Vous êtes ici › Les groupes / artistesUUS Christmas › Run thick in the night

US Christmas › Run thick in the night

cd • 13 titres • 76:38 min

  • 1In the Night
  • 2Wolf On Anareta
  • 3Fire Is Sleeping
  • 4Fonta Flora
  • 5Ephraim In The Stars
  • 6The Leonids
  • 7Suzerain
  • 8Maran
  • 9The Quena
  • 10Deep Green
  • 11Devil's Flower In Mother Winter
  • 12Mirror Glass
  • 13The Moon In Flesh And Bone

informations

Enregistré du 9 au 13 Septembre 2009 par Sanford Parker, assisté par Travis Kammeyer au Fahrenheit Studio, Johnson City, Tennessee – Mixé du 29 au 31 Janvier 2010 par Sanford, Nate, Matt et Josh aux Semaphore Studios, Chicago, Illinois. – Masterisé par Colin Jordan

Artwork par Hush – Design par Josh Graham

line up

Matt Johnson (UK) (synthétiseurs, guitares, sons), Chris Thomas (guitares, basse), Nate Hall (guitares monson custom, chant, paroles), BJ Graves (batterie), Justin Whitlow (batterie, “experimental sounds”), Josh Holt (basse, drones), Meghan Mulhearn (violon)

Musiciens additionnels : Sanford Parker de Buried At Sea (tambourine drug across the floor), Tony Wyloming (hand drums), Travis Kammeyer (orgue hammond, drone sounds)

chronique

  • post-hardcore / space rock / folk

US Christmas est un groupe venant des montagnes des Appalaches, à l’ouest de la Caroline du Nord et l’est du Tennessee. C’est la première chose que l’on peut lire dans la bio de ce groupe sur le site de Neurot. Ostensiblement, US Christmas est un groupe de campagnards, attachés à leur terre et mythifiant les paysages sauvages de leur région encore plus que le font leur copains de Baroness… Pourtant, contrairement aux apparences, ce n’est pas John Baizley qui a fait l’offrande de s’occuper de l’artwork de Run Thick in the Night, mais un certain Jeremy Hush ! Un artwork superbe, automnal comme le contenu, à la charge érotique non négligeable, et sans même considérer l’énorme phallus éjaculant qui y trône en plein milieu (ce qui aurait fait double emploi avec John Baise-les, ahem). Plus travaillé, atmosphérique et downtempo que le précédent, ce RTITN (maintenant, les groupes mettent des acronymes sur la pochette !) propose un téléscopage néanderthalien entre Health, Savage Republic et Rage Against the Machine, sans oublier les pères fondateurs Neurosis, dont le versant folk est aujourd’hui bien connu, à travers leur projets solo nottamment. Et c’est à ce versant-là des maîtres que US Christmas s’attaque : un folk à la désolation mêlée de plénitude (Fire is Sleeping), errant dans les méandres de ces Appalaches à qui US Christmas a dévoué sa musique. "I know your face, I know your seasons / In green shadows, and high mountains" hurle Nate Hall. Cette montagne familière, il a ici voulu la glorifier, non pas en la montrant acceuillante, tel feu Jean Ferrat qui se plaignait de l’exode rural, mais bien en appuyant son côté hostile et déboussolant. Fonta Flora s’annonce grand dès l’intro post-rock vibrante, comme prise de vertige du haut d’une crête battue par les vents, mais le groupe s’obstine à appuyer lourdement sa frappe binaire et post-hardcore, ignorant toute possibilité de break, à l’image du paysage superbe mais uniforme de leur vaste région d’origine. Et c’est tout le problème de ce cinquième album du groupe : ce trek à travers les arbres immenses dure trop longtemps, au point que, étourdis et lessivés, on se rend à peine compte que l’on revient sur nos pas lors des deux derniers titres, opérant une boucle symbolique, puisqu’il s’agit d’auto-reprises des 2 premiers. Un exercice qui trahit une trop grande confiance du groupe, qui a ici mis les petits plats dans les grands, mariant poésie (admirable paroles, mais répétitives) et violoncelle avec de trop rares digressions space-rock, forcément différentes de l’école anglaise du genre, puisque moins psychédéliques, plutôt inspirées par les grandes étendues du Midwest américain. Bref, un cd à ranger dans cette catégorie de disques de grands espaces ouverts, propices à une écoute au grand vent ou sous un orage nébuleux… Des disques sauvages, mais pas dans le sens "rock’n’roll" du terme, mais bien dans le sens premier. Ici, le rock’n’roll s’est perdu dans la vallée abandonnée, à minuit. "And she is fearful / In the dark and narrow / And it is a terrible thing to be lost".

note       Publiée le dimanche 10 octobre 2010

Dans le même esprit, dariev stands vous recommande...

Earth - The Bees Made Honey in the Lion’s Skull

Earth
The Bees Made Honey in the Lion’s Skull

Pochette, thème et ambiance idoines

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Run thick in the night" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Run thick in the night".

    notes

    Note moyenne        4 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "Run thick in the night".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Run thick in the night".

    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    il est surtout d'une mollesse renversante

    Note donnée au disque :       
    Intheseblackdays Envoyez un message privé àIntheseblackdays

    le chanteur noie tjs sa voix sous une tonne d'effets sur celui-ci? ça me rend ce groupe insupportable.

    ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

    Belle rencontre entre Harvey Milk et Earth pour le coté dessechant et venté (et puis pour le crane d'ours ou de félin à gauche)

    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
    avatar

    Moi je lisais Sécheresse, mais ça marche tout aussi bien

    Note donnée au disque :       
    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    grandiose, mais effectivement un peu long ; éreintant, parfait pour lire le preneur d'âmes

    Note donnée au disque :