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Hatfield & The North › Hatfield & The North

  • 1974 • Virgin V 2008 • 1 LP 33 tours

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Jean Pierre Moko      dimanche 28 décembre 2014 - 15:10
Kalawax      dimanche 8 août 2010 - 22:26
Pacific231      samedi 31 janvier 2015 - 23:42
Aladdin_Sane      jeudi 16 mai 2013 - 10:09
Thierry Marie      jeudi 22 septembre 2011 - 17:40
Moonloop      mercredi 16 juin 2010 - 21:38
GinSoakedBoy      mercredi 22 juin 2011 - 16:17

cd • 15 titres • 46:11 min

  • Side A
  • 1The Stubbs Effect
  • 2Big Jobs (Poo Poo Extract)
  • 3Going Up To People And Tinkling
  • 4Calyx
  • 5Son Of 'There's No Place Like Homerton'
  • 6Aigrette
  • 7Rifferama
  • Side B
  • 8Fol De Rol
  • 9Shaving Is Boring
  • 10Licks For The Ladies
  • 11Bossa Nochance
  • 12Big Jobs No. 2 (By Poo And The Wee Wees)
  • 13Lobster In Cleavage Probe
  • 14Gigantic Land Crabs In Earth Takeover Bid
  • 15The Other Stubbs Effect

informations

Enregistré d'Octobre 73 à Janvier 74

La version CD contient en bonus un 45t du groupe de la même époque : "Let's Eat (Real Soon)" (Sinclair/Pyle) (3:16) et "Fitter Stoke Has a Bath" (Pyle) (4:35), portant la durée totale du cd à 54:02

line up

Phil Miller (guitares), Pip Pyle (batterie), Richard Sinclair (basse, voix), Dave Stewart (orgue, piano)

Musiciens additionnels : Robert Wyatt (chant sur Calyx), Jeremy Baines (pixiephone), Geoff Leigh (saxophones, flûte), Didier Malherbe (saxophone ténor sur la 7 - non crédité), Cyrille Ayers (voix sur la 8), Sam Ellidge (voix sur la 7) The Northettes : Barbara Gaskin (choeurs), Amanda Parsons (choeurs), Ann Rosenthal (choeurs)

chronique

On parle souvent de la ville Canterbury, et avec raison, mais une autre ville importante dans le développement de cette scène fut Hatfield, dont de nombreux musicens étaient issus. Hatfield & The North est pour beaucoup LE groupe culte du Canterbury, celui dont le génie n'a jamais été reconnu, mais dont l'aura est telle qu'il aurait été exempté du discrédit s'abattant sur tous les genres progressifs provoqué par le punk (qui fut certes stupide, mais pas plus qu'un autre jugement généralisant quelconque). Il faut dire que ce groupe, qui verra se succéder les frères Miller et les frères Sinclair, avant de ne garder qu'un de chaque, est incontestablement le plus british, le plus raffiné, le plus aristocrate de toute la mouvance. Plutôt que de se vanter d'avoir composé deux longues suites prenant une face chacun, comme tant le feront, ils décident de présenter leur disque comme une succession de 15 courts morceaux (c'est beaucoup, pour du prog, mais cela s'explique peut-être par le fait que chacun ou presque a été composé par un membre différent!), où chaque face commence dans le confort molletonné de la basse ambrée, légère, avant de glisser vers des passages jazzy évoquant toujours un univers fantasmagorique, où un big ben tout en cuivre sonne perpétuellement l'heure du thé, faisant vibrer le fog qui par conséquent se transforme en nuages de lait qui tombent dans le tamise au LSD, pardon, à la Camomille... Le chant de Richard Sinclair amène un peu de biscuit shortbread à se mettre sous la dent, quant au renommé clavieriste Dave Stewart, il fournit l'indispensable marmelade pour lier tout ça. Robert Wyatt, lui, en ami et fréquent accompagnateur du groupe à ses débuts, vient poser ses lignes de chant si uniques sur Calyx, un peu comme si sa voix était un orgue donc chaque touche laisserait s'échapper un timbre différent de "aaaaaaahs". Mais l'on rentre de plein pied dans l'album avec (Son of) There's no place like Homerton, fresque comme peinte sur de la fine porcelaine, qui s'anime soudain pile au milieu du morceau, laissant s'échapper cette inoubliable mélopée, celle des "Northettes", 3 choristes qui accompagnaient le groupe, qui vocalisent divinement telle une armée de fées en suspension dans l'éther, peignant des volutes dans le ciel d'après la pluie, comme sur la pochette. Leur apparition, en plus d'apporter une touche de délicatesse féminine à une musique qui n'en manque pourtant pas (ces garçons qui font de l'orfèvrerie avec leurs instruments de leurs doigts diaphanes et de leurs voix d'enfant mal assuré...), propulse surtout le Canterbury dans une nouvelle dimension, purement paradisiaque en plus d'être pastorale. La face B est plus surréaliste, il s'y passe de drôles de choses, avant que le spleen ne gagne Richard Sinclair, qui, comme Wyatt dans Matching Mole deux ans plus tôt, démythifie sa vie de musicien avec humilité, avant de partir dans une rêverie à base de filles et de petites culottes (comme toutes les bonnes rêveries). Pas rancunières, les fées reviennent le bercer sur Lobster In Cleavage Probe, l'emportant sur un plateau de thé dans le ciel en guise de tapis volant (cette fois je n'invente rien, c'est dans les paroles !). C'est sublime. Evidemment, si cela avait vraiment de l'importance ici, je pourrai vous parler du jeu et de l'habileté des musiciens, mais c'est le propre des grands disques : cette musicalité, justement, ne peut que s'effacer face à la beauté, et jouer son rôle discrètement comme un metteur en scène qui resterait en coulisses pendant que la pièce se joue. Passé un certain point, la maestria est telle qu'elle finit, justement, par se faire oublier, laissant l'osmose se faire entre l'auditeur et l'œuvre. Tout au plus peut-on relever ici les références à la recette jazz-rock récemment inventée par Zappa sur Hot Rats, qui semblent abonder (le seul rival de l'école Canterbury ? encore que 2 membres de Gong jouent ici, ce qui peut mettre une 3ème voie...), mais n'est-ce qu'une impression ? Pourtant un titre comme Gigantic land-crabs in Earth takeover bid semble tout droit sortir de chez lui, surtout avec ce solo... Un énorme coup de coeur, qui se traduit en 5, mais c'est bien en prévision du suivant, car le 6 a eu très très chaud au derche, et toute cette sorte de choses.

note       Publiée le mercredi 16 juin 2010

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franmart Envoyez un message privé àfranmart

Bonjour a tous,

Ayant assister a un petit concert de Sir Richard Sinclair hier soir sur marseille, cela m'a donné envie de me pencher sur le seul album disponible sur Guts de ce groupe exceptionnel qu'est "hatfield and the north".

Je ne peut qu'appuyer la chronique au dessus, cette album est unique car il realise la synthese du courant canterburien et y amene une sorte d'absolu que le prochain " rotter's club" finira d'achever.

Il n' a qu'a écouter le jeu de basse de richard sinclair, l'orge hammond saturer du sieur stewart pour se perssuader que ces types la sont a l'image de l'orfevrerie, leurs musique passe par toutes les emotions.

La voix de richard sinclair est exceptionnel, cette album est exceptionnel, vive le Canterbury !!!!!

Jean Pierre Moko Envoyez un message privé àJean Pierre Moko

superbe

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Je réserve les 6 boules pour The Rotter's Club mais ce premier album est quand même un must.

Note donnée au disque :       
Kalawax Envoyez un message privé àKalawax

Et bien, je l'attendais cette chronique, je dois même avouer que j'avais un peu peur pour la note tant j'ai souvent eu du mal à cerner sa qualité (la légerté y joue pour beaucoup).

En tout cas je me rappelle toujours de cette sensation lorsque j'ai écouté l'album pour la première fois au petit matin en marchant sur la neige craquante. Du coup chaque fois que Big Jobs démarre j'ai ma petite boule au ventre. Tellement fin que j'évite l'argot et les comparaisons graveleuses quand j'en parle !

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Thierry Marie Envoyez un message privé àThierry Marie

Oui, les 2 Hatfield restent magiques... Mais le meilleur était encore à venir avec les 2 (premiers) National Health... Feu Pip Pyle était décidément un grand batteur... Note: 5 effectivement, tout comme "The Rotter Club"... parce que National Health.

Note donnée au disque :