Et si je jouais à l'apprenti-sorcier ? Bon, je prends les Virgin Prunes, j'y ajoute les Dead Kennedys, je secoue bien...Ca mousse bizarrement. Et si j'y ajoutais une pincée de Savage Republic ? Et puis quelques colorants pour faire joli...Ne soyons pas chiches, une graine de Residents pour épicer (encore que quand je vois comme ça bouillonne, je demande si j'ai eu raison)...Voi-là. Comment inutile ? Déjà fait ? Par qui ? Din Glorious ? Déjà rien que la pochette...Et la liste des instruments utilisés: plaques de métal, marteaux, bouteilles avec alcool dedans (si, si, c'est précisé), synthés, une basse sympathique, des pédales d'effets, une guitare, une clef à fusibles, des cassettes, une caisse claire...Vous voyez le topo ? Din Glorious sont des allumés de première qui reprennent de Savage Republic le travail quasi tribal des percussions, des Virgin Prunes la folie décadente (en moins macabre cependant) et des Dead Kennedys la touche punkoïde. Après, c'est un tourbillon de pure démence alternant entre le synthie garage ('TV Dinner'), l'indus-punk 'bip bip' ('Hey dork, let's bork'), le punk déjanté ('Life's a gas'), le post punk martial ('How to be microwave') ou encore l'expérimentation pure ('How to kiss and say grimp' à rendre fou avec ses interminables sons que l'on croirait sortis d'un jeu vidéo, ses dissonances...). Pas de linéarités, ça accélère, stoppe, repart, un petit coup de saturation, d'effets sur le chant, un cri de-ci, de-là...Waow, pas le temps de s'ennuyer, juste de se cogner la tête contre le mur car ça fait du bien. Plutôt déconcertante comme galette, surtout quand il s'agit de la noter ? Intensité, c'est bon; expérimentation, pas de souci; mélodies ? Heu...sans doute; Ambiance ? C'est certain mais est-ce une bonne chose ? Vous aimez vous secouer le neurones ? Vous allez être servis et je n'ose même pas imaginer ce que ça peut donner sur scène. Sur disque, on va dire que ça ne s'écoute pas avant d'aller dormir...3,5/6