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Sutcliffe Jügend › Sutcliffe Jugend

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Serge      dimanche 26 septembre 2010 - 01:10

cd • 14 titres • 75:39 min

  • 1Slaughterhouse4:26
  • 2Pleasure Corpse3:01
  • 3New Sadism4:30
  • 4Ten Hours Part III3:23
  • 5Military Force4:19
  • 6Ripper Victim4:16
  • 7The New Breed4:18
  • 8The Vicar's Muscle3:36
  • 9Wombaphilia4:28
  • 10Lustmord9:32
  • 11Second Perversion4:40
  • 12Third Perversion4:15
  • 13Sex Beast II6:34
  • 14Slow Torture14:21

extraits vidéo

informations

line up

Kevin Tomkins, Paul Taylor

chronique

Du fait notamment de la présence de Kevin Tomkins, d'aucuns pourraient considérer Sutcliffe Jügend comme un vulgaire rejeton de Whitehouse. Les sots ! Car là où un Bennett s'attache à faire de chacun de ses albums un concept en soi (esthétique sonore, imagerie, jeu avec l'auditeur, mise en scène de la domination sous ses diverses déclinaisons, etc), Tomkins ne s'essaye pas à intellectualiser son propos : libérée de toute velléité artistique, sa musique s'accomplit par son geste seul, une exécution qui aime à sacraliser dans sa répétition le désir inassouvi, qui toujours frôle le plaisir mais jamais ne l'atteint, afin de ne pas en dénaturer l'essence phantasmagorique. Pour ainsi dire, une praxis de l'auto-frustration, une fureur soigneusement domptée, entre les retenues et les déchaînements de violence. L'on reconnaît bien là quelques attributs du pervers sadien (et non sadique, je souligne la nuance), qui s'emploie à maintenir son outrage pour lui-même, à poursuivre l'exécution d'un geste quasi-unique, geste qui le signifie dans sa raison d'être. Procédant d'un dispositif sonore non pas descriptif, mais interprétatif, la victime y est hautement fantasmée, de même que le bourreau d'ailleurs, dans un délire cynique où le ça fait du surmoi sa souillon. S'amusant à singer certaines facettes bien précises de la violence et de la domination, Tomkins tourne en dérision le malheur d'autrui, d'où il tire en fin de compte sa propre définition de la perversion, pour notre plus grand bonheur si l'on y adhère, ou pour notre plus grand effroi sinon.

note       Publiée le samedi 25 septembre 2010

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    kranakov Envoyez un message privé àkranakov

    Historiquement intéressant - mais quel manque de puissance ! Bennett aura vraiment consacré beaucoup plus d'efforts aux autres rééditions SUSAN LAWLY. A quand le volume 3 de ANTHOLOGY paraît-il consacré aux premiers CONSUMER ELECTRONICS ? Rêvons toujours aux éventuelles rééditions de MALE RAPE GROUP et IPHAR...

    VL Envoyez un message privé àVL
    avatar

    je crois savoir à quoi tu fais allusion. En fait, je pense que Tomkins aurait dû mettre fin à sa carrière après "When pornography is no longer enough", j'y reviendrai d'ailleurs dans une prochaine chro.

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar

    rigolo en live, mais pas pour les bonnes raisons