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The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble › Here be dragons

9 titres - -- min

  • 1/ Lead Squid
  • 2/ Caravan!
  • 3/ Embers
  • 4/ Sirocco
  • 5/ Mists Of Krakatoa
  • 6/ Sharbat Gula
  • 7/ Samhain Labs
  • 8/ Seneca
  • 9/ The MacGuffin

extraits vidéo

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enregistrement

Produit par Gidion Kiers & Jason Köhnen – Masterisé by Patrick Pulsanger à Feedback Studio One, Vienne

line up

Gidion Kiers (beats, fx), Jason Köhnen (contrebasse, fretless, piano,), Charlotte Cegarda (voix, piano, rhodes, xylophone), Hilary Jeffery (trombone), Gelco Bosalan (guitare), Sarah Anderson (violon), Nina Hitz (violoncelle)

remarques

Pochette par Luke Berliner

chronique

Styles
ambient
jazz
musique de film
Styles personnels
doomjazz > hic sunt dragons

Le Darkjazz est une musique qui n’existe pas. Alléchant programme, n’est-ce pas ? J’en connais parmi vous qui y trouveraient bien leur compte… Plus sérieusement, si le ‘Doomjazz’, lui, a bel et bien été mis au monde par Bohren & Der Club Of Gore, le Darkjazz n’est qu’un élément du patronyme de cette formation, qui d’ailleurs pourrait aisément être rattachée à ce jazz doom et volontiers éthéré pratiqué par les Allemands. Sauf que KDE est ouvertement cinématographique et visuel. Le septette hollandais, mené par Jason Kohnen (qui n’est autre que… Bong-Ra, le parangon du raggacore !) livre ici son œuvre la plus ambitieuse, et ça s’entend. Le son est spacieux, diffus, enveloppant… Esthétiquement, c’est un sans faute. Here Be Dragons, au titre reprenant l’inscription désignant les parties inexplorées sur les cartes du moyen-âge, a même des allures d’album concept. Dès l’intro, on s’imagine contemplant une immense vallée hérissée de pitons rocheux, à la végétation agressive, comme au seuil d’un long voyage en apnée dans une nature à vif. Des promesses pas forcément tenues par l’album, qui reste très évasif dans son pouvoir d’évocation, et qui semble orphelin sans le long-métrage qu’il pourrait illustrer, et qu’on imagine aussi léché que le disque. Seule la voix féminine dénote, au timbre évoquant une Beth Orton somnambule, perdue dans une contrée hostile. Elle nous berce gracieusement sur Embers, presque une chanson, et sur un Mists of Krakatoa
nommé d’après le terrible volcan indonésien. Un chant du plus bel effet, seule âme errante dans ce paysage dépeuplé et au relief déchiqueté. Si vous cherchez un tapis volant pour votre imagination, confortable et sans réelle volonté propre, à orienter selon votre univers à vous, il se pourrait bien que vous l’ayez trouvée. Si vous demander à un disque qu’il vous emmène, qu’il finisse de raconter l’histoire qu’ils vous a fait miroiter, Here Be Dragons risque de vous énerver. On peut évidemment critiquer cette musique pour sa mollesse, son épuration de toute la chaleur et de la vie du jazz en tant que tel, mais il ne faut pas s’y tromper : Here Be Dragons, c’est de la musique atmosphérique par excellence… Ne pas y chercher autre chose. Les dragons du titre n’y sont pas plus que dans les oceans inexplorés du Moyen-âge. Reste que le jazz, en se dissolvant dans l’eau trouble des musiques atmosphériques modernes (trip-hop, électronique, post rock…), risque encore de former de beaux nuages de lait. (à suivre avec le Mount Fuji Doomjazz Corporation, qui sait ?)

note       Publiée le samedi 15 mai 2010

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Note moyenne        6 votes

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vargounet Envoyez un message privé àvargounet

Finalement ce sera un 5 pour moi, le dernier est très bon également. Hâte d'écouter le reste !

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vargounet Envoyez un message privé àvargounet

Je découvre à peine mais je trouve la note incroyablement dure quand même ...

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Death4u Envoyez un message privé àDeath4u

J'aime assez Mists Of Krakatoa et Embers mais dans l'ensemble ça reste un peu trop vaporeux pour s'écouter d'une traite.

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Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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De l'eau, exactement, de l'eau fraiche quand y fait soif

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2364 Envoyez un message privé à2364

Passe mieux que le premier, celui-là...4,5

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