The Chills › House with 100 rooms

Un gros bond dans le temps puisque nous sommes maintenant en 87, 10 ans après l’irruption du punk, pour discuter d’un single du groupe néo-zélandais The Chills produit par Mayo Thompson, dont la curiosité sans faille aura décidément mené loin ! Enfin, loin… Ce sont les Chills qui sont venus à Londres enregistrer avec Thompson, pas l’inverse. Cela dit, on n'est clairement plus dans le lo-fi habituel puisque les Chills livrent ici, comme à leur habitude, une pop mélodique et mélancolique à la production claire et équilibrée… C’est le début du règne des labels Indie, et bien sûr de Flying Nun, le plus réputé des labels du genre au pays de Peter Jackson. C’est d’ailleurs sur ce label que sort ce single qui ne s’embarasse guère de fioritures. Le groupe attaque les chansons dans le vif du sujet dès l’intro : House with 100 Rooms nous transporte dans la « déliquescence inévitable » de l’été, et se perd dans ses superbes accords pianistiques ; quant à Party in my heart, c’est une histoire très triste de solitude non souhaitée, pourtant chantée avec entrain… Ce n’est clairement pas la plus grande réussite des Chills, il suffit d’écouter un bijou comme Pink Frost, pour s’en convraincre. Mais ça n’en est pas moins un nom de plus au tableau de chasse décidément prestigieux de Mayo Thompson.