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Menn › Reisn

lp • 8 titres

  • 1Kakahöll
  • 2Pastel
  • 3Flug
  • 4Kona
  • 5Madurinn
  • 6Flugl
  • 7Reisn
  • 8Snigill

informations

chronique

Pouic, pouic, tagada, vrrrrroum...Je devrais être coutumier de la chose depuis le temps mais je me laisse encore surprendre et plutôt que de me demander si le soufre (à moins que ce ne soit la cendre volcanique) peut avoir un quelconque effet euphorisant sur les groupes islandais, je vais plonger dans cette galette qui a tout d'un véritable ovni. Pas deux titres qui se ressemblent et pourtant...Vas-y, chef, envoie la purée ! 'Kakahöll' ? Un truc bien rythmé genre Fine Young Cannibals sous champignons, le sax déjanté en plus...Coool, voilà 'Pastel', bossa nova post punk, ou quand Tito Puente titube après un verre de brennivin de trop (ce qui explique les ricanements et le hurlement final ?). Avec 'Flug', c'est une rythmique 80's répétitive telle qu'on la trouve chez Kirlian Camera ou Current 93 période Crawleymass avec voix monocorde récitante et guitare grinçante. Heureusement, James Bond est là pour vous sauver sur 'Kona' qui débute par le fameux thème avant que la basse ne bloque sur les premières notes qui s'installent en boucles tandis qu'un sample de dialogues de cinéma défile en arrière-fond...Dément ce morceau ! On frise le délire, sans jamais y céder même si la guitare semble bien s'amuser. Faaace B, 'Madurinn' qui ouvre avec de jolis gazouillis d'oiseaux avant l'arrivée de la musique, nettement plus post punk et torturée, avec rythmique lourde, guitares obscures mais le plus drôle est que le chant de nos amis ailés continue d'occuper le premier plan au niveau du mixage et le bruit de mitraillette, les vagues accords de piano lâchés comme des enclumes n'y changent rien..Virgin Prunes dans l'esprit. Comme la suite d'ailleurs avec ses boucles hypnotiques qui semblent avoir été crées à base de collages de sons sur lesquels se greffent une basse, des glissements déformés de trompette et des grésillements de guitare. Avec l'ultime pièce, on croit renouer avec une mélodie traditionnelle mais ce faux sentiment de sécurité provient simplement du fait qu'une rythmique tourne et qu'un synthé glacé distille quelques notes tandis que la voix récite, monocorde...Fin du voyage comme après avoir passé une demi-heure dans une machine à laver...Où sont mes pillules, docteur ?

note       Publiée le mardi 4 janvier 2011

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