Ruins (JAP) › Burning stone

Seconde livraison, aussi extrême que "Stonehenge", mais peut-être encore plus décisive. Le groupe introduit ici son second bassiste, Ryuichi Masuda, avec lequel Tatsuya Yoshida va entretenir une relation privilégiée, ne fût-ce qu'au sein d'une de ses formations parallèles, Koenji Hyakkei. "Burning Stone" nous propose le même festival pyrotechnique que son prédécesseur, avec une production peut-être plus soignée. Si celle-ci lui enlève sa dureté de son caractéristique, elle se marie très bien avec les compositions aux structures aussi beaucoup plus complexes qui méritaient une mise en lumière différente. Ainsi, Tatsuya double ses parties de batterie par une utilisation extensive mais mesurée de percussions électroniques qui étoffent le son général. Mais qu'on se rassure ; le son n'est pas polissé à l'extrême ; Ruins demeure un groupe hardcore dans l'essence. D'ailleurs, le formidable titre inédit en concert qui clôt l'album en est un très bel exemple. L'insolence dont le groupe fait preuve sur "Burning Stone" aura valu à celui-ci de se faire remarquer par John Zorn qui va, aussitôt, s'empresser de les signer sur son label.