Clinic Of Torture › Whip And Pierce

C'est samedi soir, il neige. Mikko s'ennuie tout seul dans sa maison. Alors, Mikko invite chez lui une amie. Il la reçoit dans sa cave humide, dont les murs suintent on ne sait trop quoi. Mikko est comme monsieur-tout-le-monde, il aime bien immortaliser les scènes de son existence ordinaire, alors il a installé un caméscope dans un coin, sur un pied. Mikko veut pimenter sa petite vie, la misère sexuelle c'est pour les autres, ça oui. Il ne cherche pas à se dépasser, ni à explorer quoi que ce soit, tout ça c'est de la connerie pour les journaux, non, il cherche juste à passer le temps, à lutter contre cet ennui qui le ronge peu à peu. Mikko s'est habitué à tout, à la douleur même, mais à l'ennui, non. Ce qu'il fera subir ce soir à son amie le distraira, lui fera tout simplement passer une agréable et distrayante soirée. Il jouira, bien sûr, d'un terrible et foudroyant accès de fureur. Ses films de vacances, il les passera durant ses performances, pendant qu'il jouera son power electronics fait de boucles bruyantes, de bruit blanc et de rythmes lancinants censés retranscrire ces instants spéciaux. Il explicitera son propos d'échos de percussions et de couinements, directement pris à la source. Mikko est un porc, certainement, mais Mikko sait aussi parfois faire preuve d'une surprenante subtilité, comme dans cette longue cinquième piste, plage électronique faussement inoffensive, qu'aurait pu composer Klaus Schulze coincé en backroom par Maurizio Bianchi. En substance, Mikko est primaire, Mikko peut mieux faire.