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Przemyslaw Rudz › Cosmological Tales

cd • 6 titres • 67:55 min

  • 1Through The Planck Era 8:19
  • 2The God Particle's Dance 5:43
  • 3Let There Be Light 14:07
  • 4Islands Of The Universe 21:08
  • 5We Live Here 6:32
  • 6Disputable Future 12:03

informations

line up

Przemyslaw Rudz (Nord Lead 2X, Korg TR76, Yamaha CS1X, VST Plugins «Absynth 3, Mini Mogue, Arturia Moog Modular, Tapetronic, Arp 2600», Cubase SX3, MOTU 828 Firewire Soundcard et Cool Edit Pro 2.1)

Musiciens additionnels : Jarek Figura (Guitares sur Disputable Future)

chronique

C’est avec un énorme fracas de synthé métallique que s’ouvre Through The Planck Era. Des coups de semonces qui frappent et font sursauter, dont les résonnances et résidus synthétisés étalent leurs sonorités au dessus de fines notes scintillantes, pavant la voie à de forts solos de synthé torsadés qui hurlent dans une puissante atmosphère électronique. Après cette intro fracassante, Through The Planck Era flotte entre deux zones de rythmes avec des séquences aux accords multidirectionnels qui moulent une cadence en dents de scies. Un rythme ambivalent aux lents éclats synthétisés qui ondule sous de fins tintements de verre, trappés de lourdes couches d’un mellotron brumeux. À l’intérieur de ses 8 minutes, Through The Planck Era dévoile la dualité musicale qui règne au travers les 6 titres composant Cosmological Tales. Si Przemyslaw Rudz avait séduit et gagné l’attrait de nouveaux fans avec Summa Technologia, ce 2ième opus risque de les décevoir car l’approche musicale du synthésiste Polonais est différente et transcende les zones de confort d’une musique aux mille possibilités.
The God Particle's Dance est ce genre de pièce musicale qui accroche instinctivement l’ouïe. Un beau titre qui a tous les éléments pour plaire et qui débute avec une valse de mellotron dont les nappes brumeuses flottent lascivement avec un doux synthé sifflotant son air mélancolique en retrait. Une douce intro onirique perturbée par une ligne séquentielle aux accords qui sautillent et hoquètent avec de bonnes frappent de percussions qui martèlent une cadence soyeusement enveloppée d’une brume mellotronnée. Des solos de synthé fusent et s’entortillent autour des séquences jumelées à des accords de claviers limpides, créant un douillet lit d’arpèges scintillants saisi dans une brume mellotronnée. Let There Be Light présente les premiers moments atmosphériques et atonaux de Cosmological Tales avec d’insolites sonorités synthétisées qui s’entrechoquent dans un cosmos parfumé de sombres ululements et de pulsations ventousées qui pulsent parmi des chapelets de fines sonorités limpides défilant dans un étrange ricanement syncrétique. Un curieux monde psychodélico-électronique qui lentement prend une forme plus musicale lorsque de latentes ondes synthétisées enveloppent cette introduction éclectique pour la faire valser dans un néant cosmique d’où émerge un délicat mouvement séquentiel aux accords doublés. Des accords qui se dandinent dans un zigzag traqué de réverbérations et serpentins synthétisés, avant de faire cavalier seul dans une éphémère tranquillité bousculée par de lourdes strates d’un synthé aux orchestrations tranchantes. Let There Be Light épouse alors une structure rythmique qui sautille tel une démarche de gangs de rue dans un environnement ponctué de séquences qui carillonnent parmi de suaves solos de synthé.
Islands of the Universe est un intense ballet cosmique qui se terminera comme il a débuté. Un long titre plus atmosphérique qu’atonique qui nous présente une autre facette de Przemyslaw Rudz. L’intro nous plonge dans un univers musical submergé d’étranges souffles et réverbérations d’un monde tribal cosmique. Des grondements de tonnerres galactiques et des stries filantes accompagnent cet amalgame d’éléments tribaux, reflétant l’univers de fusion magmatique de Jarre sur Les Chants Magnétiques. Cette intro atmosphérique fait place à une portion plus mélodieuse où des strates de synthé hachurées valsent tels des folichons flocons de neige, rappelant le mirifique Snowflakes are Dancing. Ses strates de synthé dansent avec de tendres accords d’un piano solitaire avant de fondre dans un vaste souffle synthétisé qui recouvre le milieu d’Islands of the Universe d’un sombre manteau abyssal. Une froide séquence métallisée à la Stuntman d’Edgar Froese en émerge. Elle ondule et pulse sous une pluie de stries cosmiques, embrassant l’univers analogue et onirique de Frédéric Mercier dans Songs from France, alors qu’une autre séquence éphémère s’y joint pour pianoter de brefs débits rapides, moulant un intense rythme statique avant qu’Islands of the Universe replonge dans l’approche tribale et morphique de son intro. Toujours en mode ambiant et mélodieux, We Live Here nous présente une superbe ode pour mélancoliques avec son superbe piano qui étale sa sollicitude sous une pluie battante et les tonnerres lui servant de compagnon. Très beau et sensible, c’est le genre de musique à faire fondre la glace autour des âmes égarées. Disputable Future clôture ce 2ième album de Przemyslaw Rudz avec une approche plus rock où séquences nerveuses et fébriles sont jointes par des percussions débridées et que le synthé aux ondulations tempétueuses et aux solos torsadés sont appuyés par une lourde guitare rock. Un titre lourd et puissant qui cherche sans doute à rallier les fans un peu déboussolés qui avaient découvert un Przemyslaw Rudz plus rythmé et mélodieux sur Summa Technologia.
Quoique fort différent de Summa Technologia, j’ai bien aimé l’aventure musicale de Cosmological Tales. J’y ai découvert un musicien qui, sans renier ses influences, sort de sa zone de confort pour offrir un album où les rythmes encore lourds se mélangent fort bien à des atmosphères autant poétiques qu’oniriques. Cosmological Tales est un album bien divisé entre rythmes et atmosphères avec toute la puissance et la douceur qui anime ses deux paradoxes qui cohabitent fort bien sur ce 2ième effort de Przemyslaw Rudz.

note       Publiée le mardi 28 décembre 2010

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