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UMRK Mobile, 1994
Roy Estrada (voix), Michael Gross (voix), Ensemble Modern, Jim "motorhead" Sherwood (voix), Dweezil Zappa (voix), Frank Zappa (synclavier, programmation, guitare, voix), Moon Zappa (chant), Todd Yvega (voix, synclavier), Herman Kretzschmar (voix), Ali N. Askin (voix), Uwe Dierksen (voix), William Formann (voix), Franck Ollu (voix), Michael Svoboda (voix), Daryl Smith (voix)
Ce double album se présente sous la forme d'un luxueux coffret
Dernière pièce imposante sur laquelle Zappa travaillait avant de disparaître, "Civilization Phase III", qui aurait dû faire l'objet, lui aussi, d'une représentation publique courant 1994, reprend l'histoire à son commencement, c'est-à-dire en se nourrissant de l'expérience "Lumpy Gravy", et en y adaptant le modèle aux avancées technologiques éprouvées, en long et en large, au synclavier, pour nous parachuter dans une structure rocambolesque qui nous ramène à ses opéra rock les plus délurés. En résumé, son premier - et dernier - opéra rock où des voix humaines viennent se greffer sur une musique numérique. À titre posthume, ce monolithe de deux disques force le respect et concourt, d'emblée, au titre d'œuvre la plus exigeante que Zappa ait pu réaliser. Au milieu d'une grande quantité de titres expéditifs, qui compensent leur courte durée par une forte densité et une texture à la richesse infinie, "N-Lite", du haut de ses dix huit minutes, passe pour le test vérité, l'ultime épreuve, qui déterminera si, oui ou non, une exposition prolongée à cette musique expérimentale et fouillée peut causer des dommages irréversibles aux neurones des âmes les plus sensibles. Nous ne sommes pas loin de le penser, mais heureusement, l'introduction de sections orchestrales sur le second disque permet de respirer un peu après l'effort de concentration surhumain que demande l'absorption des thèmes générés, seuls, sur le premier disque, par le synclavier. Encore un travail de géant de réalisé, mais à réserver uniquement aux plus aventureux et/ou aux convaincus.
note Publiée le jeudi 25 avril 2002
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Peu à peu et à force d'écoutes, le Zappa "musique contemporaine/synclavier" s'impose de plus en plus comme une évidence pour moi et cet album ne fait pas exception. Il a d'ailleurs été réédité il y a quelques temps, superbe objet (livret, emballage). Autre pièce intéressante issue en partie des mêmes sessions si j'ai bien compris "Feeding the monkies at ma maison" (quel titre !)
alors je veux bien qu'on m'explique la "rigueur sur le plan narratif" de cet album, vu qu'à l'époque je n'avais vu aucun fil conducteur, ni rapport entre les interludes et la musique... J'ai du passer à côté d'un truc, mais bien. (sans ironie)
Première écoute. Bluffé. Sans comprendre tout à fait la levée de boucliers suscité par les "interludes"' dialoguées. Rarement Zappa aura fait preuve de tant de rigueur sur le plan narratif ; jamais à ma connaissance, il n'aura su "écrire" pour la voix non chantée avec tant de subtilité. Il y a du brio dans sa façon de mêler les chutes "pianistiques" de "LUMPY GRAVY" à ces prises numériques de 1993 : une sensualité des voix et des techniques d'enregistrement qui ne manqueront pas d'évoquer certaines expériences de Ferrari.
Et il convient effectivement de souligner combien la musique est forte. Pas de morceau faible - beaucoup de perles, voire de joyaux.
Un vrai coup de coeur !
Dernier album de Zappa avant la mort et ultime révolution d'un compositeur dont l'oeuvre, dans la fameuse continuité conceptuelle, fut une constantes révolution. La musique est tout simplement géniale ("Amnerika" n'est rien de moins qu'un chef d'oeuvre). Zappa manie le synclavier comme personne et reste Zappa (l'aurait-il été s'il n'avait pas utilisé les outils de son époque?). Fan de musique électronique, le synclavier ne m'a jamais dérangé. 6 pour la musique. Mais je zappe le blabla qui me gonfle. Alors quelle note donner? Non, malgré le verbiage, la musique est trop géniale pour descendre en dessous de 5...