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M.B. › Menses
- 1982 • Mectpyo sounds Yra / Scent • 1 LP 33 tours
- 1998 • Ees't records 3MB003 • 1 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
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Valsturm | samedi 21 janvier 2023 - 22:08 | |
néantror | jeudi 29 avril 2010 - 08:05 | |
CeluiDuDehors | vendredi 25 novembre 2016 - 14:06 | |
Dead26 | samedi 1 octobre 2022 - 20:30 | |
GinSoakedBoy | vendredi 26 août 2011 - 00:49 |
vinyl 33t • 2 titres • 44:19 min
- 1Yra24:34
- 2Scent19:45
informations
La chronique se réfère à l'édition originale de 1982, limitée à 300 copies. Bien qu'il s'agisse d'un disque autoproduit par MB, les quelques dizaines d'exemplaires qui furent distribués par Come Organisation portent la référence 'WDC 881023'. La réédition CD comprend trois morceaux bonus : «Milan Bruits», «Industrial Murder» et «Menstr... Bleeding».
line up
chronique
On n'écoute pas la musique de Maurizio Bianchi : on l'affronte. Elle ne vient pourtant ni nous provoquer, ni nous agresser. Orthogonale à l'axe confrontationel du power electronics par exemple, elle est juste là, statique, monolithique, imperturbable dans son accomplissement (ainsi du lancinant rythme menstruel de «Yra»). Antithétique au mouvement viral, elle se replie inexorablement sur elle-même, comme promesse d'un effrondrement salutaire, pour mieux se recentrer sur son essence, ou plus précisément pour mieux se concentrer sur son battement primitif. Ce n'est donc pas un hasard si MB abuse - et je souligne volontairement l'importance du mot - de l'archaïsme de sa technique et de son matériel, puisque chez lui contenu et contenant ne font qu'un. Sur «Scent», probablement l'une de ses pièces les plus âpres, MB efface méticuleusement toute trace de repère ou de symbole : ni concrète, ni abstraite, linéaire et pourtant imprévisible, sa musique se nie elle-même dans la splendeur de son indétermination. Sa déréalisation touche directement à une certaine universalité, j'entends celle qui relie tous les êtres entre eux : l'égalité devant le néant. Conclusion : si l'on s'obstine à écouter jusqu'au bout ces longues pièces angoissées - jusqu'à vouloir s'y reconnaître - ça n'est en fin de compte que pour s'y affronter soi-même. Car l'on voudrait voir au-delà de sa propre conscience, quitte à se trancher la tête, afin de se libérer de la culpabilité d'être soi. L'on entrevoit alors le néant comme accomplissement de l'homme nouveau. Ce «Menses», j'en suis sûr, en appelle à l'acéphalité triomphante... à écouter en relisant Georges Bataille.
note Publiée le dimanche 25 avril 2010
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- Valsturm › Envoyez un message privé àValsturm
Totalement jouissif dans le genre nucléaire.
Cela dit, les travaux post-archeo de M.B mériteraient amplement de figurer sur ce site (et il y en a des tonnes).
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- CeluiDuDehors › Envoyez un message privé àCeluiDuDehors
Bien sec et plus jusqu'au boutiste que le Symphony, pas le truc a ecouter tous les jours mais effet garanti dans de bonnes conditions.
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- néantror › Envoyez un message privé ànéantror
au moins ca donne pas le gout de vivre
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