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Peter Gabriel › Peter Gabriel 3 Melt
- 1980 • Charisma records CD
10 titres - 45:32 min
- 1/ Intruder
- 2/ No self control
- 3/ Start
- 4/ I don’t remember
- 5/ Family snapshot
- 6/ And through the wire
- 7/ Games without frontiers
- 8/ Not one of us
- 9/ Lead a normal life
- 10/ Biko
informations
Produit par Steve Lillywhite, enregistré par Hugh Padgham. Enregistré à Bath avec the manor mobile puis au Townhouse, Londres.
Jusqu'à l'album "So", les titres des albums n'apparaissent nulle part sur le CD.
line up
Phil Collins (batterie), Larry Fast (basse synthé, synthé), Robert Fripp (guitare), Peter Gabriel (voix, percussion, basse synthé, synthé), John Giblin (basse), Dave Gregory (guitare), Tony Levin (stick), Jerry Marotta (batterie, percussion), Morris Pert (percussions), David Rhodes (guitare), Paul Weller (guitare)
chronique
Il le dira lui-même : «C’est à partir de mon troisième album que j’ai vraiment trouvé ma personnalité musicale». A ce titre, les deux morceaux qui ouvrent et closent cet album sont emblématiques du personnage. «Intruder» est un morceau d’atmosphère pure. Inquiétant, très sobre en arrangements, une batterie implacable, des bruits étrangers, dissonance mélodique de rigueur, un texte absurde, et le chant qui prend enfin toute sa liberté théâtrale. «Biko» est l’Hymne anti apartheid, qu’on ne présente plus, et où se met enfin en place le travail de Peter Gabriel sur le tribal, et la world musique. Plus que jamais, Peter Gabriel affirme ici qu’il tient à conserver l’enveloppe pop-rock de ses structures et systèmes, mais veut offrir d’autres sons, d’autres mélodies, d’autres textes. «No self control», «Games without frontiers» ou «I don’t remember» sont ainsi les fruits d’un pop-man un peu dérangé, qui installe des patterns de percussions mélodiques et hypnotiques comme on se met un entonnoir sur la tête. L’homme n’est toutefois pas encore tout à fait libéré de la guitare Rock, et à travers quelques erreurs (« And through the wire », ou le pont refrain de « No self control») on sent qu’à mesure que cette musique se tribalise et trouve dans les patterns percussives ses vraies textures, elle conserve sa forme pop mais doit s’éloigner irrémédiablement de l’impact rock. A partir de ce disque, Peter Gabriel voit les rythmes d’une autre manière, les progressions aussi, et il cherche à réinventer les couleurs de la pop. David Rhodes et sa guitare offrent déjà des éléments de réponses, à travers des rythmiques sobrissimes, accords lâchés, sans puissance de son, mais qui arrivent toujours au bon moment pour redonner un peu de notes à des couplets souvent axés basse-batterie, comme dans «Not one of us», dont le final en explosion de percussion annonce l’album à venir. «Lead a normal life» est une pièce vraiment étrange, une mélodie touchante de piano électrique et une petite rythmique aux marimbas (synthétiques…) qui tournent tout gentiment avec une étonnante innocence, avant qu’une chute mélodique et vocale ne vienne jeter le trouble… puis on en revient à notre petite musique. Avec le texte, la boucle est bouclée : il s’agit bien d’un morceau glauque. «Melt» marque l’entrée de Peter Gabriel dans la vraie recherche sonore et atmosphérique. Les musiciens qui l’accompagnent seront des fidèles indispensables à la poursuite de ce travail : Levin, Rhodes, Marrotta… un bassiste qui ne joue pas de la basse, un guitariste qui ne joue pas de la guitare, une batteur qui ne joue pas de la batterie. Chaque élément de cette musique est désormais du Peter Gabriel et rien d’autre. De la pop transfigurée et prenante, déjà vaudou (attendez la suite ! ! !), et malgré une certaine énergie positive présente encore dans ce disque, on est déjà dans le sombre et l’inquiétant… dans ce monde de la pop et du rock britannique, Peter Gabriel avec ses démons, son amour pour les sons et rythmes étrangers sait maintenant où se situer, et ouvre l’album sur cette constatation : «I am the intruder…»
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commentaires
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- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
@ Le Gnomo Entièrement d'accord. Ou presque. Intruder en premier ici (bon présage du 4e) suivi de No Self Control. Puis, effectivement, I Don't Remember (une des rares fois où Gabriel est crédible en rockeur fâché) et Games....Le reste est dispensable, Biko et And Through The Wire étant très énervantes. J'aime assez l'intro de Not One of Us mais le morceau tient difficilement sur la longueur. Family Snapshot, avec cette basse ronflante à la Éric Serra, son saxophone Kenny G et sa tristesse d'ascenseur vitré, c'est du Gabriel pur sucre qui me file du diabète illico. Edit: j'ai oublié Start, avec un sax tout aussi dégoulinant que sur Family..... Pas grave, c'est un titre à oublier.
Message édité le 22-09-2025 à 09:28 par Coltranophile
- Note donnée au disque :
- Le Gnomonique › Envoyez un message privé àLe Gnomonique
En réponse à Coltrano, pour moi un joyau surnage ici, c’est No self control. Je retiens aussi Games without frontiers, Not one of us, I don’t remember et Intruder. Le reste je n’y arrive pas. Family Snapshot aurait pu figurer sur le premier, And through the Wire sur le deuxième, et Lead a normal life me donne l’impression d’être un bouche trou. Je n’aime pas non plus Biko : composition bateau + hymne à stades, c’est pas l’équation gagnante en ce qui me concerne.
- Note donnée au disque :
- vigilante › Envoyez un message privé àvigilante
Ce disque n'a pas d'âge. J'ai l'impression de l'avoir toujours connu, et son audace lui fait se rencontrer les générations sans rougir. C'est plutôt honorable.
- Aladdin_Sane › Envoyez un message privé àAladdin_Sane
Les 4 premiers albums de Peter Gabriel viennent de ressortir en édition vinyles remasterisés (45rpm). Je suis plutôt agréablement surpris par la qualité de ce pressage. Je redécouvre la discographie du Gab du coup...
- Note donnée au disque :
- Seijitsu › Envoyez un message privé àSeijitsu
Voilà le disque qu'il me fallait pour me réconcilier avec Peter Gabriel. Cela n'a donc rien à voir avec Genesis, même si ça reste encore un peu prog. C'est plus proche de la new (voire de la cold) wave au final.

