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Ian Boddy › Pearl

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gkar02300      samedi 16 avril 2011 - 12:09

cd • 28 titres • 150:54 min

  • 1Hyperion 5:27
  • 2Aquanaut 5:50
  • 3Continuum - Alpha 6:50
  • 4Sequence in Blue 6:19
  • 5Floating 5:51
  • 6Beyond The Event Horizon 5:15
  • 7Who Controls Who 3:21
  • 8Heavens Gate 5:36
  • 9Living In A Ritual 4:13
  • 10Shrouded 5:19
  • 11The Climb 6:44
  • 12Outer Limits 5:17
  • 13Skylights 3:57
  • 14Metropolis 3:15
  • 15Living Planet 2:45
  • 16Never Forever 2:46
  • 17Walking The Slow Path 6:24
  • 18Coriolis 7:47
  • 19Chiasmata 6:52
  • 20Atomicity 4:15
  • 21The Mechanics Of A Thought 4:50
  • 22Presentation Of An Offering 4:32
  • 23Moiré 5:48
  • 24Edge Of Nowhere 5:43
  • 25Aurora 9:01
  • 26Arc - Angel 5:30
  • 27Troubadour 4:48
  • 28Elemental 6:25

informations

Composé entre 1980 et 2010

Pour en savoir plus sur Ian Boddy et les artistes de DiN, ainsi que pour y entendre des extraits MP3, visitez le site de DiN: http://www.din.org.uk/index01.html

line up

Ian Boddy (Synthés, claviers, mellotrons, séquenceurs, percussions électroniques et FX)

chronique

Je dois avouer que je ne connais pas réellement l’univers musical d’Ian Boddy. J’ai découvert la musique du synthésiste Anglais suite à son association avec Mark Shreeve pour Arc, ainsi que ces dernières collaborations avec Markus Reuters et Robert Rich. Donc, Pearl m’était tout à fait désigner. Et j’y ai découvert un artiste qui infiltre la musique comme un caméléon. Ian Boddy peut aussi bien embrasser le synth et le techno pop, que la MÉ mélodieuse et poignante, de même qu’une complexe musique ténébreuse. Un double album compilation qui survole 30 ans de carrière, Pearl voyage parmi près de 40 albums d’Ian Boddy. Une carrière bien remplie qui, à mon avis, se détaille difficilement bien sur 2 CD.
Outer DiN contient des titres de la période pré DiN. C’est 15 titres qui s’enchainent en un long segment de 76 minutes présentant une MÉ plus accessible où les lourdeurs et les obscurités qui entourent les premières œuvres d’Ian Boddy fourmillent déjà. Des chœurs de sirènes ondoyant dans une limpidité musicale ouvrent Hyperion. Les synthés y sont très symphoniques et oniriques. Ils enveloppent de leurs strates orchestrales une lente intro qui débouche sur une superbe mélodie aux accords d’un piano rêveur et nostalgique. Une splendide ballade à fendre l’âme qui éclate avec de solides frappes de percussions résonnantes, moulant une rythmique lente couvée de soyeuses couches d’un synthé symphonique et céleste. Un peu comme sur Who Controls Who qui est par contre plus dramatique, mais toujours nourri de lourds synthés symphoniques avec une approche très baroque. Aquanaut est un titre plus animé avec un rythme nerveux, mordu d’une bonne ligne de basse et soutenu par des percussions aux débits rapides et parfois claquantes, à la Jarre. Le synthé est mordant et crache des riffs et solos aussi lourds et incisifs qu’une guitare mais dont les chœurs mellotronnés sont teintés d’un obscur aura mythique, enveloppant des chapelets d’accords de claviers harmonieux qui défilent en spirale. Un titre près du synth et du techno pop, mais qui conserve cette enveloppe électronique grâce à des synthés sombres et enveloppants, tout comme le lourd et frénétique Sequence in Blue et son synthé apocalyptiquement éthéré, le tournoyant, lourd et spatial Beyond the Event Horizon qui succède au sublime et atmosphérique Floating. Continuum – Alpha est un titre envoûtant où le rythme hypnotique et hachuré se déploie sur un mouvement séquentiel ondulant, soutenu d’une discrète ligne de basse et de percussions métalliques papillonnant autour de spirales linéaires. Des torsades qui circulent en cerceaux mélodieux dans un univers sonore à la fois cosmique, enchanteur et irréaliste avec ses strates de synthé fantomatiques.
Heaven’s Gate oscille entre deux mondes; le rythme et l’atmosphérique sur une approche sombre et un synthé aussi symphonique que sur Hyperion. Après une intro qui ondule comme la surface d’une mer remué par les vents, le rythme s’éveille un peu avec de fines percussions et une basse ronflante. Sauf que ce rythme est comme figé dans l’hésitation, malgré les percussions un peu plus nerveuses et les cymbales qui papillonnent sur un synthé aux strates qui ondulent comme des chœurs célestes. Vers la finale, le tempo éclot en une douce mélodie qui reste saisie de ses strates enveloppantes et étouffantes. Living in a Ritual est un autre synth techno pop où le chanteur rock Brian Ross y chante. Un bon titre avec des percussions qui alternent sur une cadence légèrement syncopée où les solos de synthé virevoltent frénétiquement. Shrouded est sombre, lent, lourd, hypnotique et surtout intrigant. C’est une lente procession qui avance péniblement, ceinturée de multiples effets sonores méphistophéliques, comme ses chaines et ses souffles de l’enfer et qui cache une belle mélodie sous une forme de comptine diabolique. Après une intro qui colle à Shrouded, The Climb décolle avec un rythme lourd et furieux sur d’étranges percussions électroniques et un synthé aux couches subdivisées entre le support rythmique, les solos égarés et la mélodie spectrale. Après un lourd passage atonal en Outer Kimits, Skylights nous imprègne d’une superbe mélodie éthérée dont les souffles de synthés sont aussi divinatoires qu’harmonieux, escaladant une douce rythmique d’accords de clavier qui montent en spirales, sous de lourdes pulsations dramatiques. Titre court, Metropolis ondoie avec grâce autour de strates enveloppantes et sur une rythmique lourde pilonnée de percussions martelant une cadence soutenue. Living Planet clôture Outer DiN avec une ode au cosmos, au néant et à l’oisiveté sculpturale avec une sobre valse des temps et des lents mouvements perpétuels.
Le 2ième CD traverse la période de DiN. Une période où Ian Boddy a multiplié les collaborations avec des artistes aussi éminents que Mark Shreeve, Robert Rich, Markus Reuter et Dub Atomica, Chris Carter ainsi que Bernhard Wostheinrich. Inner DiN continue l’exploitation des rythmes et mélodies aux essences dramatiques entreprise avant la naissance de DiN, mais avec une approche musicale plus sombre parmi une étonnante palette de sonorités aussi puissantes qu’hétéroclites. Never Forever est une douce introduction au monde musical complexe qui fraye dans l’univers de DiN. De lentes couches de synthé valsent et s’enlacent autour d’une délicate ligne mélodieuse mue par des nappes de synthé enveloppantes. Un monde électronique en fusion qui nous conduit à Walking the Slow Path et sa ligne séquentielle qui avance furtivement parmi une ligne de basse ronflante et des percussions qui tambourinent un discret tempo qui nage dans l’indécision. À mi chemin entre Arc et Redshift, Walking the Slow Path avance délicatement, comme une procession vers un monde infernal, et ce même avec ses accords limpides et soyeux qui y tintent un peu partout. Coriolis et Chiasmata empruntent un peu cette même tangente méphistophélique avec des lentes processions, des lamentations de synthé aux souffles ocrés et des percussions avec des séquences aux rythmes un peu plus arqués. Atomicity change un peu le climat ténébreux d’Inner DiN avec une panoplie de percussions qui tombent en rafale d’un peu partout. Une ligne de basse, de fragiles accords de clavier solitaires et de fines lignes de synthé qui ululent assument la portion harmonieuse. Après les strates sclérosées de l’ambiant The Mechanics Of A Thought, Presentation Of An Offering explose d’un rythme sec et nerveux qui progresse sur une structure tantôt ascendante et tantôt stationnaire. Un titre au rythme ambivalent qui exploite plus l’essence du rythme statique avec des solos de synthé qui se moulent à des inspirations Arabes. Autre titre sur un rythme statique, Moire est assiégé de percussions aux sonorités aussi variées que ses frappes multidirectionnelles, formant un étrange rythme hachuré survolé par des lamentations de synthé/guitares qui défilent en boucles, sous une exquise aura mellotronnée. Edge of Nowhere s’ensuit avec son tempo langoureux et sa guitare plaintive qui crache des strates angoissantes sur une cadence soutenue de percussions métalliques et une discrète séquence aux pulsations glauques. Un titre au tempo croissant et à l’ambiance ténébreuse qui replonge Inner DiN vers ses sentes obscures avec le très beau et sombre Aurora qui flotte avec une ambiance mi angélique mi diabolique avec ses chœurs errants qui survolent de fins arpèges cristallins. Un superbe titre ambiant juste avant le frénétique Arc-Angel et ses séquences nerveuses qui s’agitent en solitaire avant de sombrer dans le monde chtonien et hyper séquencé d’Arc. Troubadour continue l’exploration des rythmes frénétiques sous une avalanche de notes qui déboulent au travers un synthé langoureux et très lyrique. Un titre nerveux, avec un rythme hoquetant et une pulsation lourde, qui oscille entre la techno et le disco, mâché par un synthé frondeur aux ondes Martenot et spectrales qui virevoltent innocemment dans une rythmique martelante. Elemental conclut Inner DiN sur une belle et lourde approche mélodieuse avec un côté dramatique. Le rythme y est lourd et fascinant avec ses roulements de percussions sous un ciel strié de couches de synthé qui illuminent une procession aux accords et séquences à la fois limpides et sombres. Des séquences et accords qui défilent comme des condamnés marchent vers la ligne verte.
Pearl est un coffre musical remplit de superbes joyaux d’une musique aux antipodes de la croissance, tant personnelles qu’artistique, d’un musicien qui a accepté de sortir des douillets sentiers harmonieux d’Outer DiN pour créer une MÉ contemporaine plus progressive et innovatrice. Plus qu’un coffret musical, Pearl est le témoin de cette superbe croissance d’un artiste que plusieurs ont vu passé sans y attacher l’importance qui lui revenait. En Pearl, vous avez l’occasion de vous reprendre.

note       Publiée le vendredi 17 décembre 2010

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