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The Ex › Starters alternators

11 titres - -- min

  • 01/. Frenzy
  • 02/. Let's Panic Later
  • 03/. I.O.U. (Nought)
  • 04/. Art Of Losing
  • 05/. It's A Sin
  • 06/. Two Struck By The Moon
  • 07/. Mother
  • 08/. Bee Coz
  • 09/. Lump Sum Insomnia
  • 10/. Wildebeest
  • 11/. Nem Úgy Van Most

informations

Enregistré au Electrical Audio Studio, Chicago, USA. Produit par Steve Albini

line up

Katrin (batterie, chant), Terrie (guitare), Andy (guitare), Luc (basse), G.W. Sok (vocaux)

chronique

Starters Alternators, comme son nom l’indique, est souvent désigné comme le point de départ la plus aisé dans la longue discographie de The Ex… C’est en tout cas le plus carré et le plus tranchant de leurs albums, purement rock et direct. Forcément, puisqu’il s’agit de leur premier passage dans le studio de Steve Albini, pour le label Touch & Go. The Ex tentait ici de s’exporter aux USA, eux que l’on a si souvent nommé le "sonic youth européen" (il faudra qu’on m’explique pourquoi), alors qu’ils sont bien plus proches de l’épure et de l’ascèse oblique d’un Fugazi, jusqu’au timbre de la voix et aux lyrics très politisés et travaillés. Starters Alternators est donc beaucoup plus "classique" que son prédécesseur, dont Dioneo vient de vous parler, ce qui me permet de vous livrer enfin cette chronique sans gène. Oui, car cet album, je ne l’aime pas. C’est ennuyeux, car il a pourtant pour lui un son particulièrement aiguisé, mais pour aller droit au but : il aurait gagné à être instrumental. Si The Ex fait preuve d’inventivité sur chaque titre, toujours dans un style rigoureusement à part et farouchement à l’écart de tout sous genre, le "chant" parlé de G.W. Sok, devenu un brin geignard au cours des années 90, s'accapare bien trop nos oreilles pour être honnête. Exemples : Let’s Panic Later et Lump Sum Insomnia, compos totalement gâchées par ses harangues aussi variées qu’une semaine de grève générale. Insupportable. "A bit of compassion" répète-t-il ad lib… Tu l’as dit bouffi ! Pour nos oreilles… Pourtant, quand il se tait, le potentiel apparaît clairement, tout en progressions tendues (Wildebeest et son moteur de buggy trafiqué) et en ruptures intelligentes, au feeling adroit. On peut ne pas être insensible aux paroles, souvent imbibées de dialectique et de marxisme, ce qui n’est pas mon cas, mais était-ce obligé de nous les infliger avec une telle opiniâtreté roborative ? Quand ce n’est pas G.W. Sok, c’est Katrin, la batteuse qui s’y met (Mother), heureusement avec une voix 10 fois plus agréable, et cela donne ça : “Your sweat waters the infertile soil...You are the worker of the year/You are the best worker in the world”, on dirait du Mao Zédong, repris au premier degré ! On préfère encore les poèmes chinois des titres de Red Sparowes... Nem Úgy Van Most ferme certes le disque avec classe, reprise d’un traditionnel hongrois dans la droite lignée de leurs travaux cultes avec Tom Cora, mais ça ne suffit pas à améliorer le ressenti pour un disque que je ne ressortirai jamais, sauf par pur masochisme, toujours à cause de cette voix… Qui pourtant passait bien sur tous les premiers albums du groupe. J’en oublie de préciser que 3 titres reprennent des textes d’écrivains et poètes, dont Stephen Crane (It’s a sin), l’un des premiers écrivains américains engagés et Elizabeth Bishop (Art of losing). Leur déclamation n’aide pas vraiment à s’y intéresser, mais gageons que si elle ne vous insupporte pas, cet album vous apparaîtra comme un cru correct des hollandais.

note       Publiée le samedi 23 octobre 2010

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    commentaires

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    ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

    C'est pas le plus passionnant des Ex, un album de transition pas mauvais mais d'abord plutot timide et peu affable alors que le contenu commence à etre un peu détendu (fini les hunt hat et autres plans speedés).

    Note donnée au disque :       
    Seb de Super Envoyez un message privé àSeb de Super

    Je l'ai réécouté aujourd'hui et je te trouve sévère, il est assez bon et le chant parlé de G.W. Sok ne me gène pas.

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Faudrait porter à son attention l'existence de ce ce fanclubsombrex inattendu qui sévit dans le coin, quand-même, un de ces jours (sans trop insister sur la nature strictement extra-musicale de sa vocation, certes - en omettant certains détails, même, oui...).

    Fryer Envoyez un message privé àFryer

    crois moi, j'ai fais bien pire qu'Alizée.

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    En diablesse, elle a l'air toute mimi, oui...

    Mais fais gaffe, quand-même ! Tu pourrais bien te trouver un de ces soirs à bouger ton corps dans un concert d'Alizée...

    À te décider comme ça sur ce genre de critères, ce genre de coup de tête. (Ouais. Disons-le comme-ça).