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Ultravox › Ultravox !

cd • 13 titres

  • 1Satday in the city of the dead
  • 2Life at rainbow's end (for all the tax exiles on Main Street)
  • 3Slip away
  • 4I want to be a machine
  • 5Wide boys
  • 6Dangerous rythm
  • 7The lonely hunter
  • 8The wild, the beautiful and the damned
  • 9My sex
  • 10Slip away (live)
  • 11Modern love (live)
  • 12The wild, the beautiful and the damned (live)
  • 13My sex (live)

informations

Island Studios, Hammersmith, Angleterre, automne 1976. Co-produit par Brian Eno

line up

Warren Cann (batterie, chœurs), Chris Cross (basse, chœurs), Billy Currie (violon, claviers), John Foxx (chant), Stevie Shears (guitare)

chronique

'Nous admirions Roxy, avions remarqué Kraftwerk, adorions 'Tomorrow never knows' et les New York Dolls et le Velvet et Iggy et les premiers Shadows (...). Nous aimions les futuristes, Fritz Lang et les films noirs et nous voulions créer une étrange amitié entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne. En fait, nous regardions les mêmes choses selon un angle différent - moins détaché, plus viscéral, plus prolétaire.' Étonnant que John Foxx n'ait pas cité David Bowie car en cette année 1976, l'influence de leur compatriote n'est nullement négligeable, comme pour toute formation punk d'ailleurs... À ceci près que Ultravox ne s'engage nullement dans la voie du punk (avec un producteur comme Brian Eno, comment aurait-il pu en être ainsi ?) bien que quelques braises de l'explosion ne soient pas tombées bien loin... Mais a-t-on jamais vu un punk chanter sur des orchestrations folk hantées d'un violon spectral : 'je veux être une machine' ? Nick Rhodes (Duran Duran) déclarait pourtant : 'Ultravox fut le lien entre le punk et ce qui suivit' et force est d'admettre que l'homme se montre remarquablement clairvoyant sur ce coup. Des compositions telles que 'Satday night in the city of the dead', 'Wide boys' doivent beaucoup à Roxy Music, Bowie ou aux Dolls mais d'emblée, Ultravox se réclame d'une sophistication pop en optant pour une production pêchue mais propre, expérimentant quelques éléments tels que l'ajout de violon (un reste du Velvet Underground ?). On aurait tort pourtant de ne pas prendre au sérieux un combo qui use comme inspiration d'ingrédients tels que l'ennui, l'aliénation, la rue et qui sur une musique tranquille, purement new wave, toute en synthé ose des textes tels que 'Mon sexe m'attend comme un bâtard attend soumis au bout d'une laisse tendue, mon sexe est un acrobate fragile ; parfois je suis shooté à la novocaine, parfois je suis un automate. Mon sexe est souvent en solo, parfois en circuit fermé... ' Il est évident que le groupe n'a pas encore développé la cohérence que l'on trouvera sur l'opus suivant ('Ha ! Ha ! Ha !') mais cet album porte déjà en ses titres les éléments qui feront son succès, tant à ses débuts (l'aspect glam punk couplé avec une forme d'intellectualisme existentiel) que plus tard (le travail sur les synthés, encore embryonnaire ici). Le sens de la mélodie est bien présent comme en témoignent 'I want to be a machine', le plus rythmé 'Slip away', le début de 'The wild, the beautiful and the damned' sombre et merveilleusement agrémenté d'un violon tendu. Des pièces comme 'Satday night in the city of the dead' ou 'Wide boys' sont efficaces mais banales dans les arrangements, peu différentes de ce pouvait proposer tout bon collectif glam de l'époque, quant à 'Dangerous rythm', il sonne bien trop variété et groovy pour être honnête. John Foxx en bâtard de Brian Ferry et David Bowie assure de belle manière d'un timbre tantôt froid et distant, tantôt plein de fougue. Bref, un premier essai prometteur pour un groupe encore loin d'avoir abattu toutes ses cartes mais pour un début, être co-produit par Brian Eno, c'est plutôt pas mal, non ?

note       Publiée le mercredi 9 juin 2010

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    Note moyenne        8 votes

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    "I want to be a machine", ça fait coucou à Kraftwerk (même si c'est plus entre Bowie et une ballade krautrock)

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    nicola Envoyez un message privé ànicola

    « nous voulions créer une étrange amitié entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne. »
    Tu m’étonnes… j’ai cru un temps que le groupe était berlinois.

    Note donnée au disque :       
    Raven Envoyez un message privé àRaven
    avatar

    Vraiment étonnant, ce premier. Rien d'un brouillon de la suite, du tout, juste... différent. Frais. Je lui trouve une ambiance prog' par moments, bien plus que punk.

    Note donnée au disque :       
    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan  Shelleyan est en ligne !
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    Aucun mérite, j'ai une bibliothèque bien fournie en matière de new wave et de gothic rock, sans oublier les interviews dans des fanzines et magazines...

    marcalmond Envoyez un message privé àmarcalmond

    Très bien cette chronique de Twilight ? D'où connais tu tout cela?

    Je connais quelques titres mais je vais essayé de le decôter en vinyle histoire d'avoir la grande pochette