Je pourrais vous parler de The Eden House en signalant que nous tenons-là un super groupe crée par Stephen Carey (ex-This Burning Effigy, N.F.D, Adoration) et Tony Petitt (ex-Fields of the Nephilim et Rubicon, NFD) comptant également à la batterie Stevyn Grey (ex-Mephisto Walz et Christian Death, Frankenstein), Bob Loveday (ex-The Penguin Café et Bob Geldof band), Amandine Ferrari (Banished), Julianne Regan (ex-All about Eve), sans oublier Tallulah Rendall et d'autres collaborateurs. Je pourrais également parler de leur concert à Londres vu parce qu'il se déroulait pendant que j'y étais en vacances, vous dire que The Eden House jouit visiblement d'une très grand popularité dans cette ville...Et si nous attaquions directement ? Ce EP fait suite au premier album, 'Smoke and mirrors' et comme l'aura remarqué tout fan de musique ne contient que des reprises: Aerosmith, Radiohead, The Rolling Stones, Björk, The Velvet Underground. Si la plupart des musiciens sont issus de la scène gothic rock, l'idée de The Eden House va au delà; ample, planante, heavenly, la musique emprunte aux Fields of the Nephilim les longues plages de guitare de l'époque 'Elyzium', les transforme en quelque chose de plus cristallin et d'aérien, s'enrichissant ensuite du violon de Bob Loveday. Quant vocaux féminins, ils ne manqueront pas de rappeler Faith and the Muse, The Gathering (dernière période). A priori, débuter par un disque de reprises n'est pas la manière la plus adéquate de cerner l'identité d'un groupe mais avec The Eden House, les choses sont différentes. Si la palette d'artistes repris est variée, le groupe a su adapter les morceaux à son style et les chansons sonnent d'une telle manière qu'on pourrait les croire de leur plume. Ma décision d'achat est venue de 'Street spirit' (l'un des mes favoris de Radiohead) qui conserve la mélancolie d'origine en lui conférant une touche plus spatiale, un brin moins désespérée mais vraiment très belle. J'ai ensuite découvert 'Venus in furs', là aussi plus vaporeuse que la version du Velvet mais gardant l'aspect hypnotique (et sur scène, mes aïeux...waow). Pour 'Two thousand light years from home', on pense volontiers à certains travaux de Faith and the Muse (les attaques de guitare, le violon oriental). Pour 'Play dead' et 'Remember (walking in the sand)', ne connaissant pas les originaux, j'ajouterai simplement que les arrangements made in The Eden House les incorporent au feeling général, confirmant la cohérence de cet EP. Ce n'est pas tout, ce magnifique digipack (vous avez vu la pochette ?), vendu à un prix modeste, propose en outre un DVD incluant une performance live dans le studio où le combo propose cette fois des titres de son propre répertoire. Du coup, l'achat du premier album se profile comme une option très probable...