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Mike Oldfield › The Songs Of Distant Earth
- 1994 • Warner bros. records WEA 4509-98581 • 1 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
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gkar02300 | mardi 3 août 2010 - 20:49 | |
Amarok | jeudi 4 novembre 2010 - 10:42 | |
oeil de fée | mardi 31 août 2010 - 15:15 | |
Rudi | jeudi 19 août 2010 - 16:41 | |
taliesin | mardi 9 novembre 2021 - 15:32 | |
ForceMajeure | mercredi 11 août 2010 - 13:19 |
cd • 17 titres • 55:51 min
- 11 In The Beginning 1:24
- 22 Let There Be Light 4:52
- 33 Supernova 3:29
- 44 Magellan 4:41
- 55 First Landing 1:16
- 66 Oceania 3:27
- 77 Only Time Will Tell 4:19
- 88 Prayer For The Earth 2:10
- 99 Lament For Atlantis 2:44
- 1010 The Chamber 1:49
- 1111 Hibernaculum 3:32
- 1212 Tubular World 3:23
- 1313 The Shining Ones 2:59
- 1414 Crystal Clear 5:42
- 1515 The Sunken Forest 2:39
- 1616 Ascension 5:48
- 1717 A New Beginning 1:33
informations
Enregistré au Roughwood Studio,Buckinghamshire en 1994
line up
Mike Oldfield (claviers, synthés, basse, piano, guitares, percussions et FX)
Musiciens additionnels : Molly Oldfield (claviers), Pandit Dinesh (tablas), Cori Josias, Ella Harper, David Nickless, Roame, Verulam Consort et Tallis Scholars (vocales)
chronique
The Songs of Distant Earth est sans doute l’album de Mike Oldfield qui m’a le plus déconcerté. Entre le New Age à saveur pop et/ou techno, ce 16ième opus du guitariste de Reading est pourtant dans la continuité de TBII avec ses mélodies et ses rythmes qui s’emboîtent dans un parfait contrôle harmonieux. Mais il est aussi fortement teinté de cette froide approche celtico-tribale à la Enya, Stone Age, Deep Forest et Enigma, donnant ainsi à The Songs of Distant Earth une apparence de New Age à saveur Synth-Pop. Style inconnu pour moi, mais qui ne colle pas réellement à l’étiquette deTSODE.
Inspiré du très beau roman éponyme d’Arthur C. Clark, Oldfield réussi à recréer dans TSODE toute la fluidité des paysages aussi utopiques que féériques qui meublait la vision du père de 2001 : A Space Odyssey. Composé de 17 titres qui étale ses 56 minutes en un seul canevas musical, The Songs of Distant Earth est un pur délice des harmonies qui se jouent sur des structures à la fois dramatiques, romantiques et mélancoliques. Mike Oldfield se fond à cette histoire musicale et se fait caméléon en dosant toute sa sagesse créatrice derrière une absence de ses outrageuses et mordantes incursions de ses 6 et/ou 12 cordes pour créer une ambiance orchestrale aussi chimérique que le roman de Clark. The Songs of Distant Earth embrasse les saveurs océaniques du roman dès In The Beginning avec une intro cosmique où cris de baleines s’entremêlent à une voix spatiale qui narre une genèse nouveau genre, introduisant Let There be Light. Ici le rythme est suave, doux et très harmonieux avec une belle guitare aux accords mélodieux et de bonnes percussions qui amènent une lourdeur à un titre pourtant si doux. Une structure de composition qui sera présente tout au long de l’album où rythmes éthérés chevauchent des rythmes purs et durs avec des passages cosmico-ambiants. Plusieurs ont dénoncé l’approche New Age de The Songs of Distant Earth. Je ne suis pas vraiment d’accord! Certes, il s’agit sans doute d’un des albums accessibles d’Oldfield avec des vocalises qui glanent avec une perfection angélique tout en se moulant à des accords d’une guitare qui n’aura jamais paru si effacée dans les œuvres d’Oldfield. Sauf qu’on est loin de la banalité et de l’insipidité d’un New Age basé sur des éléments de natures et/ou de la musique d’un monde esseulé et oublié dans les chimères de ses bohèmes contemporains qui se prétendent compositeurs parce qu’ils sont capable de cacher leurs inepties derrière un comptoir de sonorités des terroirs tribaux. The Songs of Distant Earth est foutrement bien inspiré et offre une panoplie de sonorité qui se maillent à merveille avec la vision de ses 2 auteurs; Oldfield et Clark. Des auteurs et compositeurs qui n’ont pas peur de se mettre en veilleuse afin de faire passer leurs messages! De plus, et comme dans le roman, ne peut nier le sens du rythme et de la mélodie qui est vision d’un monde imaginaire et sans frontières qui coule tout au long de ces 56 minutes. Supernova nous amène carrément dans l’espace avec des accords de guitares qui flottent dans un univers cosmique. Loin d’être banal, le titre démontre la dramatique qui s’installe parmi des flûtes suaves avant d’exploser sur l’impressionnant Magellan et sa cornemuse synthétique qui fait la cour à un superbe piano aux accords blessés cherchant refuge. Vous voyez? C’est la force de The Songs of Distant Earth. Chaque titre est finement tissé entre le drame et sa beauté, forçant l’auditeur à y jeter une oreille attentive afin d’y capter cette dualité des harmonies qui se conjugue à travers la coexistence des émotions si caractéristique à Oldfield. Efficace, la guitare du Britannique trace les grandes lignes mélodieuses, comme sur Oceania, pour s’effacer devant des rythmiques plus synthétisées où les vocales artificielles, comme sur Only Time will Tell, maillant ainsi cette étrange fusion artifice et humanisme tout au long de TSODE.
Après une première écoute, qui m’a laissé perplexe (il faut que j’avoue), j’ai finalement tombé sous les charmes de cet album. J’y ai trouvé un Oldfield plus inspiré que sur ses albums précédents. Même si on ne peut nier la froideur digitale qui entoure l’aura de TSODE, une froideur qui sied pourtant bien à cet œuvre, on ne peut que se laisser subjuguer par cette étonnante fusion des rythmes et harmonies simplistes qui mord l’oreille et qui fait frissonner l’âme par de superbes tournures mélodieuses et de délicats arrangements oniriques qui chatouillent les sens. Comment ne pas fondre sur le doucereux piano (très ordinaire et assez Tubular Bellien) de Lament for Atlantis avec les seuls instants où la guitare d’Oldfield mord ses émotions. Chaque titre nous amène vers des territoires uniques à la sensibilité du solitaire multi-instrumentaliste, comme dans le roman de Clark, sur des rythmes parfois ethniques (Hibernaculum et New Beginning) ou parfois violents (le sublime Ascension) où de superbes mélodies glanent entre deux mondes aux harmonies hybrides (les très beaux Crystal Clear et The Sunken Forest), sans oublier un petit clin d’œil à TB (Tubular World). Bref, j’ai bien aimé cet album d’Oldfield et quand je le réécoute, comme en ce moment pour le chroniquer, je me laisse encore attraper par ces harmonies simplistes qui meublent l’imagination du créateur minimalisme et l’imaginaire de l’auditeur un tant soit peu rêveur. Un bon album qui est un pur délice lorsque l’on veut remettre son âme en jeu.
note Publiée le mardi 3 août 2010
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- Popsi › Envoyez un message privé àPopsi
Le premier pressage du CD était complété par un jeu sur univers Macintosh dont la pochette présentait plusieurs « screen shoots ». Cela peut paraître anecdotique, mais peut aussi expliquer le caractère « trans humaniste » voire SF de l’œuvre de Mike Oldfield. Replacé dans son contexte contemporain de fin de siècle, cette ode aux voyages spatiaux vieillit plutôt bien et a réussi là où Vangelis a parfois tièdement raté ses aventures dans les mêmes années : le voyage cosmique au fond du canapé. Une belle BO pour SpaceX en 2021 !
- Raven › Envoyez un message privé àRaven
Je préfère en général les soupes d'Evángelos à celles de Mike, mais jamais tenté celui-ci.
- boumbastik › Envoyez un message privé àboumbastik
Absolument. J'ai essayé celles d'Oldfield plusieurs fois par la voie auditive, sans succès. J'en reste à celles de ma grand-mère, qu'elle maîtrisait comme pas deux. Par la voie orale, c'était des symphonies.
- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
Il faut aimer la soupe, mais il existe de très bonnes soupes.
- Phaedream › Envoyez un message privé àPhaedream
Encore écouter aujourd'hui et il m'a terrasser l'âme. C'est très beau. Pourquoi lui avoir mis 4 boules???