Sektion B › Sleepers Wake Up

Les attentats du 11 septembre... rares sont les formations power electronics qui s'y sont au final frottées, pressentant (à raison) que cela relèverait du cliché. Cela n'a malgré tout pas empêché quelques moutons d'enfoncer cette porte grande ouverte, Andréas Herzig de Sektion B en tête. Ce dernier aurait pu – aurait dû - se contenter de relater l'événement à travers quelques titres. Il a carrément préféré, pour une raison que je ne comprends toujours pas, en faire son fond de commerce, jusqu'à s'y vautrer avec complaisance. C'est bien simple, sans 9/11, Sektion B n'existerait tout simplement pas. Et non seulement il y perd toute crédibilité (comment ne pas voir en lui autre chose qu'un opportuniste ?), mais il réussit en plus l'exploit de nuire au genre par son style pompier. J'ai rarement vu quelqu'un aussi premier degré... une bonne tête de vainqueur, quoi. L'électronique est juste insipide, molle, bâclée ; le chant, poussif et emprunté ; les paroles, tellement édifiantes qu'on les croirait parodiques. En live, c'est encore pire : devant leur piteuse prestation au festival Thérapie Auditive III, je me souviens m'être débattu entre la consternation et l'ennui. Je n'aime pas dire cela, mais je pense sincèrement que le groupe n'a aucun talent, et ce triste exemple prouve une fois de plus que n'est pas Genocide Organ qui veut. Chaque guerre provoque des dommages collatéraux ; Sektion B est sans doute le plus affligeant d'entre eux.