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Frank Zappa › Francesco Zappa
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UMRK Mobile, 1984
line up
Frank Zappa (synclavier)
chronique
- contemporain
Bien que sa pochette s'apparente à celle de "Them or Us", "Francesco Zappa" confirme que la tournée éclair de juillet 1984 fût une parenthèse de courte durée. Inventant de toute pièce l'histoire selon laquelle il aurait retrouvé les partitions d'un de ses ancêtres Milanais du 18ème siècle, Zappa se crée une occasion supplémentaire pour peaufiner son travail sur synclavier que, de toute évidence, il apprécie de plus en plus. Orchestré autour de deux opus aux relents baroques, le choix de l'échantillonnage va privilégier les sonorités évoquant l'orgue et les violons. Alors, oui, Zappa peut sans doute se permettre les extravagances les plus inédites par le biais d'une machine, seule capable de mettre en musique ce que des musiciens chevronnés auront de la peine à exécuter, mais dépourvu de chaleur, et aussi - et c'est bien plus grave - de résonance acoustique, "Francesco Zappa" n'aspire à aucune crédibilité. La touche mélodique indémodable de Zappa est pourtant présente dans ces arrangements fallacieux, mais ils ne suffisent pas à inverser la tendance.
note Publiée le jeudi 25 avril 2002
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- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Celui là je crois qu'il y aura pas débat ! C'est une farce c'est pas possible de sortir un truc aussi ridicule !
- Note donnée au disque :
- kranakov › Envoyez un message privé àkranakov
Accès de masochisme ? ... je l'ai ressorti. Je crois vraiment qu'avant de hurler sur les sonorités 8bits du synclavier, il convient d'essayer d'ouïr la musique qui "se" joue. Ce Zappa I était un très médiocre compositeur de musique d'études. L'audace de Zappa II est peut-être de privilégier les percussions sur une musique contrapuntique, "oeuvre" d'un violoncelliste fainéant...
- Note donnée au disque :
- kranakov › Envoyez un message privé àkranakov
Effectivement, pas grand-chose à sauver... Si le synthé a parfois su donner à entendre autrement certaines pièces majeures des musiques baroques et classique (je pense notamment au très plaisant "Switched-on Bach" de Wendy Carlos), force est ici de constater que la faible écriture contrapuntique de Zappa Premier Du Nom n'est pas impérissable.
Remis dans le contexte de la carrière de Zappa II, le disque est intéressant comme témoignage d'une étape de l'apprivoisement qu'il fait du synclavier à travers les années 80...
- Note donnée au disque :
- JP3H › Envoyez un message privé àJP3H
- Selon l'étonnant biographe Christophe Delbrouck (le sang de Zappa coule-t-il dans ses veines ?), Francesco Zappa a bel et bien existé : c'était un violoncelliste et compositeur milanais du XVIIIe siècle, mort à l'âge de 25 ans. Gail Zappa a découvert son existence en cherchant dans un dictionnaire musical l'article consacré à son mari. Frank Zappa a souhaité sortir ce lointain ancêtre de l'oubli (orgueil de défendre le nom!), mais il ne s'est guère impliqué dans le disque : il a demandé à son collaborateur David Ocker de rentrer la partition dans le synclavier, donnant juste des indications sur les timbres à programmer. Au final, l'oeuvre baroque ainsi exhumée me semble mal servie par la froideur des sons électroniques, bien plus à leur place dans "Jazz From Hell" et "Civilization Phaze III", encore que je préfère de loin les versions exécutées par des instrumentistes, comme dans l'excellent "Ensemble Modern Plays Frank Zappa" enregistré en 2002, dix ans après le mémorable "The Yellow Shark".
- Note donnée au disque :
- Tango Mago › Envoyez un message privé àTango Mago
- N'est-ce pas ? :-)