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Voice of Eye › Vespers
- 1994 • Cyclotron Industries CYCI CD - 222 • 1 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
---|---|---|
moreblues | lundi 1 décembre 2014 - 22:16 | |
allobroge | dimanche 6 mars 2022 - 14:32 | |
GinSoakedBoy | mardi 15 mai 2012 - 16:44 |
cd • 7 titres
- 1Waking 9:18
- 2Breathing 5:35
- 3Blooming 5:35
- 4Waning 3:46
- 5Melting 7:38
- 6Drifting 8:29
- 7Dreaming 19:24
extraits vidéo
informations
Les instruments entre guillemets sont fabriqués par le groupe lui-même.
line up
Marlon Porter (percussions), Jim Wilson (sitar, percussions, basse, guitare, "Jeemana", "Bass thing 1"), Bonnie McNairn (voix, flûte, shenai, samples, "bass thing 2", "tape machine thing")
chronique
Avant d'être un groupe ou une mystique ou même un son, Voice of Eye est un souffle. Et rien de mieux que l'ouverture de ces Vêpres ne peut présenter ce souffle ondulant et spectral, réalisé par des instruments acoustiques (pour la plupart créés par le duo lui-même) et des chants lancinants puis passés en temps réel à travers des effets qui en démultiplient l'aspect éthéré (delay et réverbération sont ici ouvertement et outrageusement exploités) pour offrir la plus vaporeuse et évanescente des musiques qui soient. Avec un son bien plus léger que sur Mariner Sonique, on est portés par les vents chauds dans le paysage sonore que Steve Roach rêve de toucher depuis trente ans et qui est ici si évident et splendide qu'il semble couler de source dans nos oreilles émerveillées. C'est qu'il y a chez Voice of Eye il y a une douceur dans la gestuelle profondément féminine – la mystique nocturne, pour reprendre un terme sémiologique – qui manque cruellement à tant de groupes qui pourtant officient dans les même sphères. C'est, pour ainsi dire et soutenu par l'improvisation constante, une version fluide et désertique du raga indien ("kalpana sangeetham" - "musique de l'imagination"), mais proposée sous une forme flirtant avec les musiques électroacoustiques, la pensée atavistique et l'ambient environnementale ou "soundscaping" typique de la scène de la côte Ouest. Les percussions et les cordes arrivent par petites touches, rebondissant en lentes cascades d'échos au rythme des variations des tonalités vocales. À l'instar de leurs compères de chez Life Garden, l'album s'entend comme un tout indivisible, avec ses moments plus terre-à-terre et "humains" (le duo flûte/percussions de 'Blooming') et dans d'autres des cheminements tortueux dans des tonalités spiritualistes (l'impressionnant et splendide 'Waning') voire à nouveau dans d'insondables souterrains, tel le 'Melting' en phase avec la dissolution dans le sens bouddhiste et le terrifiant 'Dreaming' et ses drones en respiration lente et sourde qui met la pâtée au 'Eternal return and the infinity horizon' de Raison d'Etre dont la construction bien que très analogue jusqu'au petit "bonus" souffre d'un certain manque de souplesse pour une musique qui se veut éminemment abstraite. Même si toute la recette est déjà parfaitement en place, ce n'est pourtant qu'un avant-goût des ténèbres qui engouffreront plus tard le spectaculaire Transmigration.
note Publiée le mardi 11 janvier 2011
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Note moyenne 3 votes
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- Fryer › Envoyez un message privé àFryer
Sont sympa ces chroniques.
Et excellent streaming, je vais zécouter ça de suite !
- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
pour les curieux, j'ai ajouté le premier titre en streaming (pour d'autres albums aussi)
- Eas › Envoyez un message privé àEas
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