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Blixa Bargeld (guitare, piano préparé), Martyn P. Casey (basse), Nick Cave (chant, piano, Hammond, vibes, Casio), Warren Ellis (violons, piano, accordéon), Mick Harvey (basse, vibes, guitare acoustique, guitare, Hammond, orgue basse), Conway Savage (piano, chœurs), Jim Sclavunos (melodica, batterie, cloches), Thomas Wydler (batterie, maracas)
Je lis avec effroi que No More Shall We Part serait un disque pour maison de retraite. Mais alors, que dire de The Boatman's Call ? Que dire de son synthétiseur affreux et usé jusqu'au métronome (l'abominable 'Brompton oratory' : si ce titre ne sent pas le sapin, je veux bien me faire fossoyeur), de ses ballades mièvres et tiédasses ('People ain't no good', 'There is a Kingdom') et plus globalement, de l'ennui abrutissant qu'il dégage ? C'est bien simple, je n'ai jamais pu l'écouter d'une traite. Après le seul vrai bon titre de l'album, '(Are you) the one that I've been waiting for?', on entre dans des territoires si flasques et nécrosés qu'il ne reste guère que la fonction "Eject" comme porte de sortie. On arguera que c'est un album de transition, entre la fin du blues rock et le début du blues gospel – mais là où la formule touchera juste sur le suivant, 'The Boatman's Call' a tout faux : Cave se prend pour un messie scarifié qui se voudrait amis des anges et des dieux, armé de son piano et de couplets d'inspiration religieuse, comme sur 'Into My Arms' dont le clip, je le rappelle, n'est qu'une succession de visages qui pleurent. Le pathos, pourtant d'habitude masqué sous des airs écorchés ou plus tard sublimé par des miracles d'écriture et de composition, apparaît ici dans sa forme la plus gênante : impudique et apathique.
note Publiée le mardi 3 août 2010
Note moyenne 12 votes
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Chronique difficile à comprendre, sauf peut-être si elle se lit avec le regret du passé. Il y a quelques temps faibles sur cet album, mais d'autres tellement beaux. Nick Cave montre qu'il peut aussi être à fleur de peau en mode intimiste, mélodique et apaisée. Mélancolie grise.
Le peu que j'ai écouté de cet album ne m'a pas vraiment donné envie de persévérer. Par contre, le dernier (Push the sky away) qui me semble un peu dans la même veine minimaliste m'a laissé une trés bonne bonne impression (et la pochette est magnifique).
Je ne peux que croire que la note attribuée découle du principe ici appliqué souvent, "Qui aime bien châtie bien". Pour autant, perso, je trouve ce disque bien agréable.
Exact, et la première fois que j'ai entendu 'Into my Arms' c'était sur France Inter à une Black Session de 1998 qui existe en CD pirate chez Sangatte Records. Indispensable. Pour 'Red Right Hand' aussi, et plein d'autres ;) D'ailleurs, si des Gutsiens connaissent des Black Sessions qui cartonnent, je suis preneur...
Je l'aime beaucoup, celui-là. Lime Tree Arbour, Are you the one, Where do we go, notamment, sont magnifiques. Into My Arms est sans doute une des plus belles chansons de Nick Cave.