Nydvind › Sworn to the elders

Après plusieurs années de silence, voilà qu'un autre groupe de l'UG black metal parisien fait son retour. Après Bran Barr, qui a en son sein deux membres du groupe, Nydvind sort son deuxième album, sept ans après le premier, sur le même label que Bran Barr ! Là où son compagnon de jeu est plus focalisé sur un style clairement celtique, Nydvind, bien que jouant tout autant dans cette mouvance folklorique, est plus ancré dans le pagan pur et dur. On avait déjà pu remarquer que le groupe savait y faire dans le début avec un premier album très prometteur. Comme le successeur tardait à arriver, il avait même été réédité il y a quelques années. Voici donc en 2010 ce "Sworn to the elders" et au programme, toujours ce savant mélange de black metal bien destructeur avec du pagan permettant ce voyage dans les forêts nordiques ! Sans aller jusqu'à surpasser son prédécesseur, qui avait été pour moi une véritable surprise, ce deuxième album a le désavantage de ne plus pouvoir faire jouer ce côté nouveauté. Il était donc un peu attendu au tournant. Le niveau est toujours très bon, les compos sont bien écrites et plutôt bien senties. Les breaks sont bien en place et renforcent la réussite de l'album. Ils le mettent bien valeur et, avec l'aide de différents chants bien maitrisés (criards et clairs - tous très convaincant), je dois bien avouer que la sauce prend très bien. La basse est bien mise en avant ce qui est ici vraiment appréciable vu qu'elle ne se contente pas de simplement suivre la rythmique. Ca donne un p'tit côté heavy metal sympa. Ce qui me gêne par contre plus dans le son, c'est la batterie qui fait très synthétique et assez peu naturelle. Le son de la caisse claire est ce qui me choque le plus là-dessus. Dès la première écoute de l'album, ça m'a tout de suite interpelé et je dois bien avouer que ça dessert l'album selon moi. Il n'empêche, l'album reste quand même très bon avec de très bonnes idées mélodiques et de bons morceaux. Après sept d'absence, le groupe ne déçoit pas, mais il manque un petit quelque chose pour véritablement être un album marquant dans le style.