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Leaether Strip › Legacy of hate and lust

  • 1995 • Zoth ommog CD ZOT 145 • 1 CD digipack

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Membre Note Date
Faust Méphistophélès      jeudi 13 novembre 2014 - 15:57
taliesin      jeudi 9 décembre 2010 - 12:08
born to gulo      mercredi 8 décembre 2010 - 20:44

cd • 11 titres

  • 1Down there with you
  • 2We need a life
  • 3The darkness ends the day
  • 4I wanna hate you
  • 5We're losing time
  • 6Whisper your poetry
  • 7Come out tonight
  • 8I won't look back
  • 9I try I die
  • 10No rest for the wicked
  • 1113/6 1994

extraits audio

informations

Strip Farm, Danemark, 1995

Existe en édition américaine, chez Cleopatra, avec une pochette moche.

line up

Claus Larsen (tous instruments, chant)

chronique

Il a beau poser torse nu, tatoué, le regard méchant, dans je ne sais quel caveau ancien, Claus Larsen reste un artiste sensible, écorché. Contrairement à trop de musiciens electro, lui n'a pas hésité à écouter cette sensibilité pour produire des disques libérés des codes de l'EBM, moins dansants, plus travaillés quant aux atmosphères et, oserai-je le dire, carrément mélancoliques. Que s'est-il passé dans la vie du Danois ? Toujours est-il que dès 1994, il se risque à plus d'introspection avec l'instrumental 'Serenade for the dead', le mini 'Positive depression' et ce que je considère d'un point de vue purement personnel comme son chef-d'oeuvre du genre, 'Legacy of hate and lust'. Ok, 'Down there with you', lent, pesant, malsain, ne présage rien de bien révolutionnaire, ni même 'We need a life', les vocaux sont typiques du style, les sons aussi; c'est bon mais assez banal. 'The darkness ends the day' est une merveille...Si le thème en est macabre (un cadavre de noyé racontant ses ultimes moments), l'émotion y est forte. L'usage du chant clair, presque timide, de sonorités tristes confèrent à cette pièce une profonde mélancolie que l'on retrouve parfois chez Wumpscut. Quelques éclairs de vocaux trafiqués pour trahir l'angoisse, la colère, puis la résignation...c'est la fin. Rarement le Danois se sera mis ainsi à nu. 'I wanna hate you' enchaîne dans le même trip funèbre avec une introduction à l'orgue, mais avec un feeling plus appuyé, le chant reprenant l'option rauque (sans exagération) comme pour s'excuser d'un moment de faiblesse...Mais les sons, les arrangements dépouillés, curieusement intimistes, ne mentent pas, c'est de tristesse plus que de haine dont il est question ici. La suite se dévoile plus pesante, sombre, mais également plus distante, ce genre d'ambiance, efficace, étant plus traditionnelle, moins personnelle. Aurions-nous raté le coche ? Claus Larsen assumerait-il difficilement cette forme de confession ? Non, 'Whisper your poetry' opte à nouveau pour le chant clair (en plus, l'homme se débrouille bien), la dark wave triste, sans la moindre naïveté. Pas de bluette mais l'expression vraie de sentiments profonds. Pas le temps de méditer, on renoue vite avec des climats plus agressifs, les vocaux passés aux effets ('Come out tonight') enchaînant sur un 'I won't look back' lent, solennel, légèrement symphonique évoquant des restes de 'Serenade for the dead'. Epilogue ? Pas tout à fait, le beau 'I try, I die', plus nuancé dans les émotions serait à ranger dans le tiroir des pièces les plus intimistes de ce disque. Une fois encore, l'emploi du timbre clair rompt une certaine distance d'avec l'auditeur, partage avec lui les doutes, les incertitudes d'un Claus Larsen visiblement en urgence d'exorciser certains démons. Le lien, tenu, se casse pour de bon et 'No reste for the wicked' se retranche dans une forme d'EBM froide, impersonnelle...L'étincelle s'est éteinte. Chacun repart de son côté, le musicien, l'auditeur, comme deux étrangers après un instant d'étroite communion, à l'instar de ces discussions philosophiques avec de parfaits inconnus, dans un bar par exemple, à l'issue desquelles les protagonistes reprendront le fil de leur existence...L'ultime instrumental conclut mais ne restaure pas cette intimité...Qu'importe, avec 'Legacy of hate and lust', Claus Larsen aura laissé tomber beaucoup de sa cuirasse. Trop ? Les disques suivants sombreront progressivement dans la médiocrité.

note       Publiée le mercredi 8 décembre 2010

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    Un peu pas d'accord avec la fin de la chro (même si d'accord comme tout le monde je pense pour dire qu'il fait du caca désormais), vu que je préfère un chouia Rebirth of Agayny justement (pas écouté self-sodomized en revanche)

    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    (belle chronique, je l'avais justement négligé depuis un moment ... enfin, y a un peu des restes de ça sur Rebirth of agony et Self Inflicted, trouve-je)

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    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    un peu boursouflé mais attachant à la longue

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