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Soft Cell › Non-stop erotic cabaret

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Jeff 242      vendredi 12 juin 2020 - 22:38
Aplecraf      mercredi 31 mai 2017 - 21:46
novy_9      mardi 30 juillet 2013 - 10:43
Vixn      vendredi 14 octobre 2011 - 13:24
cyprine      dimanche 27 juin 2010 - 18:09
Raven      dimanche 6 juin 2010 - 07:21
Solvant      samedi 5 juin 2010 - 23:50
sebcircus      samedi 5 juin 2010 - 21:14
Thirdeye      dimanche 5 février 2023 - 15:28
Dead26      lundi 7 septembre 2020 - 19:36
E. Jumbo      lundi 4 avril 2011 - 15:36
NevrOp4th      mardi 30 juillet 2013 - 10:35
Møjo      samedi 5 juin 2010 - 21:29

cd • 18 titres • 40:35 min

  • 1Frustration
  • 2Tainted love
  • 3Seedy films
  • 4Youth
  • 5Sex Dwarf
  • 6Entertain me
  • 7Chips on my shoulder
  • 8Bedsitter
  • 9Secret life
  • 10Say hello; wave goodbye
  • (bonus)
  • 11Where did our love go ?
  • 12Memorabilia
  • 13Facility girls
  • 14Fun city
  • 15Torch
  • 16Insecure me
  • 17What ?
  • 18...So

informations

line up

Marc Almond, Dave Ball

Musiciens additionnels : Dave Tofani (saxophone, clarinette), Vicious Pink Phenomena (choeurs féminins)

chronique

  • peep show pop

Marc Almond en rit encore aujourd'hui : 'Comme nous étions naïfs et peu au fait des règles du business', sourit-il. Si de nos jours Soft Cell est reconnu comme une pierre majeure de l'édifice de la pop synthétique anglaise, en 1981 personne ne savait trop quoi penser d'eux... Pop mais sulfureux, mélodiquement séduisants mais avec une approche avant-gardiste des sons, dansants mais jamais festifs... Les plus malins hasarderont une comparaison avec Suicide, ce qui n'est pas si bête, la démarche n'étant au final pas si éloignée, les Américains ayant opté pour une option plus punk et expérimentale, Soft Cell visant plutôt la pop. Après un premier EP produit par la mère de Dave Ball, les deux compères sont remarqués par Stevo et signés mais le premier single, 'Memorabilia', ne cartonne guère. Vient alors LE single, la reprise de 'Tainted love', véritable bombe qui propulse d'un coup le duo des tréfonds de l'underground aux lumières de la gloire... mais pas de la fortune. Les pros le savent, le single de la reprise est juteux, on ne possède pas les droits du morceau mais en planquant une compo personnelle en face B, on récolte les deniers pour celle-là et comme les covers vendent plutôt bien... Sauf que ces petits malins de Soft Cell n'ont rien trouvé de mieux que reprendre les Supremes ('Where did our love go') sur la seconde face. Résultat : des ventes énormes et pas un sou pour les deux jeunes gens. Heureusement, il en fallait plus pour les décourager. Fin 1981 sort ce premier disque, probablement le meilleur de Soft Cell, le plus ambigu; Marc Almond lui-même le décrit comme une sorte de 'Peep show'. Plongée nocturne au sein des petites perversions humaines, des drames de comptoir, dans les volutes d'une musique héritière du disco, 'Non-stop erotic cabaret' incarne une forme de vision toute britannique du sexe: en apparence innocente, un brin hypocrite, mais également vicieuse, baignée d'un sentiment d'extrême et de culpabilité. Habitué de la nuit, Marc Almond pose l'œil de celui qui connaît mais sait également prendre du recul, user d'une forme d'humour noir. Un peu comme Lou Reed, le jeune homme a toujours aimé s'intéresser aux bas-fonds, écrire à propos d'une réalité peu rutilante, de gens ordinaires, y ajoutant parfois un peu d'exagération et de fantaisie ('car c'est comme régler le bouton de la couleur sur la télévision'). C'est la qualité première de ce disque: une accroche pop totale (regardez le nombre de tubes) mais teinté d'un feeling opaque, de second degré et d'une louche de perversion. Le 'cabaret' dans le titre n'est pas anodin, Dave Ball ne dédaigne pas construire ses rythmiques sur des modèles jazzy ('Secret life', 'le début de 'Chips on my shoulder') même si le disco reste l'influence la plus évidente ('Frustration', 'Seedy films'), le tout retravaillé, et c'est là tout l'intérêt, après passage sous la lentille synthétique (auquel l'electroclash pompera tout). Boîte à rythmes sèche, binaire, arrangements dépouillés... La chaleur de la musique noire qui sert de point de départ a disparu, remplacée par une forme de froideur issue des machines (que même une touche de saxo ou de clarinette ne réchauffe pas totalement), car il y a le chant... Marc, véritable crooner underground, est l'âme de ces chansons, conférant à la rigueur synthétique des lignes la mélancolie ('Youth', 'Say hello wave goodbye'), la sensualité perverse (l'énorme 'Sex dwarf') sans oublier une forme de gravité faussement décontractée ('Frustration', 'Chips on my shoulder')... Séduisant, provocateur, tendre, triste, défoncé, social, 'Non stop erotic cabaret' est tout cela à la fois. Cette version cd propose en plus les singles 'Torch', et 'What ?', ainsi que les faces B du maxi 'Tainted love', soit presque aussi bien que la version deluxe toute récente qui n'offre guère plus que des versions 'extended' de certains titres.

note       Publiée le samedi 5 juin 2010

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nicola Envoyez un message privé ànicola

C’était dans l’air du temps puisque Stephan Eicher a repris lui aussi Where did our love go? dans l’album I tell this night.

Raven Envoyez un message privé àRaven
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You sleep, in a deep deep sleep...

Note donnée au disque :       
Ramon Envoyez un message privé àRamon

Faut que je réécoute ça.

kalcha Envoyez un message privé àkalcha

A propos de "Tainted Love", j'ai remarqué un truc marrant. On dit souvent que Soft Cell a repris le titre de Gloria Jones de 1964 (http://www.youtube.com/watch?v=NSehtaY6k1U), mais j'ai l'impression que le duo a plus précisément repris une déjà reprise de Ruth Swann en 1975 (http://www.youtube.com/watch?v=OyKsa3zbKuM). Sur la version originale, on n'entend quasiment pas le gimmick qui nous fait tous taper des mains ou du pied depuis 1981, alors qu'il est déjà bien souligné par des cuivres dans la version de Ruth Swann. Et comme le 45-t de Gloria Jones est passé relativement inaperçu dans les années '60s, mais a été redécouvert en Angleterre dans les '70s dans le circuit Northern Soul (ce qui lui a valu quelques reprises comme celle de Ruth Swann), on peut imaginer que Marc Almond, qui était un féru de Northern Soul, a entendu cette version dans ce contexte...

J'ai lu que cette fameuse Ruth Swann n'a été créditée sous ce nom que parce que le producteur de la session ne savait même pas son nom de famille et qu'il se souvenait simplement du fait qu'il la croisait toujours dans le pub du coin, appelé The Swan. :-)

Encore une qui est passée à côté de la légende...

NevrOp4th Envoyez un message privé àNevrOp4th

Chouette disque.

Note donnée au disque :