Cold September › Looking up at them at me

Ainsi la fraîcheur de septembre balayerait-elle parfois les boulevards de Hollywood ? C'est du moins ce que suggérerait la cold wave de ce groupe originaire de la Mecque du Cinéma...Etrange d'ailleurs, cette rangée d'influence allant de Lou Reed aux Cure en passant par David Bowie que l'on retrouve dans les compositions au final moins sombres que ne le laisserait présager le look des zigotos sur la pochette, du moins les trois premières, oeuvrant dans une veine post punk pop sympa mais qui ne casse pas trois pattes à un canard. 'You drive me' nous fait soudain glisser sans avertissement dans des atmosphères plus inquiètes, tendues, menées par une basse marquée, des guitares froides. Avec le bon 'Hush hush sweet Charlotte', la cadence s'accélère et louche vers un deathrock soft plutôt sympa. Finalement, ce groupe semble avoir un certain potentiel à nous faire partager...et une certaine horreur de la cohésion ! En effet, 'The useless ones' nous ramène brusquement à la new wave 'Bowiesque' du début...Pourquoi pas après tout ? Cela évite de trop se reposer sur ses lauriers...Sauf que si la suite se profile dans la veine du médiocre 'You're too much' (rappelant les Stranglers dans leur mauvaise période), je vais finir par décrocher...Comme pour apaiser mes doutes, 'The meaning of life' dévoile des sonorités plus dures et écorchées et s'agrémente d'un clavier triste bien placé, quant au titre suivant, il garde le flambeau bien en main, à la manière de Love and Rockets, avant que 'Looking up at them at me' ne close cette galette sur une touche psychédélique grinçante empruntée au Velvet Underground version gothique. Pas mal tout ça mais quand même un brin confus quant à la cohésion de l'album et moyen musicalement; la fraîcheur automnale made in Hollywood, on n'y croit qu' à moitié...Vaut l'écoute mais pas les sommes auxquelles l'album est souvent vendu sur le net. 3,5/6