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Massimo Volume › Stanze

cd • 13 titres

  • 1Stanze
  • 2Insetti
  • 3Un sapore, tutto qui
  • 4Sfogliando 'l'amore è un cane che viene dall'inferno'
  • 5Ronald, Tomas e io
  • 6Veduto dall spazio
  • 7Ororo
  • 8Alessandro
  • 915 di agosto
  • 10Stanze vuote
  • 11In nomine de Dio
  • 12Tarzan
  • 13Cinque strade

informations

Rockhouse, Modène, Italie, juin 1993

le morceau 13 est une reprise de Fausto Rossi

line up

Emidio Clementi (Voix, basse), Vittoria Burattini (batterie, voix), Gabriele Ceci (guitare), Egle Sommacal (guitare)

Musiciens additionnels : Vanessa Bravi (piano), Manuel Giannini (guitare)

chronique

La Grande-Bretagne et l'Italie ont un point commun et ce n'est pas seulement la passion du ballon rond: le punk. Au même titre que la scène anarcho-punk britannique, la transalpine compte nombre de formations très engagées socialement, voir politiquement...Pause...Chaque pays a sa communauté punk, alors pourquoi une telle comparaison ? Réponse: le verbe. A l'instar des groupes anarchistes britanniques qui accordent une importance particulière aux textes, n'hésitant pas à étouffer la musique (CRASS, Flux of Pink Indians...), leurs collègues italiens ont aussi ce goût de la tirade engagée. Dans le cas de Massimo Volume par exemple, les paroles, de véritables poèmes sociaux, sont récités, scandés, plus que chantés. Bien que le combo ne se présente nullement comme anarcho ni même punk, on retrouve dans leur manière d'écrire et de composer pas mal d'éléments similaires à celle des Britanniques. La recette de Massimo Volume est une tension de la musique accompagnant l'urgence des paroles: rythmiques hachées, murs de guitare, explosions brusques, breaks, silences, montées...Pas de violence pourtant, ce n'est pas le propos; l'idée est de tisser des climats sur le fil du rasoir, limite claustrophobes parfois, installer la nervosité, une colère qui n'a jamais réellement l'occasion d'éclater totalement. Le résultat est des plus efficaces; noirs, torturés, les morceaux semblent se tordre dans la douleur et l'incompréhension. On voudrait crier, taper contre les murs, casser mais les musiciens ne nous l'autorisent pas...Il faut serrer les poings à s'en faire mal, ruminer une rage froide que l'on aimerait céder au désenchantement sans y parvenir...pas de désespoir, juste cette impression d'étouffer qui se dilue parfois. Cet album est riche, dense, on y retrouve l'efficacité d'une récitation à l'italienne que l'on retrouvait parfois chez C.C.C.P, les sonorités de mots en parfaite adéquation avec une musique jamais linéaire, toujours en mouvement à fouiller les émotions, gratter où les larmes se logent, où la douleur dort, au travers de petits drames sociaux ('Alessandro', 'Ronald, Tomas e io')...Des histoires enfermées sur elles-mêmes comme autant de chambres ('Stanze') dont personne ne pousse la porte.

note       Publiée le mercredi 19 mai 2010

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    zen Envoyez un message privé àzen

    Assez cool, ce disque, on dirait un mélange entre CCCP et Unwound ! J'aime bien aussi les paroles façon "poésie absurde du quotidien" qui rappellent un peu Diabologum voire Dominique A dans l'esprit. Vraiment assez surprenant et à découvrir.