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Peter Gabriel › Scratch My Back

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Membre Note Date
ellington      mercredi 8 septembre 2010 - 17:08
kaplan      dimanche 3 février 2013 - 20:28
Ramon      dimanche 7 juillet 2013 - 15:53
torquemada      lundi 27 septembre 2010 - 22:31
Amarok      jeudi 4 novembre 2010 - 20:07
PechMayneau      vendredi 26 juin 2015 - 22:26

cd • 12 titres • 53:41 min

  • 1Heroes 4:11
  • 2The boy in the bubble 4:29
  • 3Mirrorball 4:50
  • 4Flume 3:02
  • 5Listening wind 4:24
  • 6The power of the heart 5:53
  • 7My body is a cage 6:14
  • 8The book of love 3:54
  • 9I think it's going to rain today 2:36
  • 10Après moi 5:15
  • 11Philadelphia 3:47
  • 12Street spirit (fade out) 5:06

informations

Air Lyndhurst Studios, Real World Temple, Angleterre, 2009

http://www.petergabriel.com

line up

Melanie Gabriel (voix), Peter Gabriel (chant, claviers), john Metcalfe (arrangements), Tom Cawley (piano), Jason Rebello (piano), The London Scratch Orchestra (orchestration)

chronique

Peter Gabriel est un menteur. Cela fait deux décennies maintenant qu'il nous promet un album de reprises soul, voulant ainsi rendre hommage à Otis Redding, Sam Cooke, Eddie Floyd et consorts, chose qui a pourtant été déjà faite maintes et maintes fois par des artistes comme Bryan Ferry ou le regretté Robert Palmer. Et maintenant que nous y sommes, maintenant que nous sommes au pied du mur pour décortiquer ce "Scratch My Back" cathartique, force est de constater que l'archange n'a pas tenu parole. Peter Gabriel est un menteur. À l'opposé d'un David Bowie qui a toujours mis en avant sa curiosité et son intérêt pour les musiques qui l'entourent, véritable catalyseur capable d'absorber du Pixies ou du Trent Reznor, Gabriel, lui, s'est toujours défendu de traîner l'oreille sur les dernières nouveautés, les dernières tendances, par manque de temps. Pourtant, plus de la moitié du répertoire inclus dans son nouvel exercice de style ne fait que cela ; s'attarder sur des formations actuelles, bien que tout de même en marge de toutes convenances. Le Gab’, à la soixantaine rugissante, opte pour un décorum extrêmement épuré : seule une orchestration confiée aux bons soins de l’ex-Durutti Column, John Metcalfe, vient donner le change à la voix de notre anglais, toujours aussi expressive, comme cherchant à se briser sur des rivages inconnus. Avant d'autopsier les compositions de la nouvelle garde, Gabriel s'attaque aussi aux références : le "Heroes" de Bowie, on en parlait, transfiguré, mais qui n'est pas sans évoquer l'essai de Philip Glass, du Paul Simon, du Lou Reed, du Neil Young, du Randy Newman ... Plus intriguant, il viste les complaintes anti-folk de Regina Spektor ou de Bon Iver que beaucoup découvriront sans doute avec cette magnifique chanson qu'est "Flume". Elbow passe à a moulinette, mais Radiohead aussi, avec une version de "Street Spirit (fade out)" encore plus déprimante que l’originale mais surtout, méconnaissable. Tout cela fleure bon la prostration catatonique. Car "Scratch My Back" s’avère être un album pour le moins cafardeux. Et même si égratigner la sincérité de notre homme est chose délicate, on ne peut s'empêcher de penser que ce nouveau disque ne lui serve de levier pour tenter d'acquérir une nouvelle prestance auprès du plus grand nombre.

note       Publiée le samedi 6 mars 2010

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    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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    "Tout cela fleure bon la prostration catatonique" : je crois que c'est clair, avec beaucoup de violons et énormément de pathos. La reprise de Bowie est originale, le reste est une succession de génériques de fin de films tristes mais pas tant que ça parce que au bout du tunnel ya la lumière tout ça.

    PechMayneau Envoyez un message privé àPechMayneau

    Quand l'Ange rejoint le Diable !

    Note donnée au disque :       
    Ramon Envoyez un message privé àRamon

    Mouais....

    Note donnée au disque :       
    ellington Envoyez un message privé àellington

    En 77 , sur la grande scène de la fète de l'huma , Gabriel jouait beaucoup de reprises , parcequ'il n'avait pas assez de chansons originales pour faire un set complet . Pendant 10 minutes , il avait fait dansé les cinquante mille spectateurs , militants communistes inclus , avec le " I heart it through the grapevine " de Marvin Gaye . Même ma trés sérieuse mère , qui était là seulement pour surveiller ses petits , dansait comme une gamine de 13 ans , son cornet de frites à la main ! Je me suis dit : wow , le pouvoir de ce type ! 30 ans après , son disque de reprises est bien plus morose , mais trés bien . Le temps des innovations est terminé , mais un doux déclin comme ça , c'est parfait pour moi .

    Note donnée au disque :       
    Jujubonu Envoyez un message privé àJujubonu

    Si cet album peut laisser perplexe, il n'en est pas moins majeur. A l'aube d'un siècle ou seul les apparences ont force de loi, Gabriel nous offre un album profondément personnel, teinté de tristesse et d'amertume, mais qui est avant tout le résultat d'une réflexion sur soi, sur soin passé, sur ses valeurs. Ce fait est d'autant plus interpellant qu'il utilise les textes écrits par d'autres pour mieux nous parler... de lui. Il est clair que cet album ne peut plaire à tout le monde, il demande, voire exige, de la part de l'auditeur beaucoup de concentration et un état d'esprit particulier pour être apprécié. Gabriel nous rappelle ici que la musique est aussi, aux côtés du divertissement et du plaisir, un Art et que l'Art est le support de l'artiste pour exprimer toutes ses espérances... et ses désillusions. Ne nous y trompons pas, il n'y a rien ici de gratuit ou d'aventureux, pas d'effets de manche, il s'agit simplement d'un disque destiné à évacuer ce que le coeur renferme. Modestement, Jujubonu