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Free System Projekt, Brendan Pollard & Hashtronaut › Mind out of Time

cd • 3 titres • 79:10 min

  • 1Shadows And Fog 37:36
  • 2The Upper Chamber 23:17
  • 3"Option C" (Slight Return) 18:12

informations

Enregistré au Radial Velocity Studio, Bedford, Angleterre au printemps 2009. Composé and produit par Brendan Pollard, Hashtronaut et Free System Projekt

line up

Marcel Engels (Arrick Modular System, Mellotron M400, Yamaha A3000 et SY 1, Sequential Pro One, EMS Synthi A) Ruud Heij (Arrick Modular System, Mellotron M400, ARP Omni II avec A1 Schutte Phaser, ARP Pro Soloist, EMS Synthi A) Brendan Pollard (Arrick Modular System, The Beast Modular System, Bohm Modular System, The Silver ASM Modular System, Mellotron M400, Elka Rhapsody 610, Moog Micromoog, Fender Rhodes, ARP Solina, Doepfer MAQ 16/3 séquenceur) Michael Daniel (The Beast Modular System, Doepfer MAQ 16/3 séquenceur, EMS Synthi A, Boss GT-5 effect board, Guitare Glissendo, Électrique guitar Fender USA Stratocaster)

chronique

On ne pourrait jamais dissocier les compositions, ainsi que la musique, de Free System Project et Brendan Pollard aux prouesses électroniques et scéniques d’un Tangerine Dream figé dans nos nostalgiques souvenirs culturels. Et l’addition de Michael Daniel (Hashtronaut) ne fait rien pour atténuer ses mémoires d’un monde musical analogue qui semblait à l’époque sans frontières. Mind out of Time répond à Time out of Mind! Improvisé et enregistré durant les sessions de Time out of Mind; Free System Project, Brendan Pollard et Hashtronaut sont la preuve indéniable que l’art survit au temps. Car même avec une musique constamment revue, corrigée et rejouée sur ses mêmes préceptes Mind out of Time trouvera une façon de séduire et d’éveiller des vestiges d’une MÉ que plusieurs estiment avoir fait son temps.
Shadows and Fog est le reflet de son appellation. Un long titre de près de 40 minutes qui offre une longue intro aussi atmosphérique qu’atonal. Une lente intro morphique où une pléiade de sonorités électroniques s’enroule dans une sérielle poésie onirique où des gazouillis s’effilochent autour de sombres nappes mouvantes et une flûte abandonnée qui fredonne une ode lyrique dans un forêt truffé de 1 001 sonorités. L’intro de Shadows and Fog est faite d’ombres et de brume, mais aussi de sonorités éclectiques qui évoluent autour de sombres mugissements, vrombissements et réverbérations intrigantes. Des nappes spectrales flottantes se déplacent lentement autour des couches de synthé et de guitares fantomatiques alors que des accords de guitares isolés et des stries de synthé caustique percent une lourde nébulosité astrale.Une intro qui épouse celles que l’on retrouve sur Time out of Mind, mais dans un format plus longiligne et qui tranquillement fait ressortir certaines nuances du Dream. Notamment cette séquence hésitante qui pulse nonchalamment parmi des stries spectrales et une flûte plus limpide, vers la 22ième minute. Une séquence qui finalement secoue l’inertie de Shadows and Fog avec un rythme effréné qui pilonne machinalement une cadence aux odeurs de déjà entendu sous des synthés très symphoniques et de belles nappes mellotronnées, des chœurs chtoniens et de discrets solos de guitares. Un archet métallique triture les cordes d’un fragile violoncelle, faisant crisser et gronder l’ouverture de The Upper Chamber sous une nuée d’oiseaux diurnes électroniques. Une intro atmosphérique savoureusement étrange dont on ne peut ignorer les réminiscences d’un Phaedra embryonnaire avec des nappes de synthé égarées et des filaments spiralés qui accompagnent une douce flûte mellotronnée. Contrairement à Shadows and Fog l’intro ne semble pas éternelle et est bien dosée entre l’atonie et le rythme. Un rythme tranchant qui émerge des douceurs flûtées vers la 7ième minute, avec une séquence pianotant nerveusement une cadence minimaliste. Une cadence dont les puissants accords résonnants font du surplace avant de s’entrecroiser et se jumeler dans une belle permutation cadencée, à l’ombre d’un superbe mellotron brumeux et flûté qui valse de ses nappes éthérées sous un ciel strié de multiples gazouillis synthétisés. The Upper Chamber maintient cette cadence fébrile sous des séquences lourdes qui pulsent en résonnant dans une onirique brume d’un mellotron hybride et un synthé dont les discrets solos survolent les complaintes aux sonorités analogues.
Comme son titre l’indique, "Option C" (Slight Return) est un retour aux sources d’"Option C" sur l’album Time out of Mind. Plus long, "Option C" (Slight Return) explore plus en profondeur les ambiances atmosphériques qui dévient sur un mouvement séquentiel ondulant et sphérique. Une séquence fiévreuse et nerveuse qui galope sous un mellotron aux denses nappes brumeuses, aux chœurs chtoniens, aux mouvements de flûtes enchantée et un synthé aux solos nasillards et aux nappes hachurées qui encerclent un mouvement séquentiel circulaire. Évidemment le tout respire le Tangerine Dream à plein nez, mais de la période Encore avec des synthés très symphoniques qui s’entremêlent harmonieusement bien aux strates mellotronnées et aux séquences minimalismes qui martèlent une bonne rythmique hypnotique. La finale y est très belle avec ses notes de piano solitaires qui traînent autour de cette brume mellotronnée. Une brume enveloppant une forêt chimérique où les centaures charment les oiseaux tout en accompagnant leurs pépiements par de fines odes flûtées.
Free System Projekt, Brendon Pollard et Hashtronaut réussissent encore à nous plonger dans ses atmosphères nostalgiques qui semblent définitivement manquer à une légion de fans de Tangerine Dream, des années Phaedra. Mind out of Time est le reflet de Time out of Mind et de ce besoin de toute une génération de revivre la magie des intros morphiques, truffées de sonorités hétéroclites, qui débouchent sur ses mêmes mouvements séquentiels. Des structures entendues des centaines de fois et qui réussissent toujours à subjuguer. Pourquoi? Je n’en ai la moindre idée. Tout ce que je sais c’est qu’à chaque fois que j’écoute cette musique … j’en tombe encore sous le charme. Comme ce premier amour qui était plein d’innocence et de rêveries.

note       Publiée le mercredi 22 décembre 2010

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    Phaedream Envoyez un message privé àPhaedream
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    Je ne sais pas si ça s'écrit ici, mais un très Joyeux Noël à tous... Ici il fait froid, mais il neige peu, alors que chez vous...Hep! C'est le monde à l'envers. Et, pour l'esprit musical, ce CD est recommandé, moins que Time out of Mind par contre, aux amateurs de TD; années Phaedra, Rubycon, Ricochet et Encore. Normaal, Pollard en est fortement inspiré. Donc Joyeux Noël à vous tous lecteurs de Guts....Vous pouvez aussi lire mes chros en Anglais sur mon récent Blog; http://synthsequences.blogspot.com/ (OUPSS!!! C'est ça qu'on appelle une plog!?) :-)