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The Homosexuals › The homosexuals' CD

21 titres - 49:51 min

  • 01/ My Night Out - 02/ Technique Street - 03/ Vociferous Slam - 04/ Soft South Africans (Slow) - 05/ Neutron Lover - 06/ A Million Keys - 07/ Naming Of Parts - 08/ Kiss With Venom - 09/ Divorce Proceedings From Reality - 10/ Hearts In Exile - 11/ All About Cheap - 12/ Soft South Africans (Fast) - 13/ False Sentiments - 14/ Mecho Madness - 15/ Astral Glamour - 16/ The Birds Have Risen - 17/ Collapsible You - 18/ Snapshots Of Nairobi - 19/ Soft South Africans (Raw) - 20/ Walk Before Imitate - 21/ Still Living In My Car

informations

Enregistré en 1978, remasterisé depuis les originaux en 2003

line up

Bruno Wizard, "L. Voag, Amos, and Xentos", Ian Kane, Anton Hayman

chronique

Vous reprendrez bien un groupe d'anglais freluquets et sous speed pour la route, non ? Ceux-là, c'est par erreur que je les ai découverts, voulant
faire des recherches sur un groupe homonyme de Portland conseillé par Brent Knopf de Menomena... C'est après plusieurs écoutes que je découvris qu'ils étaient
londoniens, et qu'il ne s'agissait par conséquent pas du même groupe (si quelqu'un a des infos sur leurs homologues de Portland, qu'il le dise).
Les Homosexuals, qui choisirent ce nom par pure provocation, n'étaient autre que les représentant d'une scène encore assez ignorée aujourd'hui, une
"scène dans la scène" du punk rock anglais en quelque sorte : le D.I.Y. Pour Do-it-yourself, ça vous le savez peut-être déjà. Leur esthétique, définie
sur le bien nommé All about cheap, était d'enregistrer sans penser au lendemain, 45 tours par 45 tours, de manière totalement autonome et sans prétention,
souvent avec un humour et une désinvolture parfois excessive (Still Living In My Car n'était sûrement pas qu'un titre...). Les Homosexuals ne font pas vraiment du boucan, il font du bordel.
Bruits incongrus qui tombent comme chez Faust ou le Velvet, une femme pousse des gémissements suspects au beau milieu de Soft South Africans (ce titre),
ici des bruits d'objets qu'on casse, là un son garage dont même les Sonics n'auraient pas voulu, etc... Tout cela, avec la basse proéminente typique
du bon post-punk de ces années, n'est pas sans rappeler un genre qui sévissait alors comme une maladie au sein de la scène underground anglaise, s'infiltrant
partout, pour des résultats souvent excellents : le dub. On pourrait presque imaginer Lee Scratch Perry tapant sur sa vaisselle en studio avec eux. Attention
aux morceaux pop cachés dans cette compil', cela dit (qui commence par du DIY pur et dru, histoire de faire fuir tout le monde) : Hearts in Exile, première sortie du groupe, malgré son côté délicieusement hasardeux aurait très bien pu faire passer en radio et être l'une de ces anomalies de la bande FM des 70's,
tout comme la face B du 45 tours, Soft South Africans, tubesque dans sa version lente (au solo glam rappelant celui, culte, de My Sharona !) et
drôle et mis sans dessus-dessous dans sa version rapide, véritable déconstruction dadaïste et crue, qui inclue même de l'harmonica, instrument
- est-il utile de le préciser - blasphématoire dans le cadre de la très étriquée orthodoxie punk. Le fait qu'ils ne sachent pas en jouer rattrape un peu
leur cas, me direz-vous. Sur les poppy et mignons Astral Glamour, Neutron Lover et Divorce proceedings with reality, on pense même aux géniaux Rezillos, la voix féminine aidant.
Les vocaux, d'ailleurs, sont clairement leur point faible, on sent que le côté blague n'est jamais trop loin.
A n'en pas douter, ce qui a manqué à ce groupe pour se faire connaître, c'est un chanteur un peu plus constant.
Il suffit de se dire que les Rejects, la première mouture du groupe, faisaient la première
partie des Damned et des Jam (autre groupe culte de ces années-là dont je devrais vous parler) au Roxy en 77, et cela sans jamais avoir donné ni interview, ni promo,
ni photo, ni logo, ni quoi que ce soit, pour relativiser l'aspect "underground" de la chose. Si le groupe, devenant The Homosexuals après les
classiques changement de personnel, était devenu totalement obscur, c'était bien par choix de vie DIY (Squats et refus du système) et non par obligation...

note       Publiée le samedi 6 mars 2010

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Pour le côté dub/bruitiste et la voix (quand elle n'est pas à côté de la plaque, pour les homosexuals)

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Pour le côté Série B malgré tout.

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    commentaires

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    zen Envoyez un message privé àzen

    Il est très bien ce disque. Moi je rapprocherais çà de Swell Maps (pour le coté foutoir) et des Desperate Bicycles (pour le coté DIY à mort).

    MaxwellsDemon Envoyez un message privé àMaxwellsDemon

    confort

    Note donnée au disque :       
    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    Tiens, voilà un truc dont je n'avais pas entendu parler, vu les recommandations, il faudra que je me renseigne à l'occasion...

    Solvant Envoyez un message privé àSolvant

    Merci d'avoir pris la peine de me répondre. Ca me gonfle les journaleux qui pensent que le trognon punk est une bande de débiles, tous proches du bonehead et des péquénots violents, alors que ce sont en fait des gens d'une incomparable délicatesse et emplis d'une mission bio-musicale dédiée aux hautes sphères cosmogoniques.

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    Ouais non mais je parle quand même du punk anglais 77, alias les mecs qui pensaient que les Clash était un groupe de vendus qui faisaient de la soupe FM avec London Calling. Les Homosexuals ont connu ni assjack ni le hardcore, de leur existence, je pense... Après chacun sa conception du punk, la mienne se rapproche plus de la tienne, je te rassure.