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Marc Wilkinson › Blood on Satan's claw

cd • 26 titres

  • 1Fiend discovered and titles
  • 2Peter and Rosalind in attic
  • 3Rosalind's madness
  • 4Angel's claw
  • 5Claw in classroom
  • 6Judge by fireside
  • 7Peter fights devil, severs hand
  • 8Judge drives off
  • 9Mark alone
  • 10Death of Mark
  • 11Angel naked
  • 12Angel's first curse
  • 13Angel's second curse
  • 14Return from the graveyard
  • 15Return from the graveyard 2
  • 16Kathy crowned
  • 17Children into church
  • 18Kathy's ceremony
  • 19Kathy's rape and death
  • 20Peter's ride
  • 21Ralph chops tree
  • 22Ralph saves Margaret
  • 23Margaret escapes
  • 24Ralph's wound
  • 25Ralph bewitched
  • 26Finale and credits

extraits vidéo

informations

Angleterre, 1970-1971

line up

Marc Wilkinson (compositeur)

chronique

'Blood on Satan's claw' est l'un de ces films de série B petit budget des années 70 dont je raffole... Les acteurs ont des têtes pas possibles, les moyens financiers sont limités et pourtant ce genre de production parvient à instaurer ce que bien des blockbusters avec leurs financements colossaux ratent: une véritable ambiance. Dans le cas présent, la musique y joue un rôle prépondérant et colle à merveille au thème : la sorcellerie dans la campagne anglaise du XVIIIème siècle. La forêt devient un personnage essentiel ; lieu de jeu des adolescents, elle abrite aussi les ruines qui servent de sanctuaire à l'étrange bête venue d'un autre âge dont la jeune Angel Blake (savourez l'ironie du prénom) est devenue la prêtresse... Toujours belle, en apparence paisible, elle se mue imperceptiblement en endroit dangereux où cérémonies païennes, viol, meurtres rituels menacent la tranquillité du village... Le bon vieil antagonisme entre les maisons, le cimetière, l'église où le pasteur donne école et la nature d'où tente de renaître ce démon dont on ignore s'il est le fruit de la tradition chrétienne ou des religions anciennes. Composée par Marc Wilkinson, la bande originale traduit à merveille cette menace sourde, cette tension perpétuelle, notamment de par l'insertion dans la partition de la fameuse quinte diminuée (ou triton, connue aussi sous le surnom de 'Diabolus in Musica' et évité au Moyen-Age car jugée dangereuse et malsain à l'oreille). Ce n'est pas tout, le compositeur, outre un orchestre classique traditionnel, va se servir du cymbalum dont les sonorités volontiers inquiétantes lui semblent accentuer encore la portée du triton, mais également d'Ondes Martenot (le plus ancien instrument électronique avec le Theremin qui le précède de onze ans) qui permettent d'obtenir des descentes en piqué et autres sonorités inhabituelles. L'introduction elle-même se révèle déjà malsaine, inquiétante... Des bruits, des piqués de clarinettes moqueuses qui enflent, croisés d'attaques de violoncelle (pour l'aspect pesant), se voient rejoindre par ce qui sonne comme un air de folklore plus joyeux mais qui ne parvient pas à se débarrasser des notes inquiétantes qui semblent survoler la scène tels des oiseaux de mauvaise augure. Une grande partie de la musique va ensuite jouer sur la retenue, évoquant à merveille un jeu d'ombres entre les arbres, un théâtre de silhouettes angoissant où l'on se sent observé sans identifier l'ennemi... Vénéneuse, elle enfle, éclate parfois mais jamais bien longtemps ; c'est un jeu continuel avec les nerfs qui trouve son aboutissement en divers climaxes : la séduction sensuelle où Angel Blake nue tente de corrompre le prêtre (pièce 11), le viol et le meurtre de Kathy piégée comme victime sacrificielle dans la ronde des enfants parmi les ruines (pièce 19, la plus symphonique), Ralph découvrant qu'il est victime de la malédiction (il est couvert de la 'peau du diable') sur la piste 24 (dissonante et inquiétante), son envoûtement (c'est une véritable marche spectrale qui enfle)... Curieusement, durant le final, l'usage de la batterie dans son roulement clair et imperturbable qui s'oppose aux derniers 'piqués diaboliques' paraît symboliser la victoire du rationnel (incarné par le juge) sur l'âge sombre avant une fin semant le doute... A
noter qu'un gros travail de mastering a dû être exécuté pour sortir les vieilles bandes de leur torpeur et que parfois, au début de certains morceaux, on entend vaguement le chef d'orchestre donner le signal du départ. Je n'achète que fort peu de bandes originales mais là je n'ai pas hésité une seconde ; comme quoi petit budget ne rime pas avec manque de créativité, Marc Wilkinson plaisantant même sur le fait d'avoir réussi à enregistrer le tout en économisant sur ce qui était prévu.

note       Publiée le mercredi 25 août 2010

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