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Flux Of Pink Indians › Strive to survive causing least suffering possible / Neu smell

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Jacques Capelovici      jeudi 18 mars 2010 - 21:50

cd • 16 titres

  • 1Song for them
  • 2Charity hilarity
  • 3Some of us scream, some of us shout
  • 4Take heed
  • 5T.V. dinners
  • 6Tapioca sunrise
  • 7Progress
  • 8They lie we die
  • 9Blinded by science
  • 10Myxomatosis
  • 11Is there anybody there ?
  • 12The fun is over
  • 13Neu smell
  • 14Tube disaster
  • 15Poem: sick butcher
  • 16Background of malfunction

informations

Southern Studios, Angleterre, 1983

Le cd inclut une dix-septième piste cachée sous forme d'un court poème. L'album est sorti à l'origine sur le label du groupe, Spiderleg Records. Le label One Little Indian a été fondé par Derek Birkett en 1985.

line up

Colin Latter (chant), Derek Birkett (basse), Martin Wilson (batterie), Kevin Hunter (guitare)

chronique

  • anarcho-punk

C'est au contact de l'incontournable Steve Ignorant qui s'y intéressait que Colin Latter (ex-The Epileptics) découvre la culture amérindienne, optant ainsi pour un patronyme plutôt original ('pink' pour s'opposer au cliché du rouge). Pris sous la houlette de Crass, le groupe va enregistrer un remarquable premier mini, 'Neu smell', qui va rapidement le propulser à la deuxième place des charts indépendants. Ce disque aura également un impact retentissant pour la cause végétarienne en raison de deux morceaux, l'un sous forme de court poème (technique courante chez les formations anarcho-punk), 'Sick Butcher', l'autre comme, de mon point de vue, le hit de ce mini, 'Background of malfunction', typique de l'efficacité mélodique de Flux of Pink Indians: excellent jeu de batterie roulant, guitares grinçantes aux accords simples mais efficaces et un chant totalement fluide, jouant avec les mots et le rythme. 'Tube disaster' avait été ébauché pour les Epileptics et sera ici retravaillé. Il fait allusion au déraillement d'une rame de train en 1975, tragédie qui coûtera la vie à quarante-trois personnes, bien que l'intention de départ ait été d'écrire un texte bizarre sur un type ayant égaré son ticket qui se retrouve coincé dix ans dans le métro de peur de sortir et affronter le monde. Fort de ce premier succès et malgré d'incessants changements de personnel, le groupe va enregistrer en cinq jours sous la houlette de Penny Rimbaud son premier album. Colin avoue que c'est l'une des raisons expliquant l'influence de Crass sur son propre combo, lui-même admettant avoir modulé son chant en s'inspirant de Steve Ignorant. Moins révolutionnaire que la musique de Crass (le danger dans l'anarcho-punk étant de les utiliser sans cesse comme étalon mais dans ce cas, c'est presque inévitable), celle de 'Strive to survive causing least suffering possible' n'en demeure pas moins de bonne facture. Moins radicaux que Conflict, moins expérimentaux que Crass , Flux of Pink Indians avait tous les atouts pour séduire. A l'inverse de leurs mentors, les musiciens ont penché pour un son moins sec et dépouillé, ce qui se traduit par une place importante accordée aux guitares, généralement crasseuses et volontiers grinçantes. Le jeu de batterie se focalise moins sur la caisse claire et opte volontiers pour des attaques un brin tribales ('Progress', 'The fun is over'), quant au chant, il est mixé moins en avant (on s'étonnera d'ailleurs que les rééditions cd ne proposent aucun des textes). Le résultat est plus traditionnel mais les atouts sont ailleurs, notamment dans le côté mélodique des chansons et à ce niveau, 'Strive to survive...' ne manque pas d'arguments ('Blinded by science', 'Charity hilarity', 'Myxomatos' ou l'excellent et ironique 'Is there anybody there' construit sur un roulement de caisse claire et des harmonies de guitares grinçantes et moqueuses). Les amateurs d'expérimentation reprocheront à ce disque son côté punk 77; sans surprise d'ailleurs, Flux of Pink Indians se verront largement courtisés par les majors intriguées de voir un combo si engagé politiquement se retrouver au sommet des charts indépendants avec une telle facilité. Bien entendu, les propositions seront déclinées (d'où le départ de certains membres ne partageant pas des vues aussi rigides sur le business de la musique) et Flux of Pink Indians cueillera tout le monde à rebrousse-poil en produisant l'album punk le plus expérimental de tous les temps: 'The fucking pricks treat us like cunts'. 4,5/6

note       Publiée le mercredi 17 mars 2010

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    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    1/4 d'écoute = achat ! merci twilight

    Jacques Capelovici Envoyez un message privé àJacques Capelovici

    Plus facile d’accès que Crass en effet ! Excellente rythmique, avec des roulements partout. Guitare limite larsen. Chant varié et plein de conviction. De la poésie derrière l’engagement politique. " Strive to survive " à la fois riche et étonnement homogène reste un de mes disques préférés du genre.

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