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Sweet Disease › Faith.Ectomy

cd • 6 titres

  • 1A new kind of slave
  • 2Faithectomy
  • 3Deviate
  • 4Faith (hate-o mix)
  • 5Dance of the w***
  • 6Faithectomy (ditherized)

informations

Studio des Forces Motrices, Genève, Suisse, novembre 1997

chronique

Dans ma chronique du premier Sweet Disease, j'avais indiqué que selon moi le groupe avait eu le défaut d'évoluer en suivant les modes...Le maxi 'Faithectomy' en est le premier exemple. Sorti en 1997, il m'avait été offert par un ami ayant réalisé la pochette. A cette époque, des formations telles que Swamp Terrorists, Die Krupps, Ministry, Cubanate ou Oomph étaient à l'honneur; les machines étaient devenues moins chères, plus simples d'utilisation et surtout leurs possibilités s'étaient vues démultipliées. Face à la froideur de l'électronique, nombre d'artistes du milieu industriel décidèrent de plomber le tout avec des guitares empruntées au metal. De leur côté, des musiciens metal séduits par cette technologie songent à enrichir leurs riffs d'une touche de programmation et l'étiquette 'indus metal' décriée par les puristes se vit appliquée partout (même pour Rammstein, vous imaginez ?). Bref, au fait de leur époque, les musiciens de Sweet Disease ont vu leurs goûts évoluer vers quelque chose de plus dur, ainsi en ira-t-il de leur son. Exit les élément post punk, le gothic rock, l'heure est au riffs bourrins, au breaks ambient, à la programmation assumée comme instrument à part entière. La magnifique voix profonde de Renaud s'est muée en un grunt caverneux (quel gâchis !), l'ambiance s'est passablement plombée et une forme d'angoisse organique a envahi les circuits. Quatre morceaux nouveaux, ainsi que deux remixes de 'Faith ectomy' (la détestable mode allait se répandre comme une traînée de poudre)...J'avoue qu'à l'époque, j'étais plus réceptif (à défaut d'être totalement fan) à ce type de sonorités; en plus, il faut reconnaître que Sweet Disease s'en sortait bien parmi la concurrence. Certes, leur musique était totalement dépourvue d'originalité et singeait absolument tous les gimmicks possibles du genre mais niveau production, c'était du béton. Oui mais l'âme ? En 1997, je reprochais à ce cd d'être un exercice de style, plutôt réussi, mais un peu trop dans la tendance. En le réécoutant aujourd'hui, je réalise à quel point tout ça a vieilli. Cette mutation industrielle métallique a été servie à toutes les sauces possibles et inimaginables, pillées jusqu'à la moelle. Si leurs compatriotes les Young Gods (dont Sweet Disease massacrera 'L'eau rouge' sur scène) de par leur originalité et leur textures, leur démarche uniques, sont resté des premiers de classe, on ne peut en dire de même du groupe et de son 'Faith ectomy' juste bon à finir au fond des bacs à soldes pour les fans du style. D'ailleurs, les musiciens laisseront progressivement tomber les machines pour finir sur une sorte de hardcore metal, le temps d'un ultime album et d'un split prévisible en 2001. Chacun ses goûts, chacun son talent, Sweet Disease a clairement gâché le sien et pourtant, 'Claim, revolt, fight the structure, you only strenghten it, pathetic suckers', criaient-ils.

note       Publiée le jeudi 27 mai 2010

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    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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    @Bernard, c'est sûr qu'il y a une part de goût personnel dans mon avis ^^. La comparaison avec Pitchshifter est pertinente. Je n'y avais plus pensé car Pitchshifter m'a énormément déçu quand je les ai vus sur scène.

    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    Ouais, moi aussi, je trouve cet EP pas mal foutu mais ceci dit, je connais que ça d'eux. Et effectivement, les remixes, quelle mode à la con!

    Note donnée au disque :       
    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    plus clichouille franchouille que cette pochette, tu t'appelles Palindrome

    Bernard Envoyez un message privé àBernard

    Pas d'accord avec la chro. Mais je ne connais pas du tout le premier album du groupe, ceci expliquerait cela. Ici je voyais Sweet Disease s'inscrire non pas dans la lignée d'un Ministry, Cubanate, Young Gods ou autre Die Krupps, mais directement dans celle de Pitch Shifter (je parle ici du groupe d'avant 'www.pitchshifter.com'!). Même type de riffs plombés, de rythmiques tribales mais rigides, pour un résultat noir et gluant. Bref, pour moi ce fut une bonne découverte. Le groupe évoluera vers un truc dans la même lignée mais un peu plus monolithe sur l'album qui suivra, Breechloader. Tiens, va falloir que je réécoute tout ça sans trop tarder.

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