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John Zorn › The Crucible

  • 2008 • Tzadik TZ 7372 • 1 CD digipack

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Membre Note Date
taliesin      vendredi 27 octobre 2023 - 17:39
Seb de Super      lundi 27 septembre 2010 - 19:00
born to gulo      lundi 27 septembre 2010 - 18:12
Sigur_Langföl      lundi 11 octobre 2010 - 13:31
Reflebe      dimanche 10 octobre 2010 - 11:26
The Gloth      mercredi 6 octobre 2010 - 11:12
2364      dimanche 3 octobre 2010 - 20:47
floserber      mardi 28 septembre 2010 - 02:05
Coltranophile      lundi 17 janvier 2011 - 10:57
heirophant      dimanche 10 octobre 2010 - 21:14

cd • 8 titres • 44:26 min

  • 1Almadel 7:10
  • 2Shapeshifting 3:20
  • 3Maleficia 8:14
  • 49 x 9 5:37
  • 5Hobgoblin 2:54
  • 6Incubi 7:44
  • 7Witchfinder 3:48
  • 8Initiate 5:42

informations

Enregistré et mixé par Marc Urselli en Juillet et Septembre 2008 à East Side Sound, NYC - Produit et arrangé par John Zorn - Co-produit par Kazunori Sugiyama - Masterisé par Scott Hull

"Procul. O Procul Este. Profani. Dedicated to: Antonin Artaud ~ Edgard Varese ~ Aleister Crowley"

line up

Joey Baron (batterie), Trevor Dunn (basse), Mike Patton (voix), John Zorn (saxophone alto)

Musiciens additionnels : Marc Ribot (guitare zeppelinienne sur 9x9)

chronique

Et voici l'opus le plus brutal et rock'n'roll de la série Songs Without Words, qui à la base ne devait être qu'une trilogie, et se retrouve ici transformée en tétralogie (processus alchimique ? hommage à la Mole Trilogy des Residents ? détendez-vous, je taquine). Comme sur le précédent, Six Litanies for Heliogabalus, John Zorn s'adjoint au "Moonchild Trio" - qui pour le coup devient donc un quatuor, encore un coup des alchimistes - pour y souffler de superbes solos free, moins obsédés par les aigus douloureux qu'avant... En somme, The Crucible est de loin le plus accrocheur et le plus cru de la série. Les 4 bougres s'y livrent à coeur joie, ne réfrènent aucun de leurs élans bestiaux, et nous livrent l'apothéose de leur jeu cruel et rageur. On sent le plaisir communicatif d'envoyer la purée, et pas seulement chez Patton, comme d'habitude omniprésent et bien en gorge... Comprenez jouissif à certains moments et franchement lourd sur d'autres, ça dépend aussi de votre humeur. Une chose est sûre : ce n'est pas lui qui en fait trop ("trop" est un mot totalement obsolète quand on parle de Zorn), c'est sa voix qui est mixée trop en avant. Il faut quand même saluer les morceaux de bravoure que sont Almadel et sa mélodie (oui!) orientale et guerrière, l'ambiance de caveau à couper au couteau de Maleficia, la furie défoulatoire de Witchfinder et sourtout Hobgoblin (aouch !!), le gros riffage melvinsien (la basse de Dunn est quasiment une guitare stoner sur tout l'album) de Shapeshifting qui dérape bien vite pour tomber dans la fosse aux serpents jazzcore, ou tout simplement les nombreux solos de Zorn doublés par Patton à la voix, montrant l'osmose indéniable de ces types. Et que dire du solo d'Initiate, où Patton la ferme un peu, nettement plus "audible" et travaillé que ce que fait Zorn habituellement. Je garde le meilleur pour la fin avec un 9x9 basé sur un long riff, en forme de variation sur Black Dog du Led Zep ! C'est Marc Ribot qui débarque le temps de ce titre pour foutre le feu en mode Tom Morello, tandis que Patton semble s'éclater comme à Aqualand. Le tout est emballé dans un digipack somptueux, comme d'hab, avec runes incrustées, citations d'Artaud et compagnie, et pochette représentant sans doute ce "creuset" dans lequel viennent se fondre les individualités de ces musiciens frénétiques, pour forger une épée au tranchant sans pareil.

note       Publiée le lundi 27 septembre 2010

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    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    Merci pour ton avis Dariev (mais bon sang pourquoi n'ai-je pas pensé à Nomeansno c'est tellement évident ?!)

    Note donnée au disque :       
    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    C'est en effet clairement un pastiche, disons-le, de choses beaucoup moins "gutsiennes" que tout le catalogue Tzadik (qui a dit "moins prétentieuses, aussi" ?). D'ailleurs, on peut légitimement se poser des questions sur la mention "composed by John Zorn" sur le moindre titre de ses albums, sur un titre comme ça, avec des riffs de basse/gratte de ce genre (Trevor Dunn a l'air d'être un mec placide, comme beaucoup de bassistes). Et donc pour les inspi, ça m'évoque Nomeansno période Wrong mais je ne saurais dire quel titre exact. Et le riff de basse de Oliveri sur l'illustrissime "Hangin' Tree" qu'on ne présente plus. Et sans doute du Prong et du Helmet, nan ? Zorn a très bon goût, il pastiche vite et bien, et il sous-traite la composition, comme un certain Serge G.

    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    Mais pourquoi le titre "Witchfinder" me parle tant ? Cette impression de déjà entendu. Inspiré d'un - ou plusieurs - autres morceaux ? Quelqu'un aurait des idées ?

    Note donnée au disque :       
    punksportif Envoyez un message privé àpunksportif

    Le titre avec Ribot est certainement un délire studio, je suis presque certain que Zorn ne l'avais pas écrit/composé ainsi. Ca change un peu du registre Moonchild habituel. Ribot parait plus legitime sur Ipissimus, c'est vrai...

    Aiwass Envoyez un message privé àAiwass

    Parce qu'on peut pas être pourri et propre ? Je l'ignorais... admettons que tu passes à tous les produits anti-bactériens imaginables un sandwich pourri ayant séjourné trop longtemps dans ton frigo, il restera pourri après, non ?