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The Ex › Catch my shoe

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Møjo      mercredi 29 décembre 2010 - 09:47
2364      vendredi 24 décembre 2010 - 14:00
ericbaisons      lundi 20 décembre 2010 - 15:11
E. Jumbo      vendredi 17 décembre 2010 - 13:21

9 titres - 53 :30 min

  • 1/. Maybe I Was The Pilot
  • 2/. Double Order
  • 3/. Cold Weather Is Back
  • 4/. Bicycle Illusion
  • 5/. Eoleyo
  • 6/. Tree Float
  • 7/. Keep On Walking
  • 8/. Life Whining
  • 9/. 24 Problems

informations

Enregistré par Steve Albini à Electrical Audio, Chicago, 22 et 24 Mars 2010 – Mixé par The Ex dans la chambre d’Andy, Amsterdam, Juin 2010 – Masterisé par Bob Weston à Chicago Mastering Service, Juillet 2010.

line up

Katherina Bornefeld (batterie, chant sur Eoleyo), Arnold de Boer (chant, guitare, samples), Andy Moor (guitare, guitare baritone), Terrie Hessels (guitare, guitare baritone)

Musiciens additionnels : Roy Paci (trompette sur les pistes 1 & 3)

chronique

"Catch My Shoe"… Difficile de ne pas y voir une référence à cet héroïque jet de chaussure sur le président Bush il y a quelques années, symbole de la défiance et de la rébellion du tiers-monde face à une certaine classe dirigeante occidentale à la bêtise crasse. Et que dire de cette pochette ? The Ex, quelque soit le virage qu’il semble pouvoir emprunter au fil des nombreuses années, semble politisé pour toujours. Et on dirait bien que le nouveau chanteur, venu du groupe Zea pour remplacer (enfin !!!!!!) le devenu geignard GW Sok, n’a aucune envie de dévier de cette ligne de conduite. Il apporte cependant un petit coup de jeune de par son timbre plus discret et "classique" dirons-nous, bien que la diction soit relativement proche. Les accents plaintifs ont, eux, bel et bien disparu, ce qui m’a valu un intérêt immédiat pour ce CD. Le groupe s’évertue ici encore et toujours à proposer des mélanges vraiment inédits. Après le post-punk rencontrant les musiques tziganes de l’europe de l’est sous l’égide de l’avant-garde new-yorkaise, voici le post-punk (toujours aussi rêche et vert) à la rencontre des musiques Africaines, le tout saupoudré d’une pincée de trompette mariachi du plus bel effet sur les premiers et troisièmes morceaux (l’idée de doubler le riff principal avec est tout simplement géniale, sans oublier le final free qui tend vers le déchaînement Stoogien). Si tout l’album était comme les 3 premiers titres d’ailleurs, on tiendrait ici l’un des meilleurs crus de The Ex. Mais ce ne sera pas le cas : à partir de Tree Float, l’austérité et l’ascétisme propre au groupe reprennent le dessus, probablement encouragés par un Albini qu’on sait expéditif. Et ça donne des sortes de refrains dénués de toute inspiration (Keep on Walking, Life Whining), répétés comme des slogans, assez éloignés de la réputation d’exigence et d’innovation permanente du groupe Hollandais (réputation largement exagérée, si vous voulez mon avis, comme pour beaucoup de groupes à l’intégrité exemplaire. N’est pas Fugazi qui veut.). Mais cette fin d’album n’enlève rien aux qualités énoncées plus haut : The Ex jouit d’une instrumentation très particulière (guitares baritone en guise de basse, et ça s’entend, épaisseur des nombreuses outro noisy sans avoir la moindre rondeur ou lourdeur qui fait le son américain) qu’il maîtrise suffisemment pour être intéressant, et en plus de cela, il y a joute une curiosité rare pour les musiques d’ailleurs. Ici, on a le riff de Maybe I Was The Pilot repiqué à une chanson d’un harpiste Ougandais (on dirait pourtant du Ex pur jus !), qui rappellera l’ouverture-hommage de Scrabbling at the lock, et surtout Eoleyo, le morceau chanté par Katharina, comme souvent la tuerie attendue du disque, reprise d’un traditionnel Ethiopien trouvé sur une cassette de Mahmoud Ahmed à Addis Abeba ! J’ignore si là aussi, le riff de tueur est repris du morceau africain ou ajouté par The Ex mais une chose est sûre : ce groupe est l’antidote à toutes les hypes post-punk des années 2000. Revival gang of four, "afrobeat", "dance-punk"… Ils les mettent tous Ippon.

note       Publiée le vendredi 17 décembre 2010

Dans le même esprit, dariev stands vous recommande...

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A cause de la trompette mariachi mais pas seulement, les rythmiques dansantes aussi, les yeux rivés sur l’hémisphère sud, la hargne gauchisante...

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rudesse, rudimentarité, ruguosité... agit-prop. Obligatoire pour les fans de The Ex.

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    Pour découvrir cette "dernière période" du groupe, Catch my shoe est bien plus réussi.

    boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

    Je ne connais pas le groupe, je ne suis donc pas en mesure de juger de son évolution. Dans mon cas, 27 Passports passe plutôt bien. A remettre en perspective une fois que j'aurai écouté d'autres albums.

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    moi je trouve qu'ils sont achement en roues libres... certainemen dans le prolongement du précédents, et en 8 ans, c'est un peu déceptif.

    boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

    Encore un groupe que j'ai jamais pris le temps de me pencher dessus. J'écoute le dernier (27 Passports), et je trouve ça particulièrement inspiré. Gang of Four, oui. Minutemen, carrément. Et plus si affinités.

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor