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Alva Noto › Transvision

cd • 4 titres

  • 1Remodel 5:33
  • 2J 5:52
  • 3Postfabric 3:30
  • 410 6:16

informations

seconde partie du Transall Cycle. Packaging A5 spécial.

line up

Carsten Nicolai

chronique

"La musique automatique, digitale automatique... " je cite volontairement Die Form, mais bien que cette phrase résume parfaitement le travail de Carsten Nicolai, rien ne saurait être plus éloigné stylistiquement. Alva Noto, c'est le champ de Pan Sonic lié à un épuisement du glitch – cette musique électronique minimaliste qui se construit autant sur le silence que sur les cliquetis, volontaires ou non, donnant une impression d'un blanc méticuleux et calculé sur lequel se posent des gouttelettes sonores voire des crépitements rythmiques à la mathématique rigoureuse. Pour autant, cela reste de la musique avec une trame et un développement, bien souvent une mélodie (même si presque imperceptible ou hachée en pointillés) et même un groove. À première vue, je viens de résumer la quasi-totalité des sorties Raster-Noton ; pourtant, sous leurs packagings résolument uniques se cachent bien des nuances et des subtilités. Transvision ne dérogera pas à la règle : les amateurs adoreront la précision de l'opus quand les détracteurs en fuiront l'austérité quasi-hermétique. Accompagné d'un texte sur la question de la liberté par Kodwo Eshun, cet EP faussement radical fourmille en fait d'idées et de développements, principalement sur le quasi mélancolique 'Remodel' et le technoïde 'Postfabric'. Par l'agencement et la composition en échelons évolutifs, ce qui semble crépiter dans le fond sonore devient soudainement l'élément principal lorsque s'adjoignent hi-hats et rythmique sectionnée. Les résonnances deviennent mélodies et les bips se transforment en chants électroniques : et jamais la poésie n'est occultée, car contrairement aux minimalistes américains des années 50 (figures de proue de l'esthétique analytique avec, en fantôme récurrent, l'indétrônable "Fontaine" de Duchamp) Alva Noto assume parfaitement l'interprétation émotionnelle du résultat froid mais jamais inerte. Et c'est bien mieux ainsi.

note       Publiée le vendredi 23 juillet 2010

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    Solvant Envoyez un message privé àSolvant

    Je n'ai pas pu y aller, comment était-ce ?

    ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

    Alva Noto+Blixa Bargel à la Cigale le 30 03. Concert gratuit dans la limite des places dispo evidemment

    mangetout Envoyez un message privé àmangetout

    Je ne connais pas celui-là mais vu le résumé je visualise la chose, par contre ses productions avec Ryuichi Sakamoto ("Vrioon" en 2002, "Insen" en 2005 et "Utp" en 2008) ont beaucoup compté pour moi et cette fameuse blancheur comme dite dans la chronique y éclate de toute sa puissance.