chansons sont molles, manquent d'âme. Quelque chose s'est cassé. Un disque plus triste aussi. Pourtant, s'il y a un compositeur au monde à pouvoir mettre de la joie dans les larmes, c'est bien lui. Mais ici, ça ne prend pas. Un album moins direct et innocent que son prédécesseur (moins expérimental également) ; moins abouti et inspiré que son successeur. Du Marvin Gaye un cran en dessous de l'original. "You are the sunshine of my life", "You and I", "Tuesday Heartbreak"... Bof, bof, bof. Bien sûr, "Superstition" est pas mal ; "Blame it on the sun" très belle ; le solo de guitare de Jeff Beck sur "Lookin' for another pure love" mignon tout plein ; et le dernier titre, l'hymne d'amour "I believe", d'un lyrisme absolument grandiose et direct dont seul Stevie a le secret ("I believe when I fall in love with you it will be forever", gagné !) Mais cela ne suffit pas à égaler le reste de sa production des seventies. À l'échelle Wonder, un disque moyen.

note       Publiée le mardi 25 janvier 2011

chronique

Talking Book a le difficile statut d’album coincé entre deux chefs d’œuvres… Il est certes en dessous de Music of my mind et surtout d’Innervisions, mais il va de soit qu’avec un artiste comme Wonder, les notes en bas de la chronique sont à prendre comme un classement au sein de sa propre discographie, plus que comme une échelle de valeur avec d’autres artistes… Wonder n’aura attendu que 7 mois (mars à octobre 72) pour donner un successeur à Music of my mind, et encore, il a fait une tournée avec les Rolling Stones entre temps ! Une cadence de travail qu’on croyait circonscrite aux années 60, surtout que Wonder ne rogne ni sur la production de ses disques (de plus en plus ambitieuse jusqu’à songs in the key), ni sur les concerts endiablés, dont d’excellents bootlegs existent. Talking Book est largement dominé par des slows entre smooth jazz et expérimentation aux synthés, qu’il s’agisse de You are the sunshine of my life, qu’on ne présente plus (je vous laisse le soin de nommer une infâme compagnie d’assurance qui aura définitivement souillé ce standard), de You got it bad girl et ses chinoiseries aux claviers qui s’entremêlent (tandis que la voix reste maître de la mélodie), ou de Big Brother, qui endosse le rôle de la chanson politique de l’album. Wonder s’y adresse de façon originale à celui qui a toujours été désigné comme un concept plutôt abstrait : ‘I can’t wait to see your face inside my door’.La nonchalance de la musique tranche volontairement avec la défiance de son texte ; une ligne comme ‘You’ve killed all our leaders / I don’t even have to do nothing to you / You’ll cause your own country to fall’ est une allusion amère à Luther King et surtout Malcolm X, qui avait prédit le chaos dans la société américaine blanche suite à l’assassinat de Kennedy, en pointant du doigt la folie et la violence de ses dirigeants. Looking for another pure love poursuit donc dans cette veine veloutée et tranquille (musicalement s’entend), cette fois accompagné par les nombreux ornements de guitare de Jeff Beck, première guest-star sur un album de Wonder, avant les musiciens jazz-rock invités sur Songs in the key of life. On retrouve le Stevie Wonder innovant et aventureux des albums précédents, même s’il repart assez vite sur les rails durant la dernière chanson… Qui finit tout de même par prendre un virage harmonique tardif. C’est à peu près tout ce qu’on peut dire de ce disque, avec l’inclusion de l’irrésistiblement dansable tube Superstition, et son célèbrissime riff, et de Tuesday Heartbreak, la vraie réussite de la face A selon moi, un funk matinal hautement mélodique et riche en wah-wah, hélas trop court… La patte mélodique de Wonder, si typique, y est plus marquée que sur Maybe Your Baby, où la wah-wah est pour l’anecdote assurée par Ray Parker Jr., futur chanteur de Ghostbusters, s’il vous plaît. Toujours est-il que le multi-instrumentiste continue de défricher son propre univers musical, sans copier le style de personne (il faut se lever de bonne heure pour trouver un plan qu’il n’a pas totalement inventé)… Mais en séduisant aussi bien les amateurs de jazz à la Herbie Hancock que les puristes de la soul, sans parler des charts pop qui acclament chacun de ses disques. Eux ne remarqueront pas les titres plus faibles que sont Blame it on the sun et You and I, seules fois où Stevie tombera un peu dans le sirupeux gratuit, et par conséquent moins original. Que cela ne fasse pas de Talking Book un disque à omettre dans la carrière de l’autodidacte.

note       Publiée le mardi 25 janvier 2011

Dans le même esprit, dariev stands vous recommande...

Dälek - Gutter Tactics

Dälek
Gutter Tactics

"What Malcolm X said when he got silenced by Elijah Mohammed was in fact true..." Cf. mon topo sur "big brother"

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Note moyenne        8 votes

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nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

J'ai un peu de mal à lâcher la 6ème comme pour les 3 suivants mais cet album est délicieux.

edit : note maxi, une perle...

Note donnée au disque :       
mangetout Envoyez un message privé àmangetout

Il serait bien de chroniquer quelques disques de Jeff Beck qui joue sur cet excellent album de Stevie Wonder ? Comme guitariste historique (et non héroïque) il se pose un peu le monsieur. Je dis ça mais je n'ai rien dit hein ?

Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Quelle époque opaque!

Aiwass Envoyez un message privé àAiwass

heirophant avec une rosette dans un ascenseur... l'image est épique

heirophant Envoyez un message privé àheirophant

On dirait vraiment de la musique d'ascenseur, le genre de truc que j'entend quand j'achète ma rosette.