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Enregistré durant le "Broadway Tour", 1988
Paul Carman (saxophone alto), Bruce Fowler (trombone), Walt Fowler (trompette), Mike Keneally (guitare, synthétiseur, voix), Ed Mann (percussions), Bobby Martin (claviers, chant), Kurt Mcgettrick (saxophone baryton), Scott Thunes (basse), Chad Wackerman (batterie), Ike Willis (guitare, chant), Albert Wing (saxophone ténor), Frank Zappa (guitare, chant)
Zappa reprend du poil de la bête et va écumer les planches. Il réunit autour de lui dix musiciens ; d'anciennes gloires (Walt et Bruce Fowler), ses fidèles collaborateurs actuels (Ike Willis, Bobby Martin, Ed Mann, Scott Thunes et Chad Wackerman), plus quelques nouveaux visages, dont ceux de Paul Carman, Albert Wing et Kurt MacGettrick aux saxophones. S'apparentant à une parodie de campagne électorale pour déjouer les plans du parti républicain, Frank Zappa retrouve ici le ton irrévérencieux et salvateur qui en a toujours fait une des figures de proue de toutes les forces dissidentes. Cette tournée donnera suffisamment de matière à Zappa pour que ce dernier subdivise le tout en trois disques pleins à craquer de matériel insoumis et provocateur. "Broadway the Hard Way" est le premier de ces volumes à paraître (après que la fin de la tournée ait été précipitée par une incompatibilité d'humeur entre le bassiste Scott Thunes et le reste du groupe). Il est aussi le plus frondeur des trois ; se payant la tête de Reagan, Bush et Oliver North réunis, à la fois sur "Rhymin' Man" ou "Jesus Thinks You're a Jerk". Mais ce ne sont pas les seuls à être égratignés ; les télévangelistes (avec même l'aide de Sting qui reprend son propre "Murder by Numbers"), Michaël Jackson (l'hilarant "Why Don't You Like Me ?") et le PMRC à nouveau (sur le rap "Promiscuous") font les frais d'un Zappa bien décidé à en découdre. Sans la nommer, c'est à peu de choses près une formation réactualisée des Mothers qui voit le jour et qui multiplie, comme ses incarnations précédentes, les exploits techniques, les références abondantes, piochées en grande partie dans les séries télé, et cet immuable sens de la dérision qui en établissait les traits majeurs. Dans une ambiance bon enfant, frivole et fantasque en apparence, et où l'imprévu peut surgir à tout moment, Zappa conclut son plaidoyer en exhortant la foule à ne pas oublier de voter, un droit civique qui a tendance à se perdre, puisque George Bush fut malgré tout le grand vainqueur des élections présidentielles…
note Publiée le jeudi 25 avril 2002
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Des trois doubles rétrospectives de la tournée 88, c'est de loin celui qui me parle le moins. La plupart des blagues ont délaissé les sarcasmes au profit de la didactique et ce qui faisait la subtilité des textes de Zappa a disparu. La dissolution de l'actualité ne fait guère pour maintenir l'intérêt : les trois quarts des références (au moins une allusion à chaque vers) sont désormais devenues des notes en bas de page de la micro-histoire médiatique de deux mois aux USA... Reste ce backing band, une de mes formations favorites, mais dont le brio sera surtout révélé sur le sublime "Make A Jazz Noise Here".
J'ai parfois bien du mal à comprendre les notes que donne Progmonster... Un album parfait.