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Dmitri Chostakovitch (1906-1975) › Symphonie n° 5
cd 1 • 7 titres • 64:38 min
- Symphonie n° 1
- 1I. Allegretto - Allegro non troppo8:42
- 2II. Allegro4:31
- 3III. Lento10:23
- 4IV. Allegro molto9:51
- Symphonie n° 6
- 5I. Largo17:11
- 6II. Allegro6:39
- 7III. Presto7:20
cd 2 • 9 titres • 73:33 min
- Symphonie n° 5
- 1I. Moderato - Allegro non troppo - Moderato15:21
- 2II. Allegretto5:24
- 3III. Largo14:11
- 4IV. Allegro non troppo11:03
- Symphonie n° 9
- 5I. Allegro5:16
- 6II. Moderato7:37
- 7III. Presto3:01
- 8IV. Largo4:05
- 9V. Allegretto6:40
informations
Moscou, URSS, 1984.
Je persiste et signe, les interprétations russes sont à privilégier pour Chostakovitch, plus brutes, mordantes, immédiates. Rozhdestvensky est plus qu'honorable dans la cinquième. La première symphonie, également présente dans ce double CD, est chroniquée par ailleurs. Les sixième et neuvième ne le sont pas.
line up
Orchestre symphonique du ministère de la culture d'URSS, Gennady Rozhdestvensky (direction).
chronique
- post-romantique / musique symphonique
Après une très audacieuse quatrième symphonie, et un opéra, "Lady Macbeth de Mtzensk", qui ne l'était pas moins, Chostakovitch, tombé alors en disgrâce auprès de Staline, sauva sa vie, paraît-il, avec cette cinquième, beaucoup plus "conventionnelle" et teintée d'un optimisme de façade imposé par le régime soviétique (alors qu'en 1937, moment de sa création, l'U.R.S.S. est au coeur de la terreur et des purges staliniennes). Comme quoi, la musique peut, effectivement, et très concrètement, sauver des vies. Plus sérieusement, pourquoi parler en ces colonnes de la plus "romantique" des symphonies de Chosta ? Pourquoi pas cette folle quatrième, justement, ou l'impressionnante dixième, avec son "portrait de Staline", ou encore l'énigmatique quinzième ? Et pourquoi pas la cinquième, hein ? Et si on se foutait de l'originalité pour se préoccuper de la musique elle-même et se faire plaisir ? Car si cette symphonie constitue effectivement une "régression", elle n'en demeure pas moins émouvante à fendre l'âme, l'âme russe, mais, heureusement pour nous, aussi toutes les autres. Les terribles accords du destin qui l'ouvrent avec fracas sont comme téléguidés par la cinquième de Beethoven. Ses premières évolutions mettent bel et bien l'humeur au tragique. Arrive plus tard le pic d'intensité, basé sur ces mêmes accords, proprement terrorisant, avant la lente descente. Le second mouvement, dansant comme il se doit, parvient à être dans le même temps pesant, et à distiller son lot d'inquiétudes. Avec le mouvement lent, nous arrivons de plain-pied dans la grande tradition mahlerienne. Rien de nouveau bien sûr, mais c'est si bon de se laisser aller à de tels épanchements, à cette volupté post-romantique. Quant au finale, brutal, violent, triomphateur, "anti-chostakovien" à l'extrême, on pourrait tout aussi bien y voir là aussi un portrait du dictateur pas piqué des vers. Efficace, en tout cas, cette percée au jour aussi subtilement réalisée qu'une statue en titanium irradié à l'ère du réalisme soviétique. Cette symphonie n'est pas un chef-d'oeuvre, mais elle permit à son auteur d'augmenter considérablement son espérance de vie. Et c'est aussi pour ça qu'on l'aime.
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- Arno › Envoyez un message privé àArno
L'accord final contredit tout ce qui a été dit avant, dans le dernier mouvement... Cet accord met très mal à l'aise... Une très grande symphonie dans la lignée des symphonies du destin de Tchaikovsky...