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Meredith Monk (b. 1942) › Dolmen music

  • 1981 • Ecm ECM 1197 • 1 LP 33 tours

détail des votes

Membre Note Date
Alfred le Pingouin      mercredi 21 mai 2014 - 23:30
Everlasting      samedi 2 octobre 2010 - 18:33
necroproject      dimanche 3 octobre 2010 - 03:23
Thierry Marie      samedi 2 octobre 2010 - 10:57

cd • 5 titres • 46:39 min

  • 1Gotham Lullaby 4:15
  • 2Travelling 6:15
  • 3The Tale 2:47
  • 4Biography 9:24
  • 5Dolmen Music 23:39

informations

Produit par Collin Walcott et Manfred Eicher - Ingés-son : Martin Balk (Dolmen Music) , Martin Wieland (pistes 1 à 4) Pistes 1 à 4 enregistrées en Janvier 1981 à Tonstudio Bauer, Ludwigsburg. Piste 5 enregistré en Mars 1980 aux Hometown Studios, NYC. - Mixé à Tonstudio Bauer.

Gotham Lullaby a été composée en 1975 pour "Fear And Loathing In Gotham", une pièce de théatre bricolé de Ping Chong. Les pistes 2 à 4 ont été composée en 1972 (Biography) et 1973 pour l'opéra "Education Of The Girlchild".

line up

Julius Eastman (voix et percussions sur la 5), Collin Walcott (percussions et violon sur les pistes 1à 4), Meredith Monk (voix, composition, piano sur les pistes 1 à 4) , Steve Lockwood (piano sur la 3) Andrea Goodman (voix sur la 5) , Monica Solem (voix sur la 5) , Paul Langland (voix sur la 5), Robert Een (voix et violoncelle sur la 5)

chronique

  • expérimentations vocales

C'est Gotham Lullaby, pièce introductive de ce 4ème album de l'artiste, qui m'a poussé à découvrir Meredith Monk. Je fut instantanément envoûté par cette voix puissante cherchant à exprimer une fragilité intime, sur des notes de piano minimalistes et mystérieuses... Meredith Monk, compositrice, vocaliste et chorégraphe inclassable, née à Lima, dégage une force et une résolution peu commune, qui transparaissent bien dans son oeuvre, tout comme dans son patronyme intriguant. Sa voix de soprano "transparente" a un timbre et un registre qui lui permet de pousser cet instrument encore si peu exploré dans ses retranchements, et ce sans ruiner les nerfs de l'auditeur, contrairement aux organes de Yoko Ono où Linda Sharrock, par exemple (ce n'est que mon ressenti, même s'il est assez largement partagé, ce qui ne le valide ni ne l'invalide pas plus d'ailleurs). On a pu comparer Meredith Monk à Diamanda Galas. C'est encore autre chose, en fait, puisqu'ici on cherchera plutôt l'apaisement. Je la rapprocherai plus du chant d'Annette Peacock, bien qu'ici, la voix est clairement au tout premier plan. Jamais vraiment a cappella sur cet album, Monk est pourtant seule sur une bonne partie du disque, s'accompagnant juste au piano (rien à voir avec Thelonious Monk, cependant) pour délivrer le canevas émotionnel indispensable à ses explorations vocales, tantôt très mélodiques tantôt improvisées et plus libres. Tout est affaire d'équilibre, ici. Meredith Monk ne cherche pas l'originalité à tout prix, et son timbre n'a rien de surjoué ni de grand guignol, contrairement à certaines des vocalistes mentionnées ci-dessus. Son travail est plutôt de l'ordre de l'intime, du recueillement, et de l'initiation. Ainsi, le merveilleux Gotham Lullaby, qui justifie donc à lui seul l'écoute de l'album, fut repris sur scène par Björk à quelques occasions, dont lors d'un concert donné à Stuttgart le 11 septembre 2001, comme une prière pour l'âme des nombreux morts. Ce qui donne une idée de l'atmosphère unique du morceau. Unique, car Monk ne retrouvera pas cet état de grâce sur les autres litanies dépouillées de l'album, même si l'intense Biography en retrouve une partie. Quant à la longue plage titre, divisée en plusieurs parties distinctes, elle se veut inspirée par la visite de la chanteuse sur le site des mégalithique de La Roche-aux-fées, en Bretagne, lors d'une tournée en 77. Accompagnée par un chœur masculin, cette pièce est à la fois une réminiscence primitive et une évocation cinématographique, comme elle attendait le court-métrage qui viendra habiller sa nudité gauloise. C'est d'ailleurs valable pour le reste du disque, à la base écrit dans les années 70 pour divers spectacles et représentations d'autres artistes (voir les remarques).

note       Publiée le vendredi 1 octobre 2010

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    Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

    Je commence à découvrir la discographie de cette artiste hors norme. Entendu son premier enregistrement (je crois) nommé "Key" (une performance de 1971) qui est d'ailleurs ressorti en vinyle au dernier record store day. Incroyable cette utilisation de la voix. Il faut que j'écoute également ce "Dolmen Music" qui a bonne réputation.

    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    Alors là, Proggy a mis Dolmen dans sa dernière radio et c'est juste intriguant et envoutant comme truc. Un machin bien barré.

    Everlasting Envoyez un message privé àEverlasting

    Nan, nan, Medulla c'est 6 boules itou.

    Note donnée au disque :       
    necroproject Envoyez un message privé ànecroproject

    Amusant, cet album récolte sur guts la même note que Medulla de Björk, qu'il précède de deux décennies. Je le trouve très supérieur à ce lointain descendant. D'ailleurs, des descendants, il y en aura bien d'autres dans la discographie de Meredith Monk. Une démarche intéressante (d'où mes 5 boules) et sans doute son disque le plus accessible.

    Note donnée au disque :       
    Everlasting Envoyez un message privé àEverlasting

    Truc incroyable. Musique de matin du monde, pour une première ballade dans le jardin d'Eden, c'est d'une puissance et d'une joie primitive, d'une énergie sexuelle et d'une expressivité pleines, impossibles à nier. The Tale est LA chanson des chansons. Avant que ne vienne la nuit, le doute vertigineux de Biography, sorte de sortie du solipsisme et du thanatos avant que l'homme ne s'éclate entièrement dans le monde, avec la construction druidique de la société sur l'eponyme. Monumental, mythique, immense immense disque. A la fois le plus et le moins conceptuel de tous.

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