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Vidi Aquam › The world dies

cd • 10 titres

  • 1The world dies
  • 2Stone mask
  • 3In perverse dusk
  • 4New religion
  • 5Suicide girl
  • 6Radio Tuxedo
  • 7Magic door
  • 8Shadow man
  • 9Talk talk
  • 10Beyond the limit

informations

2005-2009, Italie

www.myspace.com/vidiaquam. Rosa Selvaggia est par ailleurs un fanzine de qualité et ses créateurs s'investissent également dans diverses soirées goths de la région de Milan.

line up

Nikita (chant, synthé, programmation), Fabio Degiorgi (basse, programmation des rythmes), Daniele Viola (guitare, programmation des rythmes)

Musiciens additionnels : Goj (trompette)

chronique

L'un des points particuliers de plusieurs formations de la scène post punk et cold wave italienne des débuts fut leur goût, en parallèle des influences héritées du punk, pour l'expérimentation. J'en veux pour exemple Neon, Limbo, Pankow, Rinf et consorts qui n'ont pas hésité à leur commencement à travailler dans des voix se rapprochant plus de l'indus et de l'avant-garde que d'une quelconque new wave. Vidi Aquam me semble héritier de cette philosophie, celle qui commence à enregistrer chez soi sur un quatre-pistes k7, qui essaie et pour qui honnêteté et création sont les deux moteurs de la musique. Après un premier cd présenté comme une compilation des enregistrements maison, les Milanais nous proposent enfin leur premier véritable album qui se profile d'ore et déjà comme une vraie merveille. Bien évidemment, on parlera de post punk mais Vidi Aquam n'est pas de ceux qui copient stérilement, le groupe a digéré ses influences et présente des compositions personnelles et variées dans les ambiances. Après 'The world dies', martial, porté par des guitares sales et écorchées, 'Stone mask' se profile comme plus rapide et punk dans le feeling malgré les carillons en ouverture: la boîte à rythmes sèche, la basse ne sont pas sans évoquer Tuxedomoon sur 'No tears' ou alors Joy Division. Sur 'In perversion dusk', le ton se fait plus torturé, décadent, sans que le chant ne perde jamais son assurance tragique. Les arrangements sont simple, directs mais puissants et envoûtants. A partir de 'Radio tuxedo', le ton se modifie un brin...L'accent se porte davantage sur des climats souterrains, pesants, comme une version cold wave des Swans...doublée d'une touche de Death in June pour le clairon funèbre qui apparaît de temps à autre (on le retrouve sur la pièce finale)...D'ailleurs, 'Magic door', de par son tempo lent, son carillon lointain, sa basse poursuit volontiers dans une voie qui ravira les fans de Douglas P. ou David Tibet...Et ça continue ainsi sans la moindre faiblesse, les Milanais maîtrisent leurs effets, leurs climats, osant même sur 'Talk talk' quelque chose de plus grandiloquent dans la veine du Dead Can dance des débuts. Voilà longtemps que Vidi Aquam existe et si il a fallu attendre cette première galette, je puis vous assurer que l'attente en valait la peine. Voilà la relève de la scène post punk italienne, celle qui se rit des carcans et des querelles de chapelles, celle pour qui seule la créativité compte...

note       Publiée le lundi 21 juin 2010

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    commentaires

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    cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

    Et encore, ce n'est rien comparé aux terribles pochettes de disques de prog italien

    néantror Envoyez un message privé ànéantror

    une pochette sublime digne d'un artiste contemporain averti