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Fad Gadget › Fireside favourites
- 1991 • Mute Records CDStumm3 • 1 CD
cd • 9 titres
- 1Pedestrian
- 2State of the nation
- 3Salt Lake City Sunday
- 4Coitus Interruptus
- 5Fireside favourite
- 6Newsreel
- 7Insecticide
- 8The Box
- 9Arch of the aorta
enregistrement
Blackwings Studios, All Hallows Church, Londres, Angleterre, 1980
line up
Daniel Miller (percussions électroniques, séquenceur), Fad Gadget (chant, synthés, bandes, boîte à rythmes, rasoir électrique, chaise métallique), Eric Radcliffe (guitare, basse, banjo), Nick Cash (batterie), Phil Wauquaire (synthés)
remarques
chronique
- Styles
- indus
- ovni inclassable
- pop
- Styles personnels
- minimal wave barrée
Des cinglés, le monde de la musique en aura connu beaucoup mais les plus extrêmes ne sont pas toujours ceux que l'on imagine. Par exemple, quel artiste se blessera à la tête en la frappant sur une batterie électronique à tel point qu'il devra porter des bandages pour terminer son show (le public étant horrifié de voir son sang gicler partout) et sera emmené d'urgence à l'hôpital après ? Le même qui finira son concert assis après s'être déchirés les ligaments des deux jambes sur scène ou qui se rendra malade après s'être enduit de plumes et de goudron pour une pochette, soit, si vous avez bien lu les chroniques, Frank Tovey qui signe ici son premier album. Pourquoi rappeler ces frasques à chaque fois ? Afin d'insister sur la passion et l'implication extrême de ce type dans sa musique...Une musique que l'on qualifierait de pop à première écoute, faute de mieux, vu qu'elle ne déborde pas de guitares sauvages ou de roulements démentiels de batterie et qui pourtant dégage plus de soufre que bien des albums de rock. Synthétiques, vicieuses, dépouillées, les compositions de 'Fireside favourites' se construisent sur des rythmiques hypnotiques héritées de Kraftwerk auxquelles s'ajoutent une certaine folie insidieuse qui se niche au creux des sons, un chant grave tantôt monocorde, tantôt ponctuée de cris ('Pedestrian', l'excellent 'Coitus interruptus' et ses grognements) qui vont déterminer la patte Fad Gadget. Cynique, vitriolé dans ses textes, ce disque n'est pourtant pas ouvertement agressif, ses arrangements minimal wave dansants, carrément décontractés parfois ('Fireside favourite', 'State of the nation') endorment la méfiance et pourtant, très vite les mélodies, les ambiances laissent à penser que quelque chose ne tourne pas rond (l'excellent 'Coitus interruptus' et son message blasé, 'State of the nation'...); on se trouve pourtant aisément pris au dépourvu (voilà ce que c'est que de s'endormir sur ses acquis) par 'Insecticide', plus inquiétant, tant dans les vocaux déformés que les sonorités utilisées (je suis certain que Trent Reznor a dû écouter ce disque), 'The box' répétitif, angoissant, qui préfigure tranquillement 'Ad Nauseam' quatre ans plus tard et rappelle ce que la musique industrielle doit à Fad Gadget. Un premier essai réussi donc, plus dans la philosophie de Throbbing Gristles que de Depeche Mode, pour un artiste qui s'annonce déjà comme un ovni dans le paysage musical des 80's. 4,5/6
note Publiée le mardi 20 juillet 2010
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- zugal21 › Envoyez un message privé àzugal21
Droit au but, efficace. Une immédiateté.
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